De multiples possibilités pour financer sa boîte !

Après les débuts, il existe des moyens très divers pour financer sa boîte et dénicher les fonds nécessaires à développer votre activité. Petit tour d’horizon des techniques de financement.

Les techniques de financement

Crédit d’exploitation : ou crédits de fonctionnement

De courte durée (1 an en général), il permet à l’entreprise de subvenir à un besoin ponctuel lié à un problème de trésorerie, accordés habituellement par des banques ou des fournisseurs aux entreprises.

L’escompte 

Une formule peu pratiquée car lourde et peu souple. Cette opération est utilisée par le banquier lorsque les délais de paiement des clients sont trop lourds. L’entrepreneur ne peut, de ce fait, pas développer son entreprise. Pour cela, la banque lui prête le montant d’une remise d’effet de commerce, en déduisant les agios à venir jusqu’à ce que ces effets viennent à échéance.

La loi Dailly 

 Une forme de crédit qui peut remplacer l’escompte et qui a l’avantage d’être plus rapide et plus souple. Seul bémol, les banques n’acceptent pas souvent d’accorder ce type de crédits (notamment s’il n’y a pas de notification aux débiteurs). Cette opération de financement permet à l’entrepreneur de transférer à son banquier une partie de son poste client. En échange, il reçoit une ligne de crédit rémunérée.

L’affacturage 

Une opération de recouvrement qui permet à l’entrepreneur de se garantir contre l’insolvabilité des clients. L’affacturage consiste à faire acheter une créance client en la payant directement à l’entreprise. La mobilisation du poste clients peut être intégrale si l’entrepreneur demande au factor de lui verser de suite la somme des créances cédées. Cette opération reste néanmoins assez chère, mais pour les nouvelles entreprises, les factors peuvent proposer des forfaits.

La facilité de caisse 

La banque donne l’autorisation à l’entreprise d’afficher sur une courte durée un compte débiteur. Cette opération permet de couvrir des écarts ponctuels entre dépenses et recettes. Elle peut être reconduite si le banquier donne son accord.

Le découvert 

Il permet à l’entreprise de compléter le besoin en fonds de roulement si celui-ci est insuffisant. Ce crédit peut s’étendre sur quelques semaines, voire quelques mois. Il est donc d’une durée plus importante que la facilité de caisse. Attention : le compte de l’entreprise ne peut être débiteur sur de trop longues durées. Pas toujours facile à faire accepter à la banque, la demande de découvert aboutira ou pas en fonction des relations entre l’entrepreneur et son banquier, de la situation de l’entreprise et des garanties. Cette forme de crédit a un taux d’intérêt plus élevé qu’un crédit de mobilisation de créances.

Les crédits de campagne 

Destinés aux activités saisonnières, ces crédits permettent de combler les écarts de trésorerie dus au cycle d’exploitation. Ces crédits sont de longues durées de 7 à 9 mois. Ils portent généralement sur des montants importants. Pour bénéficier de ce type de crédit, il faut présenter un plan de trésorerie très précis, une bonne santé financière et de solides garanties, car le crédit de campagne représente un réel risque pour le banquier. En effet, le remboursement de ce crédit repose sur les ventes hypothétiques de l’entreprise.

Le prêt bancaire 

Il est destiné à financer les investissements à moyen ou long terme, mobiliers ou immobiliers

Le crédit bail mobilier* 

Il sert à financer des investissements mobiliers ou leasing, c’est-à-dire de permettre à l’entrepreneur d’acquérir du matériel d’équipement. Ceci, grâce à une opération de location (à hauteur minimum de 40 000 € HT). Le loyer que l’entreprise paye pour cela est déductible de ses bénéfices. La durée de location correspond à la durée d’utilisation du matériel. La période de location terminée, l’entreprise peut choisir d’acheter le bien matériel.

La location financière 

Une opération qui concerne les entreprises lourdement endettées mais ayant néanmoins une forte rentabilité. Elle permet à l’entreprise d’employer de nouveaux biens de production mais sans avoir besoin de les acheter. Cela lui évite de s’endetter sur une longue durée.

Le crédit bail immobilier* 

Un crédit pour financer les biens immobiliers réservés à un usage professionnel, à hauteur minimum de 200 000 €. A noter que le crédit-bail OSEO (une filiale de bpifrance) finance la totalité de l’investissement immobilier (en se couplant avec les aides des collectivités locales). Durée de location de 8 à 15 ans.

