Dès la sortie d’école, Félix Canto et Jean-Baptiste Bisman ont lancé les distributeurs automatiques de jus d’orange pressée à disposition des organisations privées et publiques.
Issus de Rouen et d’un parcours étudiant en école de commerce, Félix et Jean-Baptiste ont depuis longtemps aspiré à entreprendre. La rencontre s’est faite sur Facebook alors que Jean-Baptiste cherchait un sujet pour son mémoire sur la création d’entreprise. « J’avais remarqué sur le réseau social que Félix avait écrit son mémoire sur le même thème » précise le jeune homme. « Je lui ai donc envoyé un message pour obtenir de l’aide. » Félix accepte et les deux jeunes gens décident de se rencontrer.
Ils partagent chacun les projets entrepreneuriaux qu’ils mûrissent depuis quelques temps, dont la commercialisation d’un yaourt à boire à la banane. Les deux entrepreneurs en herbe commencent à travailler ensemble sur le projet, mais très vite, ils abandonnent, le concept ne semblant pas séduire. Téméraires, les deux créateurs rebondissent. Ils repensent le concept pour le remplacer par le jus d’orange pressée, avec dans l’idée de livrer le produit dans les boulangeries et grandes surfaces.
Ils téléphonent à divers laboratoires parisiens pour la production de ce jus et essuient un nouvel échec. « Nous avons donc décidé à ce moment-là de produire le jus d’orange nous-mêmes » expliquent Félix et Jean-Baptiste, qui entament les démarches afin de créer un laboratoire de jus d’orange. Mais des entrepreneurs croisés sur leur chemin refroidissent rapidement les jeunes hommes, tant sur l’aspect des coûts de production, que sur le mode de livraison sur les différents points de vente. C’est un nouvel échec, le projet sera donc mis de côté.
Cependant, quelques jours plus tard, Jean-Baptiste relance Félix, en lui soumettant de garder l’idée du jus d’orange pressée, mais de le vendre grâce à un distributeur automatique. Ils passent commande d’une première machine automatique d’oranges pressées pour la tester au sein d’Ubisoft. L’expérience n’est pas réellement concluante. « Notre véritable erreur a été de se baser sur le business model de la distribution automatique classique alors que nous proposons un produit nouveau, plus qualitatif » confient les deux jeunes entrepreneurs. Ils adaptent leur business model en proposant aux clients « entreprises » de faire payer 1 € TTC le jus d’orange à leurs collaborateurs. Les deux entrepreneurs lancent définitivement en juin 2014 la marque « Orangerie de Paris »
Avec un chiffre d’affaires de 300 000 euros en 2015, les deux jeunes hommes comptent aujourd’hui 60 orangeries en île-de-France et ont bien l’attention de se développer dans d’autres villes, dans l’Hexagone comme à l’étranger. En 2015, ils remportent le trophée ARSEG de l’environnement de travail et ont été finalistes du concours Fundtruck pour les start-up et PME. L’avenir semble donc prometteur.