Toutes les spéculations vont bon train concernant les dates du futur déconfinement total. Si certains semblent ne plus l’espérer, certains indices indiquent qu’il devrait prochainement avoir lieu. Il pourrait bien se faire dès la fin du dernier confinement. Zoom sur les indices qui laissent à penser que ce confinement sera le dernier. Il ne sera que peu ou pas prolongé dans les régions concernées.
1/ L’été approche
Qu’on se le dise, prolonger les confinements reviendraient à empêcher certaines industries de redémarrer et notamment celles qui ont une activité saisonnière. Les réservations ne se font pas à la dernière minute et laisser planer une incertitude pourrait fortement nuire à des secteurs comme le tourisme. De nombreuses entreprises pourraient ne pas se remettre d’une année supplémentaire à vitesse réduite ou sous perfusion. Il faut le dire que bien que les aides, même maximales, restent insuffisantes et qu’on parle déjà d’un tiers des entreprises qui vont mettre la clé sous la porte. Beaucoup ont dû contracter des prêts pour survivre alors repartir pour une année d’attente reviendrait à les condamner à mourir. Autre effet pas encore prouvé scientifiquement, les virus de ce type ne sont pas aussi résistants en été qu’en hiver. L’arrivée des beaux jours devrait donc influer en ce sens.
2/ Immunité collective et vaccination
Le gouvernement met en œuvre le maximum pour faire vacciner les personnes les plus fragiles à coup de doses de vaccins toujours grandissantes. La plupart des personnes concernées devraient avoir été vaccinées. Même si l’efficacité demeure toujours un doute. Il faut prendre en compte également que de nombreuses personnes ont déjà été contaminées. Toutefois, la présence des variants peut poser des questions. Dans tous les cas, Emmanuel Macron avait promis, début février, que 80 % des personnes en Ehpad auraient reçu le vaccin début mars. Même si l’immunité collective ne devrait apparaître que fin août avec 60 à 70% de la population touchée (environ 40 millions de personnes), il faut bien constater que les plus sensibles devraient avoir largement reçus leur dose. Une raison de plus qui laisse penser que ce confinement serait le dernier.
3/ Les confinements sont actuellement en cours
Qui dit confinement, dit souvent déconfinement total derrière. Si le gouvernement a décidé d’y procéder maintenant, ce n’est certainement pas qu’en raison de la pression hospitalière. Sa durée, 4 semaines, devrait permettre de largement voir le virus diminuer et laisser le temps à des doses supplémentaires du vaccin d’arriver et de diminuer le nombre d’infectés. Beaucoup aurait préféré un confinement plus strict pour s’en assurer mais les décisions semblent aller en ce sens. Il faut dire que parfois on peut se demander si le confinement est pire que le couvre-feu ou inversement.
4/ La solution est peut-être pire que le mal
Après avoir longtemps opté pour des solutions de protection, il faut constater que certaines inconnues demeurent et notamment le fait que les solutions pourraient se révéler pires que le mal. Il n’y a qu’à regarder les conséquences sur le moral des français pour se dire que la situation ne pourra pas perdurer éternellement. Les suicides risquent de fortement augmenter car il n’y a pas que le mal physique à prendre en compte. La jeunesse est particulièrement pénalisée par ce mal être avec un sentiment de gâchis et l’absence de visibilité pour l’avenir. Les salariés, eux aussi, dont le lien social dépendait parfois largement de l’entreprise se retrouvent dans une situation difficile. Beaucoup se lassent de cette situation qui leur pèse.
5/ Les entreprises ne vont pas s’en remettre
L’ensemble de l’économie a profondément été bouleversé par les confinements et de nombreuses activités ne reprennent pas encore. Si les entreprises ont eu le droit à des prêts garantis, cela reste des prêts… qu’il faut rembourser. Le gouvernement a logiquement demandé aux banques de différer les remboursements mais cela ne peut pas perdurer éternellement, surtout pour les entreprises qui continuent à perdre de l’argent. Ce n’est pas parce que l’Etat semble donner de l’argent à tout va qu’il paye tout et que certaines charges ne continuent pas à tourner. C’est avant lui qui interdit le retour à l’activité normale et que l’interventionnisme de celui-ci a une limite : celle d’une cascade de faillites. A noter que les prélèvements du type URSSAF, suspendu jusqu’à présent reprennent petit à petit.
6/ Les caisses de l’état ne sont pas illimitées
On se demande tous comment la nouvelle dette va être remboursée. Si l’argent semble apparaître comme par magie, il ne sortira pas à vie d’un chapeau magique. L’État tire une bonne partie de ses ressources des entreprises et certains annoncent déjà qu’il voudrait rembourser la dette créée par les entreprises. Or, il est un peu contradictoire de trouver une solution, là où vous empêchez l’activité de fonctionner. Une raison de plus qui laisse penser qu’il n’aura pas trop le choix et qu’il doit se renflouer.
7/ Les risques de mécontentement augmentent
Le gouvernement a eu plus d’une année pour retomber sur ses pattes et gérer cette situation. Si les vaccins n’existaient pas au début et qu’il a fallu un temps certain pour le mettre au point, les Français attendent de l’efficacité et ne vont pas rester éternellement dans l’attente d’une efficacité. Les excuses vont bien un moment mais la patience à ses limites. Les risques de désobéissance civile augmentent et les élections approchent à grand pas. Si la situation ne se résout pas d’ici peu, le gouvernement risque fort de se retrouver dans une posture compliquée à gérer et un bilan plutôt mauvais.
Malgré toutes ses raisons qui devraient pousser le gouvernement à aller vers un déconfinement total dès le 20 avril, il pourrait être retardé de quelques semaines. Notamment en cas d’arrivées tardives des vaccins ou une augmentation significative des cas malgré les mesures prises. La pression hospitalière reste la première raison qui incite à prendre des pincettes sur les décisions à prendre. Il se peut également que le confinement doive se traiter différemment dans chaque région en fonction de ses particularités. Reste qu’il va être très compliqué de prolonger le confinement ou le couvre-feu au-delà de début mai, surtout que ce dernier est hautement contesté quant à son efficacité. A noter que la fermeture de l’ensemble des bars et restaurants ne semble pas avoir stoppé la propagation de l’épidémie.