La stratégie est votre boussole mais aussi celle de vos collaborateurs. Elle permet de ne pas remettre en question au moindre coup de vent les décisions prises et l’organisation des services. Rien de plus déconcertant qu’un dirigeant qui est influencé par les circonstances extérieures, ne sait pas maintenir le cap et se révèle incapable d’anticiper.
La stratégie d’entreprise est l’ensemble des actions, des décisions et des moyens à mettre en œuvre sur une période donnée (moyen ou long terme) pour l’atteinte des objectifs. C’est en quelque sorte le guide de l’entrepreneur. Pour s’améliorer en « stratégie », il faut forcément maîtriser la « démarche stratégique » adaptée au modèle économique de son entreprise.
Quatre étapes sont nécessaires pour réaliser une stratégie performante.
Première étape : réaliser un diagnostic stratégique
Le but de la mise en place d’une stratégie d’entreprise est de créer continuellement du potentiel pour la bonne marche des activités. Pour mieux la définir, il faut commencer par un « diagnostic stratégique » de la situation actuelle de l’entreprise. Les spécialistes parlent communément de forces-faiblesses et d’opportunités-menaces ou analyse SWOT. Il existe une palette d’outils pour réussir cette analyse. Par exemple, la théorie des jeux et les stratégies de domination par les coûts, de rupture, Blue Ocean, de différenciation ou de focalisation sur les niches.
Deuxième étape : passer en revue les processus actuels
Si rien ne va plus, c’est justement à cause d’un maillon faible ou d’un aspect négligé. Le plus urgent c’est d’examiner les processus en cours. Pour réussir cette étape, il faut que le dirigeant se comporte comme un potentiel investisseur. Tout en gardant à l’esprit la vision et les objectifs de l’entreprise, il doit s’assurer que les processus mis en place répondent aux besoins et y ajoutent de la valeur. En fonction de l’information et du flux des matériaux, il va cartographier chaque processus. Ainsi, il comprendra les liens entre les éléments de la production et il sera plus outillé pour détecter les sources de gaspillage et les éliminer.
Troisième étape : préférer l’approche d’amélioration continue
Pour mettre en place un plan d’amélioration continue, il faut :
– Réaliser une étude de la concurrence et surtout des meilleures pratiques du secteur dans lequel vous opérez. Les spécialistes appellent cette démarche analyse comparative. En menant une étude de la concurrence, vous ne devez pas copier exactement le plan des autres entreprises. Essayez plutôt d’en élaborer un qui répond aux objectifs de votre entreprise.
– Se baser sur des ressources externes pour évaluer vos forces et faiblesses. C’est la meilleure manière d’obtenir un point de vue externe afin de définir une nouvelle stratégie permettant d’améliorer la productivité de l’entreprise.
– Définir des priorités en mettant en place une approche progressive. Cette démarche permet d’obtenir plus rapidement des résultats convaincants plutôt que d’essayer de tout réaliser au même moment.
– Réorganiser les équipes tout en tenant compte des compétences des collaborateurs.
– Prêter une attention particulière aux réalisations novatrices, car de petites améliorations innovantes peuvent entrainer un accroissement majeur de la productivité.
– Mettre en place un système d’évaluation des résultats. Il est recommandé de confier cette démarche à une tierce personne pour être sûr d’avoir des conclusions objectives.
Quatrième étape : se concentrer sur son cœur de métier
Aujourd’hui, la sous-traitance est un moyen rentable pour les PME. Elle permet aux entreprises de centrer leurs efforts sur ce qu’elles font de mieux. Par exemple, vous pouvez choisir d’externaliser votre comptabilité, votre logistique, votre système informatique, les relations publiques ou la paie. Avant d’entreprendre cette démarche, pensez à évaluer vos coûts et votre production. Il est important de détecter les fonctions de bases qui accroissent votre chiffre d’affaires et les fonctions qui nuisent à votre productivité et augmentent vos dépenses. Contrairement aux idées reçues, la sous-traitance n’est pas à la cause de la perte du contrôle de l’entreprise, elle permet plutôt d’adopter une bonne stratégie et de se concentrer sur son cœur de métier. En adoptant une alliance stratégique, vous développez votre entreprise sans engager des coûts supplémentaires ni augmenter la taille de votre entreprise.