Déléguer, c’est confier une mission à un collaborateur. Mais cette délégation ne signifie pas se débarrasser et donc demande d’avoir bien réfléchi en amont aux apports positifs mais aussi aux difficultés que celle-ci peut engendrer.
Déléguer plus facile à écrire qu’à faire. On pense que si on le fait soi-même on ira plus vite, que cela sera mieux fait, et que l’on perd du temps à expliquer à l’autre. Mais développer une entreprise ne se limite pas qu’à l’entrepreneur et donc il devra s’entourer de collaborateurs plus compétents qui lui s’il souhaite faire de son entreprise une success story.
Vouloir tout faire soi-même, une hérésie
Tout chef d’entreprise doit réussir à combattre une frustration bien connue : vouloir tout faire soi-même pour être certain que ce soit bien fait. Or, le management délégatif intervient dès la création de l’entreprise et se poursuit tout au long du développement de celle-ci. De surcroît, plus une société est importante, plus le chef d’entreprise devra déléguer s’il ne veut pas se voir enseveli par une trop forte centralisation des procédures.
Vous avez dit délégation ?
Déléguer, c’est gagner du temps en faisant appel aux compétences de chacun. Déléguer demande à l’entrepreneur de savoir rester à l’écart tout en restant disponible pour aider et encourager son équipe devant les difficultés. En d’autres termes, il doit pouvoir faire confiance tout en montrant un minimum d’intérêt au projet ; quoi qu’il se passe il restera toujours le leader. A première vue, ce type de management semble passif, ce qui ne correspond pas à l’image que l’on peut se faire d’un dirigeant. Déléguer, ce n’est pas comme certains pourraient le penser, se débarrasser d’une tâche ennuyeuse ou fastidieuse ; il s’agit surtout d’une marque de confiance merveilleuse.
Quels sont les avantages et comment bien déléguer ?
Comme nous l’avons dit, confier des tâches à l’équipe permet de gagner du temps. Elle se trouve responsabilisée ce qui la motive pour mener à bien la réalisation d’un projet. Pour atteindre cet objectif, une bonne délégation ne doit pas reposer sur des tâches insignifiantes mais au contraire être synonyme de défi. Une bonne délégation repose donc avant tout sur une bonne connaissance du potentiel des membres de l’équipe. Il s’agit d’une réflexion à mener et pour y aider, l’entrepreneur peut établir une matrice de compétences pour confier les bonnes tâches aux bonnes personnes.
Les pièges à éviter
Si le chef d’entreprise doit pouvoir s’effacer tout en restant disponible, il reste le responsable final de l’aboutissement du projet. Les rapports d’activités ou les réunions de fonctionnement sont des outils qui peuvent permettre de faire un état des lieux des progrès et des difficultés rencontrées. De même, pour se prémunir d’une mauvaise compréhension des directives, l’entrepreneur est libre de rédiger un contrat de délégation qui confirmera le transfert des compétences.
La structure de l’entreprise , un frein ?
La structure de l’entreprise peut être un frein à la bonne délégation si son organisation est transversale et non pyramidale. En effet, il est toujours nécessaire de savoir avec exactitude qui est responsable de quoi.
La bonne attitude, la voix du milieu
Il y a la personnalité du dirigeant qui, par égo ou par angoisse, va avoir du mal à déléguer. Un tel comportement ne peut induire qu’une démotivation globale au sein de ses collaborateurs.
Et pour terminer, l’excès de « laissez-faire » serait tout aussi désastreux que de vouloir imposer sa façon de faire. Ici encore, le déséquilibre pourrait faire basculer la motivation de l’équipe et les détourner de leurs responsabilités.
Sans délégation, une entreprise ne peut être efficace ; elle sera donc freinée dans son évolution. Le chef d’entreprise doit le comprendre : il ne perd pas le pouvoir ; il le partage ! Sa vision, sa politique, le suivi et l’évaluation des compétences des équipes, l’arbitrage et la culture d’entreprise sont des compétences qu’il ne pourra jamais déléguer à qui que ce soit. Elles sont inhérentes à sa fonction…