Officiellement, le 31 mars dernier, ClubDojo voit le jour avec pour co-fondatrice et dirigeante, Isabelle Sthémer. Ce club créé pour des entrepreneurs instaure un climat de confiance au sein duquel ceux-ci peuvent développer leur business en réseau.
Du point de vue du concept …
ClubDojo, c’est un club d’affaires qui réunit une communauté d’entrepreneurs – essentiellement des entrepreneurs de petite taille, des TPE, des start-ups, des professions indépendantes voire des commerçants – autour de la notion de partage de réseaux et d’expertises.
L’objectif : accompagner cette démarche de partage en proposant du networking, des formations et de nombreux services, ce qui favorise l’éclosion de conseils et de recommandations croisées pertinentes.
L’offre s’articule autour de deux évènements de networking par mois, les DojoNights qui ont lieu les 1er et 3ème lundis du mois, d’une master class le 4ème samedi du mois, et d’un catalogue de services négociés avec des partenaires, valorisés par un système de crédits à dépenser dans l’année.
Elle a pour but d’aider les entrepreneurs à trouver des réponses aux nombreuses questions qu’ils se posent au quotidien, et ce, sans trop avoir à chercher. « C’est ça l’esprit d’un club », affirme Isabelle Sthémer.
Un développement spécifique
ClubDojo se développe à la fois aux plans quantitatif et qualitatif.
Quantitatif, pour que le club devienne numériquement de plus en plus important. « Je me rapproche de réseaux d’entrepreneurs existants, pour leur expliquer ce qu’apporte le ClubDojo, quelle est sa différence, sa valeur ajoutée, par rapport à d’autres clubs, et pour nouer des partenariats avec eux », confie la présidente.
Pour ce qui est des concours de création d’entreprise, le principe est identique. « Les candidats sont accompagnés le temps du concours, mais dès lors que le concours est terminé, il n’y a plus d’accompagnement, du moins pour les candidats qui n’ont pas reçu de prix. Donc en fait, la question qui se pose est de savoir : comment vont-ils faire croître leur entreprise, comment vont-ils pouvoir la développer ? » explique Isabelle Sthémer. ClubDojo se positionnera alors comme structure d’accueil et de développement de leur entreprise. C’est aussi du développement quantitatif.
Concernant le développement qualitatif, ClubDojo va essayer de rendre son offre aussi attractive et diversifiée que possible de telle sorte que les membres puissent y trouver la réponse à toutes leurs questions, quelles qu’elles soient.
De manière plus concrète, ClubDojo fait partie intégrante de l’écosystème DojoCrea, créé sur des fonds privés. Pour l’instant, réseau d’espaces de coworking parisien assorti d’un programme d’accélération de startups, il est à terme destiné à se transporter dans d’autres régions de France ainsi qu’à l’international, sous forme de franchises ou de licences d’expoitation : des négociations sont d’ailleurs actuellement en cours à Lyon, Marseille, Nantes, Strasbourg, Coulommiers mais aussi à Lisbonne, Bruxelles, Genève, New-York ou Shanghaï. ClubDojo s’appuie sur cette structure existante qu’est DojoCrea. C’est en quelque sorte une « business unit » (partie de l’organisation qui fonctionne comme une fonction distincte, indépendante, département, division ou entreprise autonome) de DojoCrea. Mais partout où DojoCrea s’installera, se développera un ClubDojo local.
3 questions à Isabelle Sthémer, présidente de ClubDojo
Avez-vous engagé une levée de fonds ?
« Pour l’instant pas, ce n’est pas à l’ordre du jour puisqu’on va générer des recettes pour le groupe DojoCrea qui vont servir à faire fonctionner le club. Le reste des recettes va aussi nourrir l’écosystème DojoCrea donc ce n’est pas ClubDojo qui va lever des fonds mais qui va développer des mises en relations et des partenariats permettant à Dojocrea de se doter de nouveaux moyens. Nous en tant que business unit, on n’a pas à lever des fonds, on a juste à développer notre univers. Cette offre que nous proposons a une valeur. C’est un peu le modèle d’une association, avec un investissement qui est minime au départ. Il est question de mettre en place une offre qui va servir à générer des cotisations qui vont à leur tout servir à faire fonctionner le club mais qui pourront aussi être réinvesties dans le groupe DojoCrea ».
Quel conseil donneriez-vous à de jeunes ou futurs entrepreneurs ?
« Mon conseil est très orienté compte tenu de l’activité que j’exerce au sein du ClubDojo. C’est évidemment de rejoindre ClubDojo, pour actualiser ses connaissances tout au long des diverses étapes de la vie de son entreprise, pour pouvoir bénéficier d’un maximum de services, mais aussi et surtout pour avoir la possibilité de développer son business grâce au réseau. D’une façon générale, tout entrepreneur qui débute doit faire du réseau. Pour cela, ClubDojo est le dispositif idéal ! «
Auriez-vous une anecdote ou un regret au cours au cours de votre parcours de dirigeante ?
« Je ne suis pas nouvelle dans l’entrepreneuriat puisque j’en ai eu moi-même une première expérience entre 1993 et 2000, dans laquelle je me suis lancée seule. A l’époque, des dispositifs comme ClubDojo n’existaient pas. Si j’avais pu en bénéficier, j’aurais su prévenir les difficultés que j’ai eues à gérer et qui m’ont conduite à liquider ma société. Je pense notamment à une salariée qui, parce que le contrat de travail que je lui avais fait n’était pas bien ficelé, a subtilisé 40% de mon chiffre d’affaires. Si j’avais fait appel à un juriste à ce moment-là, si j’avais eu accès à ce juriste facilement, comme vont pouvoir le faire les membres du ClubDojo, j’aurais pu éviter cela, j’aurais pu continuer. Je regrette, 20 ans après, de ne pas avoir pu bénéficier d’un tel dispositif ».