Aujourd’hui, de plus en plus d’entreprises s’engagent dans le développement durable, pleinement conscientes de la valeur ajoutée qu’elles peuvent en retirer : meilleure réponse aux attentes des clients, différenciation de la concurrence, maîtrise des coûts, motivation et fédération du personnel, innovation sur de nouveaux business models, etc.
La liste des bénéfices est longue et dépend évidemment des enjeux de l’entreprise et de son degré d’implication. Et en ce sens, l’implication de la direction est fondamentalement le premier socle de la réussite. Inutile de rappeler qu’il n’est point de démarche de RSE sans un moteur « top down » clair et affiché…
La nécessaire appropriation par les salariés
Néanmoins, il est un autre ingrédient clef qu’il ne faut pas oublier dans la réussite d’une telle démarche et qui a tendance à être fortement sous-estimé dans les entreprises : l’appropriation de la démarche par les salariés, les premières parties prenantes internes et forces vives de l’entreprise !
Pourquoi ? Car ce sont eux qui sont au cœur de l’entreprise, ce sont eux qui connaissent parfaitement les modes de fonctionnement, ce sont eux les opérationnels qui peuvent aider à l’atteinte des objectifs RSE, ce sont eux qui se font porte-voix de leur entreprise à l’extérieur, ce sont eux qui portent la fierté et l’image de leur entreprise, ce sont eux qui en intégrant réellement le développement durable dans leurs pratiques peuvent vous aider à valoriser votre démarche, et ce sont eux qui ont souvent beaucoup d’idées pour innover et on a bien trop souvent tendance à l’oublier…
Et force est de constater que très peu d’entreprises se mobilisent aujourd’hui au niveau managérial et opérationnel : les managers intermédiaires et leurs équipes ne sont que trop peu sensibilisées au sujet du développement durable.
Donner envie aux salariés de s’inclure dans le projet global
Dommage, me direz-vous ! Oui, et je vous dirais même plus, un vrai gâchis !… car bien souvent, le responsable environnement ou développement durable des grands groupes court dans tous les sens et s’épuise à petit feu pour tenter tant bien que mal de mobiliser les salariés sur les indicateurs clefs à remplir dans le cadre d’un reporting certes nécessaire mais lourd et complexe, surtout quand la plupart des salariés n’en comprennent pas le sens et qu’ils rechignent à fournir les chiffres… Et oui, sans vision partagée, pas d’objectifs partagés, pas de mobilisation commune ! Certes, construire une vision partagée par tous n’est pas si simple, mais cela suppose d’en faire un véritable projet d’entreprise et de donner envie aux salariés d’aller dans le même sens… !
Mais comment se mobiliser sur des objectifs RSE quand on est peu conscients, peu sensibilisés et surtout peu aux faits de ce que l’on peut réellement faire et proposer… ? Et comment se mobiliser sur un projet développement durable quand on ne vous demande pas vos idées notamment ?…
Certes, on doit et on peut former aux enjeux du développement durable, aux enjeux de l’entreprise, à sa politique RSE, pour donner un cadre, pour fixer un cap, mais ces formations doivent rester courtes au risque de rester désertes ou lettres mortes… Et puis pour intéresser les salariés, il faut donner envie, il faut les mettre en action, les rendre acteurs, leur préciser ce qu’on attend d’eux et comment ils peuvent agir, comment ils peuvent prendre des initiatives ou remonter des idées…
Quelles actions mettre en place ?
Alors quelles actions en interne pour donner envie aux salariés de se mobiliser ? Il ne s’agit pas ici de lister toutes les actions mais juste de vous donner un avant-goût de quelques actions de sensibilisation créatives et innovantes…
Parlons des éco-gestes notamment. L’idée étant d’inciter les salariés à se mobiliser tous ensemble au quotidien sur des gestes plus respectueux de l’environnement qui seront positifs sur les trois piliers du développement durable : économiques avant tout avec des économies pouvant se chiffrer à plus de 200 euros par salarié / an. Les avantages sociaux sont également indéniables, cela décloisonne les services, améliore la communication interne, crée du lien social et améliore les conditions de travail, le tout sans parler des bénéfices environnementaux…
Sensibiliser les plus réticents
Mais certains salariés ne sont que peu réceptifs à ce genre d’engagements. Alors il faut être créatif pour leur proposer des ateliers innovants en lien avec le business model de l’entreprise. Dans un monde en plein changement de paradigme et plus collaboratif que jamais, ouvert sur « l’open innovation », et donnant toute sa place à la créativité, il serait dommage de ne pas profiter de toute la richesse des salariés pour inventer les modèles de demain.