Le compte courant d’associé* 

C’est un prêt des associés pouvant produire des intérêts. Cette technique source de financement s’utilise pour combler des besoins de trésorerie momentanés. Ne pas se fier au terme « compte courant » qui est utilisé de manière abusive. Il se définit comme une créance sociale de l’associé envers la société. Ce prêt est remboursable mais aussi rémunéré. Pour les entreprises, le compte courant d’associé représente un mode de financement assez peu cher. Il peut se substituer à d’autres méthodes de financement. Sur le compte sont signifiées à la fois les sommes dues par la société à l’associé, sommes qu’il cède de manière momentanée (salaire, paiement d’une facture…), et les sommes délivrées par l’associé pour aider la trésorerie de l’entreprise. Cette créance n’est pas soumise au risque social comme l’apport en capital et les conditions de son

Les dispositifs OSEO, filiale de bpifrance

Le prêt à la création d’Entreprise 

Il sert aux entreprises qui auraient besoin de fonds pour développer leur entreprise, quels que soient leur secteur d’activité ou leur taille. Un prêt bancaire d’une somme au moins égale doit être associé à ce prêt. Cette opération permet à l’entrepreneur de financer les achats d’immeubles ou de terrains, des constructions neuves, des aménagements ou des modernisations de lieu, un transfert d’activité ou une reprise d’entreprise.

Le Contrat de Développement 

Il est destiné aux entreprises qui souhaitent effectuer des investissements immobilier ou matériel, qui ont des dépenses immatérielles et qui ont plus de 3 ans. C’est un prêt dont la somme se situe entre 40 000 et 400 000 €. Ceci, dans la limite des fonds propres et quasi fonds propres de l’entreprise. Il ne nécessite pas de garantie personnelle et s’étale sur 6 ans (avec allègement du remboursement à année 1). Il doit être associé à un prêt bancaire d’une somme au moins égale au double du Contrat de Développement.

Le contrat de Développement Participatif 

Pour augmenter les fonds propres en vue de financer les dépenses et investissements immatériels. C’est un financement bancaire subordonné. Son taux de rémunération (fixe ou variable, au choix) se fixe en fonction du risque de la banque. Ce contrat doit être associé à un prêt bancaire pour une parité 2 pour 1, ou bien, sous forme d’intervention en fonds propres pour une parité 1 pour 1.

Avance Plus

Une mobilisation de créances pour les créances qui concernent les commandes passées avec des institutions. Les créances sont cédées à OSEO, filiale de bpifrance, ce qui permet à l’entreprise de bénéficier d’une avance correspondante. Ceci, pendant une durée d’une année renouvelable. Cette opération s’adresse aux entreprises qui ont d’importants délais de paiement. Il s’utilise notamment pour les contrats avec les grands donneurs d’ordres, publics ou privés.

Le prêt Participatif de Développement « collectivités territoriales » 

Ce prêt est  destiné à financer le développement ou l’extension de l’activité et qui concerne surtout les investissements de nature immatérielle. La somme prêtée va de 15 000 à 100 000 € (sans dépasser la somme des fonds propres et des quasi fonds propres de la société). Peuvent accéder à ce prêt, les entreprises de plus de 3 ans et dont l’activité se situe dans la zone d’intervention de la collectivité locale. Ce prêt à une durée de 4 ans minimum et 7 ans maximum, sur le même programme d’investissement. L’entrepreneur bénéficie d’un différé d’amortissement en capital de 2 ans.

Le nouveau fonds de garantie pour soutenir la trésorerie des PME et des TPE du Pacte national pour la croissance, la compétitivité et l’emploi.

L’objectif est de soutenir la trésorerie des PME et TPE en permettant le déblocage de plus de 500 millions d’euros de crédits bancaires. Ce fonds de garantie spécifique permet dès maintenant à OSEO de garantie les crédits de trésorerie accordés par les banques aux PME et TPE. Ce dispositif concerne des prêts de 2 à 7 ans, d’un montant pouvant aller jusqu’à 3 millions d’euros maximum par entreprise. Il concerne toutes les PME et TPE, quelle que soit leur date de création, à condition qu’elles ne soient pas en difficulté structurelle, conformément à la législation européenne. Pour en bénéficier, les PME et TPE pourront s’adresser directement à leurs agences bancaires habituelles.

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