Laurence Gabriel, c’est 25 ans de carrière dans la communication et les relations médias, un tempérament solide et une force tranquille. Avec Gen-G, son agence, elle entend remettre l’humain au cœur de son métier et rendre sa nouvelle vie d’entrepreneuse palpitante.
Autodidacte, Laurence quitte le lycée en 1988 avec un bac L en poche et part à la recherche d’un stage pour choisir son futur domaine d’études. Elle trouve finalement un premier emploi à la place et entre directement dans la vie active dans une agence de communication globale spécialisée dans la High Tech. En 1993, elle rejoint Herald Communication, chargée de développer leur pôle Tech. Au bout de trois ans, elle devient directrice générale, poste qu’elle garde jusqu’en 2001 lors de leur fusion avec le groupe Omnicom, un des leader mondiaux en marketing et communication. Elle passe dix autres années au sein de l’entreprise dans différentes filiales et finit par prendre son envol en janvier 2012.
Seulement deux mois s’écoulent avant que Laurence ne fonde son agence de relations médias : Gen-G, « pour la Génération G, généreuse, hyper-connectée, transparente en quête d’authentique ». Forte de plus de 25 ans de métier, elle entend déployer ses atouts et « les mettre au service des TPE et PME françaises », une cible souvent incomprise et peu considérée. « Développer une communication sans décalage avec leur ADN et un suivi sur mesure » sont les missions premières de l’agence. La dirigeante entend « revaloriser la fonction et les missions de cette profession » en adoptant « une politique plus responsable et consciente » attendue par ses clients. Ce qui lui permet d’« être en adéquation avec ses convictions et valeurs », et de redorer le blason de la communication, un domaine encore trop mal perçu.
L’entrepreneuriat, c’est la liberté de bien faire, et elle s’en est donné les moyens. Auto-financée, Gen-G affiche aujourd’hui un chiffre d’affaires de 472 000 euros et 8 % de bénéfice supplémentaire par rapport à l’an dernier. Laurence est fière de présenter « une croissance maîtrisée et une rentabilité raisonnable au bout de quatre ans », tout en gardant en tête « des objectifs sains qui ne manquent pas d’ambition ». La société compte actuellement cinq salariés et sa fondatrice souhaite la « garder à taille humaine » afin de « rester proche de la clientèle ». Elle prévoit de « segmenter les pôles communication et médias » pour gagner en efficacité et mieux « accompagner les TPE et PME ». Il s’agit d’analyser les comportements des entrepreneurs, d’en établir des profils type et d’identifier leur mode de fonctionnement et besoins pour remettre la communication au coeur des dispositifs stratégiques de l’entreprise et ainsi accompagner son développement.
Chacune de ses décisions impacte le bon fonctionnement de Gen-G. Son indépendance se paye cher en temps, énergie et mental mais rien ne vaut cette autonomie de choix et d’actions nouvellement acquise.« Je ne suis plus pressurisée 14h par jour, comme quand j’étais salariée » confie-t-elle, soulagée. « J’ai une plus grande marge de manœuvre et de direction, dans ma vie personnelle et professionnelle ».Tenir le gouvernail lui permet « d’avoir du recul et d’être moins précipitée » dans son projet. Avec le soutien de son entourage, la fondatrice peut davantage « s’écouter, resteraxée » afin de parvenir à la maîtrise de sa personne et de sa carrière.