L’ESSEC et le Sénat lancent la 11e édition de Tremplin Entreprises. L’occasion de faire le point avec Julien Morel, directeur d’ESSEC ventures, la filière entrepreneuriat de l’ESSEC, sur les qualités que doit développer un entrepreneur pour séduire les investisseurs.
Pourquoi faire appel au capital risque ?
Pour passer de l’étape de la phase R&D à la production d’un produit commercialisable, développer son équipe… C’est aussi pour conquérir de nouveaux marchés, industrialiser un processus ou renforcer sa position vis-à-vis de ses fournisseurs, de ses distributeurs ou de ses concurrents. Au-delà de l’apport financier, l’investisseur est un véritable partenaire stratégique tant par son expertise que par son réseau et son expérience du management d’entreprises de forte croissance.
Pour quel profil d’entreprises ?
Le capital risque s’adresse aux entreprises qui ont décelé une opportunité sur un marché large et qui sont capables d’y répondre à travers une innovation de produit et de service ou dans la stratégie ou le business model. Ces entreprises doivent présenter des perspectives de croissance forte pour intéresser les investisseurs.
Quelle maturité ?
Il existe plusieurs types d’investisseurs pour les différents niveaux de maturité de l’entreprise. En phase de démarrage, les business angels, certaines holding ISF et fonds d’amorçage seront les interlocuteurs privilégiés. En phase de consolidation ou de croissance, les entrepreneurs feront appels aux fonds d’investissement proposant des tickets plus importants.
Comment séduire un investisseur ?
C’est tout d’abord l’équipe : son profil, sa complémentarité, son expérience, sa vision. Vient ensuite l’actif tangible développé par l’entreprise et le business plan qui structure le projet. Les capitaux-risqueurs recherchent des entreprises qui sauront créer une véritable rupture sur leur marché. Bien entendu, l’investisseur sera aussi séduit si les perspectives de sortie sont clairement envisagées.
Qu’est-ce qu’un bon deal ?
Une prise de participation ce n’est pas un coup, c’est une alliance qui va durer plusieurs années entre des Hommes dont les intérêts sont alignés. Le pacte d’actionnaire met en forme les droits et les devoirs des deux partis sur le long terme. Il convient donc d’y apporter une attention toute particulière lors de l’entrée au capital d’un nouvel investisseur.
Vous êtes directeur de la filière Entrepreneuriat à l’ESSEC, comment accompagnez vous les entreprises dans le cadre de leur levée de fonds ?
Au-delà de l’accompagnement Business Plan, nous avons créé un fonds d’amorçage. ESSEC Ventures investit ou co-investit dans les meilleurs projets portés par nos étudiants et initiés au sein de notre incubateur. Dans le cadre de leur levée de fonds, nous les formons à la valorisation, aux mécanismes d’augmentation de capital, à la négociation de pacte d’actionnaires et développons le réseau. Tremplin Entreprises illustre cet engagement de l’ESSEC en faveur des entreprises innovantes. Notre association avec le Sénat et le soutien de nos partenaires en font le premier événement du capital risque en France.