La France comptait plus de 192 000 sites marchands actifs en 2019. Ils avaient réalisé un chiffre d’affaires de 103,4 milliards d’euros. Un vaste marché qui a de quoi attirer les professionnels installés ou ceux qui souhaitent se lancer ! Le web est devenu davantage une plateforme commerciale qu’une simple vitrine. Vous envisagez de créer une boutique en ligne pour booster vos ventes, voici les différentes étapes que vous devez suivre.
La préparation de la création de la boutique en ligne en amont
Des milliers de boutiques en ligne se créent chaque jour. Ce n’est pas pour autant que vous devez minorer la phase préparatoire. Prenez le temps nécessaire pour étudier la question. Envisagez toutes les possibilités probables et faites le point sur chaque alternative. Réalisez un constat prospectif sur les coûts, les marges et la rentabilité de votre éventuelle entreprise en ligne.
À la différence d’une vraie boutique, une boutique virtuelle ne demande pas l’acquisition d’un local. Toutefois, elles ont le même objectif. Étudiez bien votre type de marché, pour mieux cibler votre clientèle. Faites une analyse pointue sur les différents points qui pourraient intéresser vos futurs acheteurs.
La création de la boutique en ligne
Pour la mise en place d’un espace de vente e-commerce, vous avez le choix entre deux possibilités. Soit vous faites appel à un développeur chevronné, soit vous montez le site vous-même. En tant qu’entrepreneur, il est préférable de recourir à la première solution. Les professionnels vont vous permettre de créer votre boutique virtuelle en peu de temps et selon vos envies. Vous gagnerez facilement en notoriété et en visibilité dans les moteurs de recherche de cette façon.
Moins coûteuse que de faire appel à des spécialistes, la création d’une boutique en ligne par ses propres moyens peut se révéler n néanmoins avantageuse. Simple et efficace, cette option vous permet d’amortir vos dépenses. Il vous suffit d’acheter des logiciels de création de boutique en ligne sur des sites comme shopfactory.fr, powerboutique.com ou leurs concurrents.
Le traitement des commandes
Le gestionnaire du site est entièrement responsable de l’exécution du contrat conclu à distance (y compris la livraison), sauf si la mauvaise exécution est imputable à l’acheteur, à un tiers, ou à un cas de force majeure.
Comme dans un magasin physique, il faut savoir fidéliser ses clients sur Internet. Proposez-leur diverses possibilités de règlement. Afin de les rassurer, il est d’ailleurs indispensable de leur proposer un mode de paiement sécurisé. Soit paiement crypté, par carte bleue (CB), par porte-monnaie électronique, par SMS, par le fournisseur d’accès à internet (FAI), etc. Pour le paiement par CB, le commerçant doit souscrire un contrat de vente à distance avec sa banque.
Faites un contrat avec votre banque, pour obtenir un contrat VAD (vente à distance), qui offre la possibilité de régler les achats par virement bancaire et par chèque. Le paiement peut s’effectuer au moment de la commande ou de la livraison contre remboursement (dans ce cas il peut y avoir des frais supplémentaires).
Le vendeur peut proposer différents types de paiement
Comme le mode de paiement, la livraison doit également se faire en toute sécurité. Sollicitez des prestataires tels que Colissimo, TNT, Fedex, DHL pour chacune des livraisons de colis. Mettez à disposition sur votre site un mode de suivi des paquets, pour que vos acheteurs puissent savoir où en sont leurs achats.
Les obligations de la création de la boutique en ligne
Pour la création de boutique en ligne, il y a des procédures légales à suivre. Vous devez faire une demande à l’InterNIC ou à l’Association Française pour le Nommage Internet en Coopération (Afnic). Afin de vérifier que le nom que vous avez choisi pour votre boutique n’est pas déjà utilisé, vous devez le vérifier à l’INPI. Comme la boutique en ligne est à titre personnel, vous devez également la déclarer à la CNIL. « A minima, déposez le nom de domaine choisi dans l’extension nationale du pays visé (un nom de domaine en .fr pour la France) et en .com (extension générique) », conseille l’Afnic.
En conséquence, la création d’une boutique en ligne est bénéfique pour votre entreprise. La vente en ligne est un projet parfaitement exploitable qui vous ouvrira facilement les portes du marché international.
Les sites commerciaux de vente de biens ou de services sur internet sont soumis à une réglementation identique à celle de la vente à distance ou par correspondance (VPC), comprenant des obligations déclaratives (protection des consommateurs, TVA), des mentions obligatoires, des règles précises de prospection, etc.
Tout site Internet est identifié par un nom de domaine, équivalent de votre adresse postale mais sur Internet.
Veillez à ce que vous soyez bien le contact associé à votre nom de domaine, notamment si celui-ci a été acheté pour vous par un prestataire. « À défaut, le nom de domaine ne vous appartiendrait pas », met en garde la DGCCRF. « Pire encore, le prestataire pourrait vous réclamer de l’argent pour vous revendre votre propre nom de domaine. »
Une obligation incontournable : la protection des données personnelles
Un site commercial qui collecte des informations nominatives (nom, courriel) et qui constitue des fichiers de clients et de prospects, doit effectuer une déclaration simplifiée auprès de la Cnil.
Les sites de e-commerce doivent généralement faire une déclaration auprès de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), en raison du traitement de données personnelles liées au fichier clients. La CNIL parle de « norme simplifiée n°48 », concernant les « fichiers clients-prospects et vente en ligne ».
De même, si votre site dépose ou lit des « cookies » (des « traceurs » déposés et / ou lus lors de la consultation d’un site) sur l’ordinateur des internautes, vous avez l’obligation de les informer de la finalité des cookies, d’obtenir leur consentement et de leur fournir un moyen de les refuser. La durée de validité de ce consentement est de 13 mois maximum.
La boutique en ligne doit obtenir l’accord des clients. Ainsi, elle doit informer les clients de leur droit d’accès, de modification et de suppression des informations collectées ; veiller à la sécurité des systèmes d’information et la confidentialité des données ; indiquer une durée de conservation des données.
Le commerçant en ligne n’est pas autorisé à envoyer un mail commercial sans l’accord du destinataire, donné au moment de la collecte du courriel, sauf si :
• la personne est déjà cliente et que la prospection concerne des produits identiques à ceux déjà fournis ;
• la prospection n’est pas de nature commerciale (caritative, par exemple).
Dans ces deux cas, la personne doit, au moment de la collecte de son adresse, être informée de son utilisation pour prospection, et pouvoir s’y opposer.
Quelles mentions doivent apparaître obligatoirement sur votre site ?
Les mentions légales à faire apparaître sur votre site sont :
- la raison sociale, la forme juridique, l’adresse de l’établissement ou du siège social et le montant du capital social pour une société ou bien votre nom, votre prénom et votre domicile si vous êtes entrepreneur individuel
- une adresse mail et un numéro de téléphone
- le nom du responsable de la publication
- le numéro d’inscription au registre et du commerce et des sociétés (RCS) et le numéro de TVA intracommunautaire
- les coordonnées de l’hébergeur du site
- les conditions générales de vente (CGV) : prix en euros TTC, frais et délais de livraison, modalités de paiement, droit de rétractation etc.
- le numéro de déclaration simplifiée obtenu auprès de la CNIL
- les éventuels éléments spécifiques selon votre statut (numéro d’inscription au répertoire des métiers pour une activité artisanale, règles professionnelles pour les professions réglementées…).