Certains hésitent à se lancer dans l’entrepreneuriat sous prétexte qu’un certain nombre de démarches fastidieuses demeureraient nécessaires. Créer son entreprise en France n’est pourtant pas si compliqué et reste facile. Les formalités de création simplifiées mais aussi les dispositifs d’aide établis par l’État séduisent de plus en plus de Français qui osent se lancer dans l’aventure.
Affichant plus de 500 000 sociétés créées chaque année, la France demeure l’un des premiers pays européens en matière de création d’entreprise. Véritable tremplin pour l’Europe, l’Hexagone continue de séduire et attire de nombreux investisseurs. Mais alors, comment créer, simplement, sa boite ?
Bien choisir son statut juridique
Ça y est ! Vous avez l’idée de votre future entreprise en tête, vous avez réalisé votre étude de marché dans les règles ainsi qu’un business plan solide et n’avez, désormais, plus qu’à sauter le pas. Avant d’immatriculer votre société, la première chose à faire reste de bien choisir votre statut juridique. Quelle que soit votre activité, deux options s’offrent à vous : l’entreprise individuelle (EI) ou la création d’une société.
- L’entreprise individuelle : Retenez que, dans le cas de l’EI, vous ne formerez, avec votre entreprise, qu’une seule et même personne juridique. Si vous disposez d’une grande liberté d’action (vous n’avez de comptes à rendre à personne et la notion d’abus de bien sociaux ne s’applique pas dans cette situation, ndlr), vos patrimoines personnels et professionnels seront, d’un point de vue juridique, confondus. En clair, vous serez tenu pour responsable des éventuelles dettes de votre entreprise sur l’ensemble de vos biens. Pour constituer un patrimoine affecté à votre activité professionnelle distinct de celui personnel, vous pouvez, malgré tout, choisir certain statut comme l’EIRL (Entrepreneur Individuel à Responsabilité Limitée). En cas de difficultés financières, les créanciers ne pourront ainsi pas se tourner vers vos biens personnels.
- Créer une société : Opter pour la création d’une société implique celle d’une nouvelle personne morale, distincte de vous juridiquement. Conséquence : votre entreprise dispose de son propre patrimoine. Vos biens personnels ne seront ainsi pas engagés en cas de difficultés. Notez, toutefois, qu’il existe certaines exceptions, où les associés sont estimés solidairement et indéfiniment responsables… Certains statuts sont davantage protecteur comme la SA (Société Anonyme), SAS (Société par Actions Simplifiée), SARL (Société à Responsabilité Limitée), EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée) ou encore SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle) font partie des différents statuts possibles. Dans tous les cas, la société sera soumise à l’Impôt sur les Sociétés (IS).
Une autre des raisons pour lesquelles certains hésitent à créer une entreprise s’explique en matière de financement. L’État français prévoit pourtant plusieurs aides auxquelles vous pouvez prétendre, sous certaines conditions.
Les aides à la création d’entreprise
Si votre apport personnel, la « love money », le prêt bancaire, le financement participatif ou encore la levée de fonds font partie des sources de financement possibles, l’État prévoit également des aides à la création d’entreprise. Hormis celles de nature financière, l’exonération de charges sociales ou des allègements fiscaux sont parfois accordés. La mise à disposition de locaux, à titre gratuit, peut également entrer en ligne de compte. Au-delà des aides classiques, d’autres, issues des collectivités territoriales ou bien des aides régionales existent. Leur attribution dépend, bien souvent, du secteur d’activité, du lieu d’implantation de l’entreprise ainsi que de votre statut actuel (demandeur d’emploi, salarié…). Le NACRE (Nouvel Accompagnement Pour la Création et la Reprise d’Entreprise), par exemple, se voit réservé aux chômeurs en situation de réinsertion professionnelle. Quoi qu’il en soit, des conseils sont prodigués, gratuitement, pour ceux qui souhaitent entreprendre.
Déclarer officiellement son entreprise
Les CFE (Centres de Formalités des Entreprises) ont largement facilité la vie des créateurs d’entreprise. Au moment de créer une société, ils permettent de déposer, en une seule fois, en un même lieu et à l’aide d’un seul et même formulaire, l’ensemble des déclarations auxquelles les créateurs sont tenus. En plus de centraliser les pièces nécessaires à la constitution de votre dossier, les CFE les transmettent aux différents acteurs concernés : l’INSEE, pour enregistrer l’état civil de votre entreprise au répertoire Sirene ; les greffes des tribunaux de commerce, pour l’inscription au RCS (Registre du Commerce et des Sociétés) ; ainsi que les chambres de métiers et de l’artisanat (CMA), pour l’inscription au Répertoire des Métiers (RM). Si votre CFE varie en fonction de la nature de votre activité et de votre statut, sachez que toutes vos démarches peuvent, désormais, s’effectuer directement en ligne. N’oubliez pas que votre expert-comptable peut également s’avérer une aide précieuse.