Aujourd’hui tout est remis en question, les biens que nous avions en abondance traversent la pénurie, ceux que nous utilisions que parcimonieusement sont devenus indispensables, les évènements qui promettaient un avenir économique juteux sont confinés. Focus sur les dernières actualités.
L’industrie tricolore face à la pénurie des puces électriques
Depuis quelques jours, tous les secteurs de l’industrie mondiale comme le jeu vidéo, l’automobile ou encore la téléphonie rencontrent la pénurie des puces électroniques. Ces semi-conducteurs, devenus la base de toute l’informatique moderne, se sont raréfiés notamment à cause de la crise sanitaire et des confinements successifs. Les producteurs de ces composants électroniques tournaient à plein régime pour satisfaire les demandes continues des entreprises informatiques, ce qui a grandement désavantagé le secteur automobile. Celui-ci est d’ailleurs le plus durement touché par la pénurie, ce qui a provoqué l’arrêt temporaire de plusieurs chaînes de production.
Pour remédier au problème, le gouvernement français veut redévelopper une filière française de semi-conducteurs. À l’issue de concertations, Bercy a annoncé le 11 février une association entre des professionnels de la filière automobile comme Valeo et des professionnels de l’électronique comme STMicroelectronics afin d’optimiser les circuits d’approvisionnement. À long terme, l’Etat veut développer une production locale grâce au programme d‘investissements d’avenir doté de 20 milliards d’euros ou au plan « Nano 2022 » qui pourrait rapporter 1 milliard d’euros d’investissements publics.
Une catastrophe économique en cas d’annulation des JO
Si la pandémie de Covid-19 a entraîné le report des Jeux Olympiques et Paralympiques de Tokyo 2020 à juillet et septembre 2021, Thomas Bach, président du Comité international olympique (CIO), a réaffirmé fin janvier que les Jeux auront bien lieu cet été, malgré un contexte sanitaire encore fragile. Katsuhiro Miyamoto, professeur honoraire à l’Université du Kansai, qui avait déjà estimé dans une étude l’an dernier, les conséquences économiques d’une annulation de l’évènement sportif, a revu ses estimations à la hausse en ce début d’année.
Une annulation entraînerait une perte économique au pays nippon, pouvant atteindre 35,6 milliards d’euros, soit environ 1 % du PIB du Japon. En cas de tenue des Jeux de Tokyo à huis clos, la perte pourrait atteindre 19 milliards tandis que dans le cas d’une tenue avec des spectateurs réduits de moitié, elle serait de 11 milliards d’euros. Si le scénario d’un nouveau report placé après les JO de Paris 2024 et de Los Angeles 2028 venait pointer le bout de son nez, il coûterait à l’économie japonaise, environ 5 milliards d’euros.
La consommation de biens culturels en ligne atteint un record en 2020
La pandémie de coronavirus et ses conséquences auront eu au moins le mérite de faire exploser la consommation de biens culturels en 2020. Films, séries TV, musique, jeux vidéo, retransmissions lives sportives ou encore logiciels informatiques ont séduit un certain nombre de Français, selon le baromètre publié le 11 février par l’Hadopi (la Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet, ndlr).
83% des internautes français, soit un peu plus de 40 millions de personnes auront ainsi consommé au moins plusieurs des neuf biens culturels recensés en 2020, soit une hausse de deux points par rapport à 2019. Un niveau record selon la structure, qui a vu ce phénomène s’accentuait en une décennie. Selon l’agence publique de lutte anti-piratage, le panier moyen mensuel pour les biens culturels dématérialisés a atteint la somme de 30 euros tandis que la consommation illicite de films ou de séries à un niveau hebdomadaire s’est intensifié respectivement à 43% et 57 % contre 36 % et 46 % en 2019.