Plusieurs entreprises souhaitent partir à l’assaut des marchés internationaux. Pour la plupart des entrepreneurs, c’est l’un des principaux moyens pour développer et grandir sa société. Le monde regorge de potentielles vertus pour les firmes françaises. C’est l’opportunité de trouver de nouveaux relais de croissance, de renforcer son attractivité avec le recrutement et la fidélisation des talents tout en diversifiant ses sources de revenus. L’international peut également servir à relancer une activité qui fonctionne moins dans l’Hexagone ou à trouver des innovations de produits et de services permettant de rester compétitif et de faire face à la concurrence. Voici les quelques clés pour développer votre entreprise à l’international.
D’après une étude de BCG (Boston Consulting Group, cabinet international de conseil en stratégie, ndlr) et IMD Business School (International Institute for Management Development, école de management situé à Lausanne en Suisse, ndlr) auprès de 362 dirigeants d’entreprise, 72 % d’entre eux sont attirés par l’aventure internationale. Mais ils ne sont que 10 % à penser qu’ils maîtrisent les capacités et les codes pour s’implanter dans des pays étrangers. Selon une enquête de HSBC France ( filiale du groupe bancaire international britannique, ndlr) publiée en février 2018, les ETM (Entreprises de Taille Moyenne, disposant entre 200 et 2000 salariés, ndlr) seraient des contributeurs à l’économie de par leur développement à l’international. Les 1 400 ETM interrogées dans 14 pays emploient ainsi plus de 208 millions de personnes, collaborent à hauteur de 9 milliards de dollars au PIB mondial et engendrent environ 3400 milliards de dollars d’exportations. Découvrez à travers ces différents conseils, comment vous pouvez commencer à développer votre entreprise à l’international.
Bien choisir son pays et son marché
Avant de sélectionner un ou plusieurs pays pour développer l’activité de son entreprise à l’international, il est primordial de bien passer en revue sur le terrain, le marché. Il convient d’en analyser le potentiel, les modes de distribution ou encore de savoir s’il existe une forte concurrence. Il faut aussi s’informer sur les différentes contraintes de l’endroit désiré, qu’elles soient politiques et financières ou encore sur les réglementations en vigueur, afin d’éviter des déconvenues menaçant l’entreprise. Des études et dossiers thématiques par pays sont effectués par l’Agence Business France, qui encourage l’internationalisation de l’économie française. Ces nombreux documents facilitent les recherches des entrepreneurs tricolores. En plus de cette collecte d’informations, l’entrepreneur doit disposer de relais et d’un réseau sur le terrain, qui faciliteront les démarches auprès des gouvernements et des chambres de commerce. Les réseaux sociaux de type LinkedIn ou autres groupes et forums peuvent être utiles pour trouver ces perles rares. Selon la structure et les investissements que l’entreprise peut mettre sur la table, le choix du pays peut être différent. Les grandes entreprises puissantes et en croissance seront susceptibles de pouvoir s’attaquer aux pays émergents tandis que les TPE et les PME s’investiront plutôt vers les secteurs frontaliers, notamment en Europe.
Créer une équipe de confiance
Pour se développer à l’international, il est important de créer des liens et d’établir des relations professionnelles à long terme avec des talents et de potentiels collaborateurs issues du pays où le dirigeant décide de se lancer. Sans cela, le démarrage et le développement du service ou produit de l’entreprise à l’étranger risque fort d’échouer. S’immerger pendant quelques jours dans le pays concerné est alors l’opportunité de nouer des rapports plus agiles avec de futurs partenaires, collaborateurs ou investisseurs. Assister à des salons professionnels internationaux peut s’avérer utile pour accélérer l’expansion internationale de son entreprise, afin de découvrir de nouveaux talents et de les convaincre de s’impliquer au sein de celle-ci. Il est important de dresser une liste de critères précis que doivent remplir ces futurs membres de l’entreprise. Les personnes sélectionnées doivent être assez solides et particulièrement expertes dans leur domaine ainsi que connaître sur le bout des doigts, le marché ciblé. Une fois, l’équipe formée, il est important de la gérer efficacement. Le dirigeant devra faire preuve de confiance, de compréhension et de soutien tout en expliquant ce qu’il veut exactement mettre en place. Celui-ci ne peut pas être à deux endroits à la fois, il a donc besoin de déléguer à des personnes dignes de confiance, qui assureront le développement de sa société à l’international. Il est également important que le chef d’entreprise les rencontre plusieurs fois par an. La réussite ou l’échec de ce projet d’exportation dépend du choix et de la confiance envers les partenaires étrangers.
Demander de l’aide auprès de structures spécialisées
Pour financer et accompagner le développement de son entreprise à l’international, le dirigeant peut demander différentes aides financières comme des crédits d’impôt ou encore des prêts export. Divers organismes français comme Bpifrance, Business France, la Coface ou Le Réseau des Experts Internationaux peuvent guider le chef d’entreprise pour faciliter ses démarches à l’étranger et lui faire bénéficier de dispositifs et programmes particuliers. Les trois premières structures ont d’ailleurs créé le label « Bpifrance Assurance Export » pour contribuer au développement de l’export, via des offres multiples. Il existe alors une assurance-crédit à l’exportation qui permet de sécuriser le projet contre les risques, un prêt Croissance International pour garantir les cautions et les préfinancements ou une assurance prospection qui prend en charge les risques financiers. Quant au Réseau des Experts Internationaux, il propose d’assurer le montage et le suivi de dossiers de subventions et accompagne l’entrepreneur dans son étude de marché, via des rendez-vous sur place avec des prospects, des prescripteurs ou des expertes de l’activité concernée. Il offre également une aide à l’implantation, avec un associé de l’organisme sur place qui met à disposition ses propres locaux ainsi que des experts juridiques et comptables pour ancrer correctement l’entreprise dans le pays choisi.