Le CEP (conseil en évolution professionnelle) a pour rôle d’aider toute personne qui le souhaite à faire évoluer sa situation professionnelle. Peu connu jusqu’à présent, de nombreuses personnes ont pu pourtant en bénéficier et elles s’avèrent relativement satisfaites par ce service et son suivi. Le CEP revient sur le devant de la scène avec la réforme de la formation professionnelle proposée par le ministère du travail.
Aide à l’évolution professionnelle
Sous forme d’offre de service, le Conseil en évolution professionnelle vise à accompagner, conseiller et informer sur les possibilités qui s’offrent sur le plan professionnel à toute personne qui le sollicite. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce type de service n’est pas uniquement destiné aux demandeurs d’emploi. Il concerne tout autant les salariés du secteur public et privé mais aussi les jeunes ayant quitté le système scolaire sans diplômes ou encore les indépendants. La plupart des travailleurs peuvent bénéficier du CEP pour évoluer dans leur environnement que ce soit au sein de leur entreprise, pour se reconvertir dans une autre branche ou même acquérir de nouvelles compétences par le biais de formations.
L’intérêt du CEP est qu’il consiste en un accueil individualisé qui aide à comprendre la situation professionnelle de la personne, et ce qu‘elle attend du CEP. Grâce à ce dispositif, le conseiller peut apporter les clés nécessaires pour permettre de réaliser une évolution professionnelle pertinente. Comme le conseiller exerce en dehors du cadre de l’entreprise, le salarié est libre d’évoquer ses souhaits ou ses inquiétudes et il sera conseillé en toute impartialité. Il sera accompagné pour faire des choix cohérents et réalisables par rapport à son profil. Par un tel suivi, il est possible de créer un réel projet professionnel ou en tout cas une évolution de carrière qui permet d’envisager l’avenir plus sereinement. Le CEP peut s’avérer bénéfique pour les salariés un peu perdus autour des possibilités d’évolution professionnelle, et de même pour les indépendants qui souhaiteraient s’adapter lorsque leur métier s’est transformé en raison des nouvelles technologies et qu’ils ne voient pas de solutions pour évoluer.
Comment ça marche ?
Jusqu’à ces derniers jours, le Conseil en évolution professionnelle était aux oubliettes étant très peu financé et donc peu proposé. Depuis l’annonce de la réforme de la formation professionnelle, l’Etat a fait le choix de développer le droit à l’accompagnement renforcé pour les salariés. Le choix s’est porté sur le CEP pour redonner ses lettres de noblesse à la formation. Mettre en avant ce service permet de créer des salariés plus motivés par leur travail et d’orienter les demandeurs d’emploi sur un projet professionnel. Pour le moment cinq opérateurs disposent de ce service, Pôle emploi, Cap emploi, l’APEC (Association pour l’emploi des cadres, la mission locale et l’OPACIF (Organisme Paritaire Agréé au titre du Congé Individuel de Formation). Prochainement, selon la réforme de la formation professionnelle, les CEP seront sélectionnés dans les régions par des appels d’offre.
Comme ce service est accessible à presque tous les salariés, les entreprises ont pour possibilité de les informer sur l’existence du CEP. À l’occasion de l’entretien professionnel, le salarié discutera de sa situation au sein de l’entreprise et le diriger vers un conseiller en évolution professionnelle peut lui apporter de nouvelles informations et différentes propositions. L’employeur n’a aucune obligation à mentionner le CEP, c’est une information supplémentaire qui peut aider le salarié s’il a besoin de conseils, d’autant plus qu’une telle pratique n’est pas encadrée par l’entreprise et donc ne lui incombe pas. Si le salarié souhaite faire appel à ce type de service, il doit le faire en dehors des heures de travail, sauf si l’entreprise fait le choix d’aménager des heures pour consulter un CEP.
Une pratique qui plaît aux bénéficiaires
L’IFOP vient de réaliser un sondage sur les bénéficiaires du CEP auprès de Fongecif Ile de France afin de connaître leur avis sur le service. Il remporte un franc succès pour les personnes qui ont pu en bénéficier. Sur les personnes interrogées 84% se déclarent satisfaites du service et 9 personnes sur 10 le recommandent à un proche. Le CEP commence à se démocratiser et l’information est surtout diffusée à travers les recommandations. Les bénéficiaires sont 27% à avoir été informés par leur proche, contre seulement 12% par l’employeur. Selon les chiffres recueillis par l’IFOP, les personnes concernées sont satisfaites et le conseil a pu dériver sur des actions utiles, comme une formation, un bilan de compétences ou encore une VAE (39%).
Pour les personnes qui ont pu rencontrer un conseiller, elles reconnaissent avoir récolté de nombreuses informations. Basé sur la formation, le conseil et l’accompagnement, les bénéfices du CEP sont multiples et les bénéficiaires apprécient de nombreux points :
- Préciser un projet professionnel : 56%
- Être mieux informé sur les formations : 33%
- Connaître les différents types de financements possibles : 27%
- Avoir connaissance de ses atouts professionnels : 24%
- Connaître les postes où candidater : 18%
- Se renseigner sur différents dispositifs : 34%
- Choisir le prestataire pour une formation : 22%
Que ce soit en entreprise, ou même en tant qu’entrepreneur, le CEP (Conseil en évolution professionnelle) peut être efficace pour la construction d’un projet professionnel et des organismes comme Fongecif arrivent à proposer des conseillers compétents qui peuvent correctement orienter les salariés comme les indépendants. Ce service vise à créer de l’emploi en déterminant le profil des bénéficiaires et les aiguiller sur un projet cohérent. Pour un salarié, un indépendant, un demandeur d’emploi, les conseils seront personnalisés pour permettre à chacun de s’épanouir dans le cadre de ses compétences et de ses connaissances. Alors pourquoi ne pas essayer ?