Les crises économiques n’ont pas seulement des effets négatifs. Elles sont aussi l’occasion de grands changements gouvernementaux et entrepreneuriaux, comme nous avons pu observer avec le nouveau statut de micro-entrepreneur, les lois pour l’initiative économique, les guichets uniques et autres exonérations publiques qui ont été développés dès les années 2000. Cela a incité à la création d’entreprise, mais combien d’entre elles ont résisté ? Rétrospective.
Les allégements de charges redonnent confiance
Depuis le début des années 90 l’économie mondiale est entrée en phase de récession avec un ralentissement du taux de croissance dans tous les pays industrialisés.
Au début des années 2000, les entreprises ont repris confiance avec une hausse de plus de 7 % dans la création d’entreprise surtout dans le secteur de l’immobilier et dans le BTP.
Dans le cadre de la loi de modernisation économique (LME) du 4 août 2008, le statut de micro-entrepreneur a suscité de nouvelles vocations en raison de l’allègement des charges sociales et fiscales et des facilités administratives accordées. En 2012, les failles de ce régime qui ne parvient pas à favoriser le développement économique sont mises en évidence.
Entre la période de 2000 à 2005, on a surtout assisté à la création importante des start-up, fonctionnant avec un coût de maintenance très bas, mais possédant un fort potentiel de croissance et de rentabilité. En 2013, on a dénombré plus de 200 start-up en France, évoluant en grande majorité dans le secteur du numérique et pas moins de 4 500 TPE labellisées à fort potentiel ou PME innovantes, qui ont bénéficié de mesures d’accompagnement spécifiques. On peut citer en exemple, le fameux jean équipé d’un QR code de la start-up Buzcard ou encore l’invention de la nouvelle cellule photovoltaïque de S’Tile, pleine de promesses en matière d’économie d’énergie.
Les investisseurs aux côtés des entreprises
Les mesures d’aides se sont multipliées pour encourager les démarches d’entreprises. La loi Dutreil (en 2003) pour l’initiative économique ou encore, la loi du 2 août 2005, en faveur des PME ont eu leurs effets positifs. On a assisté en 2011 à la mise en place de programmes de financement pour aider les entrepreneurs. Les prêts à la création d’entreprise ont été une bouffée d’oxygène pour les créateurs ou repreneurs d’entreprise. Plusieurs sociétés se sont formées en réseaux, avec Oséo notamment, pour faire face au manque de financement. Cela, c’est sans compter les nombreux dispositifs d’accompagnement à la création et à l’innovation. Ce qui a profité notamment au secteur des services (41,7 % des créations en 2002 à 45 % en 2010).
La démocratisation d’internet a été un des événements entrepreneuriaux majeurs, obligeant l’ensemble des acteurs économiques à revoir son mode de fonctionnement. Face à l’émergence de la mondialisation, il a fallu être plus performant et être capable d’innover pour devenir concurrentiel.
Durant ces cinq dernières années, les associations d’investisseurs en fonds propres se sont multipliées. Elles représentent une aide considérable pour les PME qui ont besoin de se développer rapidement. Parmi ces investisseurs, le réseau Entreprendre compte pas moins de 9 500 chefs d’entreprise, des Business Angels (1 500 entreprises) ou encore la Société de Capital Risque (371 entreprises).
Selon les statistiques de l’INSEE, le nombre de création d’entreprise a connu des hausses successives depuis une dizaine d’années. L’institut précise toutefois que 86 % de ces nouvelles activités œuvrent sans employés et souvent dans l’incertitude, quant à leur pérennité.