Interview d’Aurélien Simon qui partage avec vous son regard d’entrepreneur sur les réseaux. A 26 ans, il a créé sa première société dans l’audiovisuel il y a 7 ans. S’il a signé de nombreuses campagnes pubs (Daft Punk, MSN) et compte parmi ses clients Universal, EMI, Microsoft il a depuis quelques mois créé une nouvelle agence créative : SPOA qui a réalisé un très bon démarrage, malgré le contexte économique actuel.
Comment expliquez-vous votre bon départ ?
Je pense qu’en créant ma nouvelle société, j’ai réussi à garder mes anciens clients ainsi que les talents avec lesquels je travaillais. Tout au long des années, j’ai tenu au courant mon réseau de mes nouvelles productions, j’ai diffusé mon actualité sans jamais être à la recherche d’intérêts particuliers. Je les informais sur ce que je faisais, ce que je développais, etc… et cela simplement par l’envoi d’un e-mail amical ou par des news sur mon site internet.
J’ai notamment expliqué aux membres de mon réseau comment je me suis servi de mes faiblesses passées pour créer ma nouvelle société. Comme, professionnellement, la confiance régnait, ils m’ont naturellement suivi dans mon nouveau projet.
Comment définissez-vous un réseau ?
Le réseau commence par la famille, s’étend ensuite aux amis puis enfin à toutes les personnes que l’on a pu rencontrer. Quand je parle de réseau, je parle essentiellement des personnes avec qui on a pu créer un lien affectif. Le coté très « américain », basé uniquement sur les affaires, marche mal en France. Je pense que le réseau se construit au fur et à mesure et surtout dans le cadre du travail. Ce sont ces personnes qui, en général, vont vous présenter vos futurs clients.
Que conseilleriez-vous aux personnes qui ont un réseau ?
Il ne faut pas oublier de s’impliquer et d’être force de proposition. Dans un monde ultra-concurrentiel, il faut savoir surprendre pour se démarquer. Dans mon cas, le réseau me sert surtout à obtenir l’information d’un appel d’offre en préparation, pour le lancement d’un nouveau produit par exemple, et ainsi pouvoir être le plus en adéquation avec leur recherche. Néanmoins, une fois le contact avec le nouveau client établi, c’est le professionnalisme et le retour sur investissement qui permet de garder ce client. Il ne faut pas seulement compter sur la confiance mais réellement montrer sa valeur ajoutée créative et productive.
Que pensez-vous des réseaux privés ?
Le réseau privé permet de rencontrer, via des amis, des gens qui recherchent parfois ce que vous pouvez apporter, et inversement. J’y ai parfois abordé des gens qui sont devenus par la suite des clients ou des partenaires. Ce cadre permet concrètement de faire des rencontres bénéfiques.
Comment bien utiliser les cartes de visites ?
Déjà, il faut faire attention à l’aspect de la carte de visite réussie, c’est, après vous, la seconde « représentation » de votre société. Pour une agence créative comme SPOA elle doit faire sérieuse et, surtout, originale. Une carte ratée peut représenter un véritable frein à la reprise de contact. Pour son utilisation, il suffit de rester dans le classique : on inscrit une petite note au dos avec des indications aidant pour la mémoire tel que « rencontré à tel endroit » ou encore l’ « état d’esprit » de la rencontre.