A quelques jours de la fête des mères et des pères, la bijouterie va être au coeur de toutes les attentions. Actuellement le marché de la bijouterie en France génère plusieurs milliards d’euros en chiffre d’affaires annuellement.
La bijouterie en France : faits et chiffres
La révolution industrielle a permis de produire des bijoux en série et d’utiliser de matériaux moins onéreux comme le fer, le cuivre, l’aluminium et le plastique mais tout aussi performants dans l’élégance. Françaises et Français sont friands de bijoux et achètent annuellement entre 50 et 60 millions de bijoux. En 2021, le chiffre d’affaires total du marché de la bijouterie en France équivalait à près de 3,1 milliards d’euros.
Quatre principales entreprises de bijouterie dominaient le secteur en 2022 : l’Américaine Claire’s, la Danoise Pandora, l’Autrichienne Swarovski et la Française Cartier. Même si la France importe beaucoup de bijoux, elle en est aussi producteur. En 2022, le chiffre d’affaires total de la production de bijoux en France a atteint plus de 4,6 milliards d’euros. La production française de bijoux est particulièrement réputée pour sa bijouterie de luxe : Cartier, Dior, Louis Vuitton ou encore Van Cleef & Arpels sont des marques de luxe françaises connues dans le monde entier.
Montres et bijoux : un secteur en pleine ascension
Les ventes de montres et bijoux ont bondi de 20 % en 2022, pour s’élever à 7,5 milliards d’euros en France, selon le rapport annuel du comité professionnel Francéclat. Et cela, en dépit en dépit d’un « environnement incertain » lié au conflit en Ukraine, à la hausse du coût de l’énergie et de l’inflation. Quant à la production de montres et bijoux, celle-ci est en hausse de 29 %, dont 381 millions d’euros pour l’horlogerie (+12 %) et 4,6 milliards d’euros pour la bijouterie-joaillerie (+31 %).
Le marché français est en pleine ascension grâce à la clientèle française et au retour des touristes étrangers. Partout, des ateliers se créent : Paris, Lyon, province… De nombreuses marques sont apparues en bijouterie-joaillerie (Persée, Charlotte Chesnais, Mara Paris, Atelier Paulin, Deloison, Rouvenat…) comme en horlogerie (Apose, Charlie Paris, Beaubleu, Sartory Billard, Trilobe…). En cinq ans, de 2018 à 2022, la production française de montres et bijoux a ainsi plus que doublé, générant la création de plus de 2 000 emplois industriels.
L’essor des diamants de synthèse, une révolution
Les diamants cultivés en laboratoire révolutionnent l’industrie de la bijouterie. Ils offrent des substituts abordables aux diamants extraits de mines. Ainsi, Pandora, lors de la Fashion Week de New York, a organisé un événement spectaculaire, nommé le « district des diamants cultivés en laboratoire ». Réputée pour ses bracelets à breloques abordables, Brilliant Earth, une marque de diamants cultivés en laboratoire, a connu une augmentation de 15,7 % de ses ventes nettes en 2022. Dorsey, une autre marque de bijoux exclusivement cultivés en laboratoire, a vendu plus d’un million de pierres précieuses l’année précédente.
Les diamants étaient le symbole du luxe. Or, les diamants cultivés en laboratoire sont devenus une solution alternative pour les clients en raison du prix. Selon l’analyste de l’industrie de la bijouterie, Paul Zimnisky, le chiffre d’affaires des ventes de diamants cultivés en laboratoire est passé de moins de 1 milliard de dollars en 2016 à près de 12 milliards de dollars en 2022.
Les ventes en ligne, toujours en hausse
En 2020, la vente en ligne a augmenté de 27 %, ce qui équivaut à 3 ans de croissance. Les acheteurs en ligne sont généralement de catégorie socio-professionnelle élevée et concernent plutôt des femmes de 30-45 ans, des hommes, de 25-45 ans, des couples. Les bagues de fiançailles, les montres et les colliers font partie des produits plébiscités sur les bijouteries en ligne. Les bijoutiers de luxe n’hésitent d’ailleurs pas à investir dans un site vitrine.
Selon les résultats de l’étude menée par la Médiamétrie, Observatoire des usages internet, 51 % de Français achètent en ligne surtout des produits de mode, dont des vêtements, des chaussures et des bijoux. A noter que la vente en ligne représente plus de 30 % du marché global de la bijouterie. Les sites de vente de bijoux de deuxième main s’imposent de plus en plus. Pour Collector Square, un site spécialisé dans la vente de bijoux d’occasion, le panier moyen est de 2 500 € et la croissance de ses ventes est de 60 % sur les cinq premiers mois de 2021.