Design thinking : accélérer l’innovation

Dans le défi des entreprises porté par la concurrence et les innovations, le dirigeant est à la recherche d’une stratégie performante. Utiliser la méthodologie du design traditionnel permet à la fois de mieux comprendre les attentes des clients et d’accélérer l’innovation dans l’entreprise. Quelques précisions.

Le design thinking est devenu une « méthode » utilisée par de nombreuses entreprises qui a pour objectif de situer l’humain pour lui permettre d’innover. Elle puise sa source dans les techniques de designers. Elle identifie les besoins réels des consommateurs et demande aux équipes internes de s’impliquer. En outre, elle peut s’appliquer à un très grand nombre de secteurs, aux multinationales, PME, start-up mais aussi aux organisations humanitaires ou encore à l’éducation.

La démarche selon Tim Brown

Le design thinking permet d’identifier les problèmes qui peuvent apparaître lors de la création d’un produit. Après avoir cerné un problème, l’esprit design permet de rechercher la meilleure solution et de la mettre en œuvre. La théorie des trois boucles a été présentée par Tim Brown, le patron de l’agence Ideo, dans un article publié en 2008 par la Harvard Business Review :

« – la boucle de l’inspiration, qui cherche à comprendre les besoins à la fois physiques, intellectuels et émotionnels des utilisateurs, dans une approche presque ethnographique, la boucle de l’idéation permet de générer de nouvelles idées en fabriquant de manière itérative un grand nombre de prototypes immédiatement testables, la boucle de l’implémentation, qui inclut le déploiement de l’action. »

qui résume la démarche.

La démarche selon Rolf Faste

Selon Rolf Faste, le design thinking permet d’évaluer les diverses possibilités dans la création d’une idée innovante. Il met en exergue la problématique avant de rechercher sa solution et permet de proposer plusieurs idées de résultats.

Une remise en cause des a priori

Le design thinking a été utilisé jusqu’ici principalement dans le secteur des services (commerce, médias, télécommunications, banques, etc.), les plus impactés par les nouvelles technologies. Celle-ci a pour effet d’accélérer l’innovation.

Mais, quel que soit le secteur , le principal obstacle au développement du design thinking est celui des conceptions préétablies. Cependant, il va offrir l’opportunité d’éliminer les préjugés et les comportements qui freinent l’innovation car remettre en cause les habitudes, les manières de procéder, intégrer des innovations demandent de se remettre en cause et demande de chercher de l’inspiration pour résoudre tous les problèmes sans a priori.

Quelques outils pour appliquer «design thinking»

  • Le diagramme d’affinités : un concept développé dans les années 1960 par l’anthropologue Jiro Kawakita.
  • Le jeu de rôle : les participants s’identifient aux utilisateurs. Ils vivent par procuration « vis ma vie ».
  • La persona :  un utilisateur fictif, conçu à partir d’une personne réelle ou des statistiques. Concept divulgué par le développeur américain Alan Cooper.
  • Le mind map : une carte heuristique pour mettre en exergue les liens qui existent entre différentes idées.
  • Le parcours d’usager :  un schéma des différentes étapes et interactions qui interviennent dans l’utilisation d’un service. Ainsi, chaque étape permet de décrire les échanges concrets et les réactions (émotions, interrogations) de l’usager. On peut préciser le temps entre chaque étape
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