Dans une logique entrepreneuriale, quoi de plus normal pour un entrepreneur de vouloir atteindre la meilleure rentabilité possible. Pour atteindre celle-ci, il faut généralement avoir un certain niveau de productivité. Un des éléments essentiels à cette productivité : le capital humain… Mais comment faire en sorte pour rendre ses salariés plus productifs ?
Un préalable sur la productivité
La productivité désigne le rapport entre une production et les moyens qui sont mis en œuvre pour l’obtenir. Elle se mesure en volume et exprime, d’une certaine manière, la mesure de l’efficacité d’un processus. Elle renvoie aux biens et/ou services produits.
Les moyens mis en œuvre découlent des ressources dont dispose l’entreprise. Ils se matérialisent par le travail, le capital technique, les capitaux engagés, l’expérience, … Autrement dit, ce sont les facteurs de production que détient une entreprise. Ils sont propres à chaque entreprise et influent sur la productivité. Selon la nature de vos outils de production, votre production sera plus ou moins importante.
Les salariés font donc partie prenante de cette productivité, c’est-à-dire, que la productivité de l’entreprise est directement impactée par eux en partie. On parle généralement de capital humain. Grossièrement, la pensée commune est que rentabiliser ce capital humain revient à atteindre et dépasser un certain seuil de productivité de chaque individu. Dépasser ce seuil permettant par la suite d’augmenter la rentabilité de l’entreprise.
Faites preuve de cohérence
Soyez pragmatique ! La liste énumérant le nombre d’actions contradictoires faites au sein d’entreprises est considérable. Commencez par bannir de votre culture d’entreprise les réunions interminables avec vos salariés. Elles sont parfois, pendant plus de la moitié de leur temps de durée, d’une totale inefficacité. Perte de temps mais également perte d’argent puisque le temps passé à faire ces réunions c’est le temps pendant lequel vos salariés ne travaillent pas. Vous ne devez garder que les réunions importantes, essentielles au bon fonctionnement de votre entreprise. Celles qui font, qu’à l’issue de ces réunions, vous gagnerez en productivité, de manière directe ou indirecte, et uniquement celles-ci.
Ne confondez également pas quantité et qualité. Il ne suffit pas d’investir dans des ressources considérables pour obtenir des résultats à la hauteur des espérances des sommes investies. Gardez à l’esprit que la quantité ne fait pas toujours la qualité. Cela peut sembler d’une logique implacable et pourtant, nombreux sont les managers et dirigeants à commettre cette erreur.
Et la liste des incohérences est encore longue :
- licencier en période de bénéfice,
- augmenter ses dépenses dans les ressources afin de mettre en place je ne sais quels moyens qui au final ne seront parfois même pas véritablement exploités,
- tenter de restructurer votre organisation mais pas de manière pertinente,
- faire des contrôles de qualité trop nombreux…
En faire trop n’est pas toujours ce qu’il y a de mieux pour votre entreprise.
Inutile d’être trop rigide dans votre management
La productivité est généralement adossée à la confiance. Ce n’est pas en traquant vos salariés que vous allez les inciter à être plus productifs. Si vous surveillez trop vos salariés et qu’ils le ressentent, ils seront moins amenés à prendre des initiatives et seront moins impliqués. Testez-les en leur laissant une certaine marge de manœuvre tout en les suivant, au début, d’un œil avisé mais sans être trop intrusif.
Ils auront surement l’impression qu’ils sont tout de même surveillés mais également le sentiment que vous leur faites confiance et gagneront dans leur sentiment d’appartenance à l’entreprise, d’engagement. Si vous leur confiez des missions ou projets plus importants et qui ont du sens, ils auront l’impression d’apporter réellement quelque chose de plus à l’entreprise et se sentiront valorisés.
Des retours à ne pas négliger
N’hésitez pas à leur faire des retours objectifs sur ce qu’ils font. Les retours leur permettront de se corriger en cas d’erreur, et, en cas de bons résultats de se conforter dans l’idée que ce qu’ils font est apprécié. Oubliez les détails accessoires pour vous focaliser d’abord sur l’essentiel : la motivation de vos salariés ainsi que leur créativité. Ces deux facteurs sont essentiels car ils constituent la base d’une bonne productivité. Vient ensuite le niveau de compétence de vos salariés, et indirectement leur expérience. Il faut donc penser également à les aider à progresser voire à les former.
L’ambiance de travail avant tout
Le moral est également une des composantes de la productivité de vos salariés. Pour avoir des salariés motivés et qui usent de leur créativité, l’idéal est quand même que le moral soit au rendez-vous. Veillez à leur environnement de travail et à ce qu’ils travaillent dans de bonnes conditions. Des conditions favorables ne se mesurent pas juste en termes de côté pratique ou de normes réglementaires (hygiène, etc) mais également dans la culture de votre entreprise. Une bonne ambiance de travail, un esprit d’équipe, sont autant de facteurs qui génèrent une productivité plus élevée et une envie de bien faire les choses.
A contrario, si un des membres de votre équipe semble impacter de manière négative le reste de l’équipe, méfiez-vous ! Cette personne ne doit pas influencer le reste de l’équipe ou faire émerger une mauvaise ambiance nuisible à votre entreprise, et ainsi à sa productivité. Selon certaines études, il est démontré qu’un salarié heureux au travail, qui aime ce qu’il fait, est plus motivé dans ses missions, plus efficace, et moins absent. En d’autres termes, plus productif. Faciliter l’accès au savoir, à la connaissance, à la formation, et donc aux compétences est présenté comme un atout. Enrichissant et formateur, cela est bénéfique pour vos salariés comme pour vous.
Insistez sur l’importance des pauses et la communication
Certes, elles ne doivent pas être excessives mais ne supprimez pas les pauses, elles sont essentielles ! La cohésion d’une équipe ne provient pas juste de la volonté de votre équipe mais passe aussi par une bonne gestion de l’énergie. Que l’on parle de communications informelles ou non, l’information doit circuler et quoi de mieux qu’une pause-café en compagnie d’un collègue de travail. Plus globalement, c’est l’information qui doit bien circuler avec des directives et objectifs clairs à atteindre. Elle doit s’échanger entre chacun des membres de l’équipe de manière transparente afin d’éviter les quiproquos et incompréhensions. Bien communiquer c’est également pouvoir mieux réagir en cas de conflit, éviter les pertes de temps et être plus efficace.
Enfin, ne faites pas de favoritisme, il doit régner un sentiment d’équité entre vos salariés, vous vous devez d’être juste et de faire en sorte qu’ils le ressentent ainsi également