Si on entend beaucoup de choses sur le nouveau confinement et qu’on pouvait s’attendre à revivre le premier, il n’en est rien. Les règles ne sont pas identiques et sont plus ou moins sévères suivant les cas. Zoom sur ce qui a changé pour les entreprises dans les zones reconfinées.
Le retour des commerces essentiels ou non ?
Les commerces jugés « essentiels » restent ouverts. On pensera notamment aux magasins alimentaires, aux bureaux de tabac, aux pompes à essences, pharmacies. Cependant contrairement aux premiers confinement, d’autres commerces peuvent ouvrir. Notamment, les coiffeurs, les fleuristes, les cordonniers, les libraires ou encore ceux qui vendent des produits pour les animaux. Le 3ème confinement est à ce titre moins strict que les précédents. Une bonne nouvelle pour ceux qui aiment avoir une belle coupe de cheveux. En revanche, les commerces comme les enseignes de prêt-à-porter ou de meubles sont désormais fermés même si la possibilité existe de mettre en place des systèmes de retrait de commande et bien évidemment de livraison.
Le renforcement au niveau du travail
Le télétravail a clairement pris de l’ampleur puisqu’il n’est plus possible désormais d’aller au travail qu’un seul jour par semaine. Si cela ne semble pas être une obligation à proprement parlé, les entreprises doivent la favoriser au « maximum ». La formulation du Jean Castex laisse tout de même planer le doute sur la possibilité de faire plus sans impératif. A noter qu’il est difficile de savoir quand le déplacement est techniquement obligatoire ou non. Les entreprises qui le pouvaient se sont largement habituées au télétravail, ceci ne devrait donc pas poser une difficulté particulière. De nouvelles règles ont été présentées par le ministère du Travail ce lundi. Celles-ci devraient être plus explicites ce vendredi. Les entreprises auront probablement l’obligation de définir un « plan d’action » pour favoriser le télétravail.
La restauration collective
S’il est possible de déjeuner au sein de l’entreprise car les salles collectives ne sont pas fermées, force est de constater que chacun devra le faire tout seul ou à son poste de travail. Il est désormais nécessaire de « déjeuner seul en laissant une place vide en face de soi, et en respectant strictement la règle de distanciation ». Celle-ci étant désormais de deux mètres, on peut vite s’imaginer que les déjeuners vont avoir une drôle d’allure. Il s’agit notamment d’adapter également les plages horaires d’ouverture et de proposer dans la « mesure du possible, de paniers à emporter et à consommer sur le poste de travail pour tout ou partie des convives ».
Le bon sens avant tout
Si le covoiturage était à la mode avant la COVID, force est de constater qu’il est le malvenu pendant cette période, ce qui peut sembler logique. Ainsi, le protocole demande de limiter « autant que possible les situations de covoiturage ». Il s’agit avant tout, en réalité, d’une question de bon sens qui s’adapte selon la taille de l’entreprise et son activité.
Attention tout de même. En cas de contrôle, vous devrez présenter votre plan d’action à l’Inspection du travail. Certains voient comme un excès de formalisme. Toutefois les partenaires sociaux devraient faire leur retour afin de réadapter des règles théoriques à une réalité souvent bien différente. Dans tous les cas, la mise en place de hydroalcooliques, la fourniture de masque, … en bref le bons sens restent de mise si vous souhaitez faire en sorte que vos collaborateurs ne se contaminent pas et ne pas voir par la suite votre responsabilité éventuellement engagée.
Des horaires amplifiés pour certains commerces
Bonne nouvelle ! Le couvre-feu est quant à lui passé de 18 heures à 19 heures, ce qu’on ne peut que saluer tant la concentration entre 16h et 18H dans les supermarchés et autres commerces était indécente, surtout en présence d’une jauge. Vos collaborateurs pourront ainsi éviter de se retrouver dans une immense file d’attente ou dans des rayons blindés. Il faut dire qu’on peut se demander l’efficacité réelle de cet horaire de couvre-feu qui n’a fait que compacter les personnes au même moment de la journée. Si on aurait pu souhaiter une amplitude plus large et notamment jusqu’à 20 heures afin de bien prendre en compte la réalité des horaires de travail, force est de constater qu’un effort a été fait en la matière afin de prendre en compte la réalité des villes.