Vous connaissez le « Sustainable Natives » ?

Ces moins de 20 ans qui ne vont pas tarder à rentrer dans l’enseignement supérieur. Conscients que le développement de la société humaine est associé de manière inextricable au destin de la planète. Quels sont donc leurs engagements et comment les marques doivent-elles y répondre ?

Le secteur de la mode est en pleine mutation et se mobilise pour réduire son impact environnemental et social.  Alors que les critères de beauté étaient basés sur le fait de proposer un produit rare, ils sont aujourd’hui virtuels et connectés et à la portée de toutes et tous. Les réseaux sociaux et leurs influenceurs ont pris d’assaut l’interaction avec la jeunesse. Cette forte présence sur les réseaux sociaux permet notamment de les séduire. Cette population est un enjeu fondamental pour les marques de cosmétiques.

Le pôle IFOP Beauty s’est penché sur la nouvelle génération des « sustainable natives » et son lien avec la beauté.

Les entreprises ne peuvent plus se leurrer, toutes les informations sont à portée de clics mais aussi les « Sustainable Natives » sont loin d’être ignorants et ne se laissent plus bercés ou bernés par les discours ou images fallacieuses.  Ce sont des clients avertis . En effet, ils ont vu nombre de scandales s’étaler sur la toile . Par ailleurs, les réseaux sociaux contiennent un flot d’ informations avec des vidéos à l’appui qui sont très suggestives.

Il ne suffira plus de dire mais de prouver pour les « Sustainable Natives ».

Si certaines entreprises n’en prennent pas la mesure, elles ont de fortes chances de se retrouver à l’écart dans peu de temps. Or, on ne construit pas une réputation en un jour. En effet, celle-ci peut être détruite parfois par un simple commentaire qui engendrera des milliers de commentaires. Les « Sustainable Natives » attendent des entreprises des actions concrèteset pérennes. Ils ne veulent pas être déçus.

Ils sont partie prenante des enjeux actuels tant sur le plan social, économique mais aussi et surtout environnemental. Le développement durable s’est imposé et s’impose dans tous leur choix : d’études, de carrières et bien évidemment dans leur consommation où ils sont décideurs mais aussi influenceurs auprès de leurs communautés. 

En ce qui concerne la beauté, ils ne veulent plus fermer les yeux et veulent une beauté qui préserve l’avenir, une beauté qui ne la conduit  pas à sa perte. Ils ne veulent plus des discours appuyés de publicités attrayantes, ils décortiquent et donc contraignent l’industrie des cosmétiques à repenser leur manière d’agir : il s’agit d’être transparents et non plus de dissimuler.

Ainsi les start-up l’ont bien compris et dès la création de leurs produits pensent packagings biodégradables, réutilisables ou recyclables (Ioumi-Provence), formules sans impact négatif pour les nappes phréatiques, zéro déchets…

Alors pour les entreprises comment leur répondre ?

  • Proposer le local qui permet avec des circuits courts de favoriser les locaux ou de protéger et donc de faire vivre une région et de répondre à l’emploi et donc la demande de relocalisation leur paraît évidente : Aroma-Zone, cité par l’ifop essaie de relocaliser la fabrication de ses produits. 
  •  Protéger les animaux et donc ne plus se servir des animaux comme cobayes.  Il faut dire que les vidéos qui abondent sur internet sur la maltraitance des animaux jouent un rôle essentiel. Elles sont nombreuses les entreprises à s’engager en ce sens : cruelty free, cruelty free and vegan, vegan society, The Body Shop,  Kiehl’s, Lavera, Lush, Naturé moi.
  • Veiller à leur santé et à celle de la planète : les « Sustainable natives » veulent protéger leur santé mais aussi celle de la planète. Ils étudient les étiquettes avec rigueur et méfiance. Ils utilisent certaines applications comme Yuka qui enregistre déjà 12 millions de téléchargements en 2 ans. Les jeunes veulent imposer leur volonté aux marques.  Face à cette méfiance, les grands groupes se montrent donc de plus en plus transparents : L’Oréal, Typology ; Respire, la marque de déodorant à 99,98% d’origine naturelle ; La Bouche Rouge Paris qui propose des rouges à lèvres « purs » sans micro plastiques ; Garancia et son huile ensorcelante aux super pouvoirs®.  Ils sont devenus attentifs et ont bien compris les enjeux.
  • Protéger la planète 

Plus de plastique ! La merveille d’hier est devenue l’abomination ! 

La pollution est devenue une évidence avec les plages…, les poissons nourris au plastique, pollution de l’air et des océans, impacts négatifs sur la santé des animaux et des hommes… alors les marques doivent repenser leur manière d’agir.

De nombreuses suggestions et actions des entreprises vont en ce sens : il y a de plus en plus de formules concentrées, de produits compressés, de produits solides, de produits à fabriquer, d’ateliers DIY Do it yourself (faites-le vous-même). Aroma-zone propose des ateliers DIY, Pick&Gram propose des produits en vrac, Yves Rocher des shampooings concentrés I Love My Planet ou encore L’Oréal, qui de son côté travaille avec Albéa pour produire des tubes à base de carton. 

L’industrie de la beauté

L’industrie de la beauté doit réduire son impact sur la planète tout en répondant aux attentes des « Sustainable natives », telle est l’idée du pôle IFOP Beauty qui est d’accompagner les marques dans leur transformation écologique et leur permettre de mieux comprendre leurs cibles pour un avenir serein.

Quitter la version mobile