Le Chief Happiness Officer abrégé CHO devient un poste de plus en plus recherché que ce soit en France ou aux États-Unis. Déterminé comme un responsable du bonheur au travail, s’avère-t-il réellement essentiel dans la vie d’une entreprise ? Son rôle bien qu’important peut parfois rester limité en fonction des structures. Ce nouveau métier qui se développe depuis quelques années, ne possède pas de tâches claires, ce qui pose la question de son utilité.
Un métier pertinent pour les conditions de travail
D’où vient le métier de CHO ?
Provenant de la Silicon Valley, le CHO constitue désormais un métier essentiel dans les grands groupes américains. Il s’occupe de la qualité de vie au travail pour les salariés. Il s’agit de faire en sorte qu’ils se sentent mieux tout au long de la journée. Le rôle du CHO consiste à améliorer les espaces en créant un environnement agréable mais aussi à trouver des activités pour divertir les employés durant les pauses. Si la pratique semble nécessaire outre-Atlantique, elle reste encore peu développée en France. Dans l’Hexagone, les entreprises confient ces tâches directement aux ressources humaines devant jongler entre l’administratif et le bonheur de leurs salariés.
Ce métier permet d’améliorer les conditions de travail des employés devenant alors une garantie afin que les entreprises puissent garder leurs talents. Le CHO peut être chargé de réhabiliter les locaux de façon à ce qu’ils deviennent cosys. Il peut aussi organiser des évènements pour créer de la cohésion au sein de l’entreprise. Il ne se définit pas véritablement comme un manager mais tente seulement de créer une meilleure ambiance afin d’augmenter la productivité et créer des avantages. Un poste de CHO peut s’avérer vraiment valorisant pour les entreprises. Les talents alors satisfaits de leurs conditions de travail seront plus à même de vouloir rester pour une longue durée. Les grandes entreprises américaines ont développé ce poste pour conserver leur leader et ainsi croître avec des personnes qualifiées mais aussi heureuses.
Quelles sont les difficultés ?
La difficulté de ce métier repose sur les qualifications que doit posséder la personne qui l’occupe. L’ambiance dans une entreprise se construit sur une meilleure qualité de vie à l’aide de divertissements, de locaux agréables mais le management constitue lui aussi une part essentielle. Une entreprise qui développe le bien-être peut tout de même rencontrer des difficultés si les relations entre les collaborateurs ne se portent pas au mieux. Il s’agit alors pour le CHO de jouer sur ces deux facettes incontournables, en communiquant directement avec les managers ou bien en prenant lui-même en charge la gestion des employés.
Un poste relativement flou
Bien que le CHO reste un métier louable pour une entreprise, il reste relativement nouveau et s’avère encore complexe à définir. Selon les entreprises, le CHO ne dépend pas toujours du même secteur. Une étude réalisée par Joblift évoque que 60% des CHO sont en réalité des offices managers qui s’occupent de gérer le bureau ainsi que les équipes. Pour le reste, 23 % dépendent du service marketing et communication et 17 % du pôle RH. Encore tout nouveau pour la plupart des entreprises, définir le rôle exact de ce poste reste complexe.
Très pertinents pour les grandes entreprises américaines, les postes de CHO peinent à se démocratiser en France à cause de l’ancienneté des grandes entreprises ou encore au manque d’utilité dans les petites structures. Provenant essentiellement de la Silicon Valley, le métier de CHO a particulièrement été développé par les entreprises où les salariés demeurent assez jeunes et se préoccupent de leurs conditions de travail. Même si le bien-être commence à interpeller les grandes entreprises françaises, elles ne font pas toujours appel à un Chief Happinness Officer. Quant aux petites structures, un tel poste ne s’avère pas forcément nécessaire. Il demande des fonds et un certain nombre de salariés. Une personne uniquement dédiée à ce poste dans une petite entreprise n’aura pas suffisamment de travail ou manquera d’occasion de développer ses projets et surtout sera une charge salariale que les petites structures ne peuvent se permettre.
Un atout pour l’entreprise qui nécessite une stratégie
La démocratisation de cette pratique devient une nouvelle tendance même si les tâches de ce poste restent à définir, son rôle auprès de la direction l’est aussi. Pour réussir à mettre en place ses projets, le CHO nécessite d’avoir l’aval des responsables et dirigeants. Étant tout de même au plus près des salariés, le mettre en lien avec la direction peut s’avérer utile mais des entreprises préfèrent les écarter des décisions.
Dans une entreprise proposer un poste de CHO devient un véritable atout en ce qui concerne l’image de marque. Une structure qui se préoccupe de la vie de ses salariés en dédiant une personne adaptée sera pertinente pour les nouvelles générations qui souhaitent évoluer dans des entreprises respectueuses de leur bien-être. Un poste de Chief Happinness Officer pourrait non seulement vous apporter de nouvelles candidatures, améliorer votre image ainsi que votre productivité. Depuis plusieurs années, le bien-être au travail devient une véritable préoccupation. Il a été prouvé à de nombreuses reprises que des salariés heureux deviennent des salariés qui travaillent mieux.
L’idée de créer un poste de CHO peut s’avérer très utile pour votre entreprise si vous souhaitez développer une meilleure qualité de vie. Encore très flou, ce poste nécessite de se questionner sur les tâches à réaliser, les éléments à changer et quel rôle il pourra jouer au sein de la direction. Il s’agit d’un poste aux nombreuses qualités mais qui en fonction de votre structure ou de vos attentes ne peut parfois pas correspondre, alors à vous de voir !
Un exemple à suivre : Just Eat
Propos recueillis par Dynamique :
Selon Nathalie Forestier en charge du bien-être des salariés, s« chez Just Eat, il y a deux missions principales : organiser les événements en interne et développer des pratiques managériales spécifiques ». « L’idée est de donner du sens à la mission du salarié pour qu’il se sente bien et détienne une vraie liberté d’expression » ajoute la responsable du bonheur.
Faire partie du palmarès « Great Place to Work ».
Appartenant au groupe Just-Eat, la société se doit de répondre à certains objectifs et est en plus de cela présente dans le palmarès des Great Place to Work (ndlr : place où il fait bon travailler).