Nous serons bientôt de retour sur la scène internationale dès que la crise sanitaire va nous permettre de rencontrer à nouveau nos partenaires autrement que par visio conférences. En France, l’entreprise semble régie par un code, qui nous mène à considérer nos agissements comme habituels et normaux. Mais qu’en est-il des autres pays ? Les différences culturelles s’appliquent aussi au domaine du travail. Zoom sur ces coutumes étranges venues d’ailleurs parfois loin de nos habitudes.
Le temps de repos, est-ce pour tout le monde ?
De manière générale, les Français, dans le cadre de l’entreprise, travaillent relativement beaucoup par rapport à d’autres pays et ne comptent pas toujours leurs heures. Ils sont, toutefois, adeptes des moments de repos. Pour les autres contrées, les mœurs varient. Aux États-Unis, par exemple, les travailleurs terminent bien à l’heure : faire des heures supplémentaires serait synonyme d’une mauvaise organisation. Cette coutume nécessite de la productivité tout au long de la journée et s’éloigne ainsi de nos multiples pauses café/cigarettes, typiquement françaises. À l’international, nombreux sont les pays où la pause-café n’existe pas comme en Chine. Sa population peut, en revanche, être installée, confortablement, comme à la maison, les chaussons sous le bureau, tout en se faisant livrer à manger.
Pour d’autres pays, être relax au travail n’est pas un souci. Au Brésil, il n’est d’ailleurs pas mal vu d’être en retard. Cela peut même être considéré comme « normal ». La culture brésilienne demeure très détendue et laisse place au partage. En entreprise, le matin, il n’est pas rare de passer une heure autour d’un bon café avec ses collègues pour raconter son week-end. Quant aux entreprises françaises, elles tolèrent ces moments de détente entre collègues plutôt dans le cadre de pauses. Accordant beaucoup d’importance au temps de repos, nos pauses restent fréquentes et celle pour déjeuner peut parfois s’étendre à deux heures le midi. Une habitude jugée aberrante côté Américains.
Le partage entre salariés
Dans les entreprises étrangères, la relation entre salariés s’avère parfois différente de celle dans l’Hexagone. En France, nous sympathisons avec nos collègues et notre supérieur hiérarchique, à l’occasion. Une relation met, en revanche, du temps à s’instaurer. Dans d’autres pays comme les États-Unis, les relations avec les supérieurs et les collègues semblent parfois un peu étranges. Les supérieurs pratiquent une relation avec leurs salariés qui pourrait être perçue en France comme très ambiguë. Ils peuvent les inviter à manger et faire un barbecue, sans toutefois que cela soit considéré comme une relation amicale. Quant aux questions sur la vie privée, pas de timidité. Elles représentent souvent un rite de bienvenue, fait pour mieux nous connaître.
En France, le partage entre salariés reste, tout de même, important pour l’ambiance de l’entreprise. Les petits événements comme des cocktails, des apéros ou encore des repas sont toujours les bienvenus pour créer du lien. En Chine, le climat est quelque peu différent. Lors des repas de fin d’année, dirigeants et salariés font de petites mises en scène dans le but de se moquer gentiment de chacun d’eux. Si ces coutumes peuvent paraître ridicules en France, à l’étranger, elles permettent une bonne cohésion entre l’employeur et ses salariés. En Angleterre, beaucoup d’entreprises pratiquent également la tradition du « Casual Friday », un jour autorisant les salariés à venir habillés de manière plus décontractée. Cette tradition permet d’instaurer un moment de détente aux salariés, tout en conservant une certaine rigueur le reste de la semaine.
La bienséance autour du monde
Dans le cadre de l’entreprise, tout n’est évidemment pas permis. On ne peut pas toujours s’habiller comme on veut et faire ce que l’on souhaite. Il faut s’en tenir à des règles plus ou moins strictes. Tout autour du monde, chacun semble respecter un cadre bien établi. Mais qu’en est-il lorsque les salariés transgressent ces règles ? En France, on se contente juste d’exprimer, clairement, des excuses. Au Japon, il existe un degré d’excuse. Pour une petite maladresse, on se penche de 15 degrés. Pour demander des vacances, on opte plus pour 30. Enfin, pour s’excuser d’un retard, il faut compter 45 degrés et 90 quand cela concerne des problèmes de grande importance.
Nombreuses sont les activités et les distractions à être mal perçues en entreprise. Sur le sol français, on évite de faire autre chose pendant ses heures de travail comme aller sur les réseaux sociaux (sauf si son métier l’y oblige) ou encore consulter son Smartphone. En Espagne, il n’est pas gênant, pour les salariés, de faire autre chose de temps en temps. Dans ce même pays, il est, en revanche, très mal vu de partir avant son chef, même si l’on a terminé son travail de la journée.
Si vous comptez entreprendre à l’étranger, mieux vaut être renseigné sur les coutumes locales. Vos collaborateurs n’auront pas forcément les mêmes habitudes que vous. Quoi qu’il en soit, n’oubliez pas de faire vos petites recherches avant de partir !