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Comment se débarrasser des pensées parasites ?

Nous sommes dans une ère où les annonces et les réalités délétères s’accumulent : la guerre, la peur de manquer de produits essentiels, la peur de ne plus pouvoir se chauffer, la peur de vivre une catastrophe climatique et vous suggèrent de baisser les bras. Il arrive parfois que lorsque nous devons réaliser des tâches plus ou moins urgentes, que notre esprit soit envahi par un flot de pensées qui peuvent devenir très envahissantes au point que nous devenons incapables de faire quoi que ce soit de constructif. Impossible alors de s’en débarrasser surtout quand on réalise une tâche qui demande de faire appel à sa concentration et qu’elles viennent perturber notre travail. Zoom sur quelques petites clés pour éviter d’avoir ces pensées qui vous font perdre du temps et qui tournent en boucle dans notre esprit.

D’où viennent les pensées parasites ?

Selon le psychiatre et spécialiste des troubles du cerveau, le Dr. Daniel Amen, l’esprit produit environ 60 000 pensées par jour. C’est donc une pensée par seconde pendant chaque heure de réveil. Or, 95% sont les mêmes pensées que nous avions hier, et la veille, et le jour d’avant. Mais hélas, 80% de ces pensées habituelles sont négatives c’est-à-dire plus de 45 000 pensées négatives pour la majorité d’entre nous…  

Ces pensées sont souvent des pensées obsessionnelles et non désirées et nourrissent souvent nos souffrances et nos angoisses. Les pensées parasites touchent donc chacun d’entre nous et il ne faut pas s’en inquiéter et elles reviennent en général car … vous cherchez à les combattre plutôt qu’à les laisser passer. Elles viennent souvent sous le coup d’impulsions, de culpabilité, d’anxiété ou de peurs, ce qui par nature est irrationnel. Voici quelques réflexes si vous souhaitez les maîtriser. 

N’essayez pas de les contrôler à tout prix

Quand une pensée est négative comme ce type de pensée, il est courant de vouloir rationaliser celle-ci comme la peur de ne pas recevoir un paiement, une commande ou encore de se faire licencier par exemple dans le monde de l’entreprise ou des conséquences si vous ne faites pas une tâche. Plus vous chercherez à la supprimer, plus en réalité vous l’ancrerez dans votre pensée. 

D’abord, il ne faut pas vous inquiéter d’avoir ce type de pensée car la majorité des personnes en ont sans toutefois y prêter attention. A noter que ce n’est pas parce que l’image vous vient d’aller insulter votre voisin que vous avez la moindre intention de le faire. Il faut donc d’abord vous déculpabiliser pour ne pas plonger dans la dépression car vous risquez de tomber dans l’autodénigrement si vous n’arrivez pas à vous en débarrasser immédiatement. Vous avez peut-être de bonnes raisons d’y songer.

Les étapes pour vous en débarrasser

D’abord, vous pouvez commencer par identifier celles qui reviennent et celles qui ne sont pas venues spontanément. Vous devez ensuite en évaluer l’importance et le désagrément qu’elles vous causent. Une fois bien identifiées, il s’agit d’arrêter de vous dénigrer comme nous vous l’avons signalé plus haut car ce type de pensées n’ont pas signification spéciale. 

Pour aller plus loin et si notamment il s’agit d’une peur, vous pouvez évaluer les probabilités que l’événement arrive et ce qui se passerait réellement. La plupart du temps vous constaterez que les événements qui vous angoissent n’ont en réalité que de faibles chances de se produire. Ainsi, l’idée qui venait à de nombreuses personnes d’attraper le coronavirus à l’instant T alors qu’ils sont confinés et qu’ils ne voient personne depuis un mois. 

Ensuite, si elles vous déplaisent, il ne s’agit que d’idées et ne sont donc pas encore concrétisées et vous devez vous dire que c’est normal d’y penser. Vous devez faire preuve de compréhension envers vous-même et vous dire que ces pensées sont, somme toute, normales. Il ne s’agit donc pas de les esquiver, ni de les combattre mais bien de les accepter. Finalement, c’est plus l’intérêt que vous y portez que vous devez chasser que l’idée en elle-même. C’est normal en temps de crise de penser que vous risquez de ne pas recevoir vos livraisons à temps et donc de vous renseigner sur le suivi de la livraison.

Ne pas les fuir et être prêt à s’y habituer

Si ces pensées viennent souvent, rien ne sert de les fuir. Dites-vous tout simplement que vous allez vous y habituer et que tôt ou tard, elles ne seront plus source d’anxiété. Autrement dit, il vaut mieux conduire votre esprit vers le « Et alors ? » que de le focaliser sur le bannissement de la pensée. Vous réduirez ainsi progressivement l’impact qu’ont ses pensées négatives sur vous. Vous ne devez donc pas chercher à trouver forcément les moyens que la situation ne se produise pas mais plutôt à faire en sorte d’en bannir l’importance qu’elle a à vos yeux. 

A noter que l’aide d’amis peut s’avérer précieuse : si souvent on les juge comme obsessionnelles, rien ne vous empêche d’en parler avec eux, car en réalité, elles sont tout à fait normales puisqu’elles sont liées à vos émotions et vous aurez alors plus tendance à les banaliser. D’ailleurs, elles ne surprendront pas plus que cela la plupart de vos proches. Finalement la peur d’être jugée peut entraîner un cercle vicieux qui font que ces pensées vont s’installer et que vous n’aurez pas de cercle de décompression. 

Vous déconcentrer comme méthode temporaire

Si la pensée vous obnubile trop, il est parfois utile de faire autre chose en essayant de vous concentrer par ailleurs. Si cela ne vous en débarrasse pas à terme, cela pourrait tout de même vous soulager pour quelques instants. Vous pouvez ainsi concentrer votre esprit en faisant une balade ou en regardant un épisode de votre série précis ou en écoutant de la musique qui possède un pouvoir pour nous permettre de nous évader. 

Il s’agit de faire appel à des pensées positives tant que possible et d’essayer de penser à ce qui vous arrive de bien en ce moment afin de changer d’humeur. Si le sujet revient vous serez alors dans un autre état d’esprit et vous pourrez alors sûrement mieux le laisser passer sans lui accorder trop d’importance. Il s’agit aussi de cesser d’inventer des scénarios catastrophes qui sont en général intrinsèquement liés à notre tendance à nous plaindre et à vouloir être victime !

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