L’acte de création, quel qu’il soit, représente un pas vers la découverte, vers l’inconnu. Cette part d’inconnu demeure ce qui nourrit nombreuses de nos peurs. La peur est présente chaque fois que l’on est amené à sortir de sa zone de confiance. De même, chaque fois que l’on doit réaliser quelque chose que l’on n’a jamais fait ou que l’on n’a pas l’habitude de faire. Chaque fois que l’on doit « oser ».
Selon l’Insee, « fin juillet, le nombre de défaillances d’entreprises reste inférieur de près d’un tiers au niveau de la période pré-Covid. En juillet, le nombre de défaillances reste un peu supérieur à 3 000, comme globalement depuis le début de l’année). En cumul sur un an (entre août 2021 et juillet 2022), il atteint 34 653, soit un repli de 32,2 % par rapport à 2019, avant le début de la crise sanitaire. Les défaillances restent à un niveau encore faible par rapport au niveau pré-crise COVID-19, mais remontent désormais très progressivement relativement à 2021.
Ces évolutions doivent néanmoins être interprétées avec précaution. En effet, le nombre de défaillances y a été particulièrement faible du fait du ralentissement de l’activité des tribunaux de commerce, des mesures qui ont temporairement modifié les dates de caractérisation et de déclaration de l’état de cessation de paiements. Par la suite, des mesures de soutien en trésorerie permettant d’éviter cet état de cessation des paiements. »
Le paradoxe : ces peurs sont aussi le facteur essentiel de notre réussite
C’est en sortant de ses zones de confiance, en osant, en expérimentant que l’individu se développe, grandit, mûrit. C’est en osant, en prenant des risques, que l’individu progresse, s’épanouit, construit sa confiance en soi. Ainsi, il se met en chemin pour réaliser ses rêves.
Comme le précise Charles Lahmi, fondateur de LuluCastagnette dans une interview auprès de Dynamique : « Il faut prendre des risques ! Et, lorsqu’une porte s’entrouvre, il faut foncer ! C’est très rare qu’une porte s’entrouvre, alors quand cela arrive, il faut l’ouvrir à fond ! Même si l’on se plante, on n’aura aucun regret, il n’y aura pas de j’aurais dû ». Le « J’aurais dû » est un sentiment terrible ! ».
Oser prendre des risques, inhérent à tout processus créatif
C’est une source fondamentale d’épanouissement personnel par le dépassement de ses zones de confiance. Pensez, par exemple, à l’action que vous avez réalisée dans votre vie et dont vous êtes le plus fier. Dans la plupart des cas, cette fierté est motivée par le fait que vous vous êtes dépassé, que vous avez réalisé l’impensable, que vous avez surmonté des difficultés, que vous avez dû sortir de votre zone de confiance bref, une situation où vous avez osé. Le regard que l’on porte généralement sur le risque doit être revisité. Par ailleurs, il est un autre concept clé qu’il me paraît essentiel d’aborder d’un œil différent : celui de l’échec.
L’échec, une défaite ?
L’échec est une source d’apprentissage inouïe dès l’instant où l’on a l’attitude adéquate lorsque l’on doit y faire face. Un jour on a demandé à Edison où il avait puisé l’énergie de réessayer plus de 10 000 fois avant de découvrir l’électricité. Il répondit sans hésitation, qu’il n’avait jamais connu l’échec mais avait découvert 9999 fois la façon de ne pas produire l’électricité. Tout observateur avisé sera stupéfait par une qualité remarquable chez la plupart des entrepreneurs, à savoir, leur persévérance.
Cette persévérance ne représente rien d’autre que la capacité de rebondir face à l’échec. Les expériences d’entrepreneurs dans le magazine Dynamique mettent en exergue le parcours des success story entrepreneuriale. Celles-ci à chaque obstacle dépassent les limites de l’entreprise et leurs limites personnelles. Il n’existe dans la vie, qu’un seul véritable échec celui de ne pas avoir osé affronter l’adversité avec courage. Car la vie ne mérite pas d’être vécue, lorsqu’on ne la vit pas comme on l’aurait voulu.
Le succès, c’est se promener d’échecs en échecs tout en restant motivé.
Winston Churchill
En conclusion, sans oser sortir de ses zones de confiance, sans oser prendre de risques, il ne peut y avoir d’actes créatifs.
Aujourd’hui la crise financière, les enjeux environnementaux, les problèmes démographiques nécessitent des solutions créatives. Le chemin n’est pas tracé. Des erreurs seront faites, mais il faut encourager et soutenir celles et ceux qui souhaitent entreprendre à découvrir et oser ces nouvelles voies. Il est par ailleurs crucial pour notre société de demain de développer cette mentalité du risque, d’oser sortir des zones de confiance, de se nourrir des échecs, d’être créatifs pour réinventer notre monde. Car finalement, sans entrepreneurs, le monde ne serait toujours qu’une idée !