Vous en avez peut-être entendu parler : Lucie, l’intelligence artificielle générative 100 % française, a été un véritable « buzz »… mais pas celui auquel on s’attendait. Trois jours seulement après son lancement, l’IA était déjà sur la sellette, victime de ses propres erreurs. Et pourtant, son créateur, Alexandre Zapolsky, fondateur de Linagora, se défend et jure qu’il n’a rien à regretter. Explications.
Lucie, un projet ambitieux de recherche académique, a vite dérapé. Très vite. En trois jours, des erreurs de calculs farfelus et des réponses absurdes (le fameux « œuf de vache », vous vous souvenez ?) ont envahi les réseaux sociaux. Le public, les internautes, les journalistes… tout le monde s’est empressé de se moquer de cette IA censée être à la pointe de la technologie. Mais ne vous y trompez pas : dans ce chaos, Lucie a aussi fait parler d’elle.
« Le buzz, c’est le buzz » : le créateur défend son bébé malgré le flop !
Sur le plateau de Tech&Co, Zapolsky n’a pas mâché ses mots. Pour lui, le fait que Lucie ait créé un tel buzz (qu’il soit négatif ou positif) reste une victoire. « Tout le monde connaît Lucie maintenant, et c’est ce qui compte. Bad buzz, good buzz… le tout, c’est d’être dans le buzz », a-t-il lancé. Pour le créateur, l’essentiel, c’est d’attirer l’attention. Et même si cela fait grincer des dents, cela montre que le projet a franchi une étape importante. Zapolsky, fidèle à son caractère d’entrepreneur audacieux, a rappelé une vérité simple mais fondamentale : « Si vous voulez apprendre à courir, vous devez d’abord savoir tomber. » Et ici, il s’agit bien de tomber pour mieux repartir. Il n’y a pas de chemin tout tracé vers l’innovation, surtout quand on prend des risques.
Apprendre de ses erreurs pour rebondir
Cela dit, Alexandre ne cache pas que tout n’a pas été parfait. « Nous aurions dû être plus clairs dès le départ », admet-il à nos confères. Un peu plus de transparence sur le fait que Lucie était en phase de recherche académique, et non un produit fini prêt à être utilisé par le grand public, aurait peut-être permis d’éviter la tempête médiatique.
D’ailleurs, selon lui, les mauvaises critiques ont été exacerbées par des bots malveillants, contribuant à la déstabilisation du projet. Ce n’est pas une excuse, mais un rappel que la gestion des risques dans l’univers numérique exige une vigilance constante, surtout face à des attaques extérieures.
Relance en deux mois ?
Et contrairement à ce qu’on pourrait croire après un tel chaos, le créateur reste plus que jamais déterminé. « On va relancer Lucie », annonce-t-il. Il y a un plan de relance pour l’IA, avec une version bien plus solide. « Il nous faut des données pour que notre IA évolue », souligne-t-il, évoquant la nécessité de « remplir le réservoir » de Lucie pour qu’elle devienne vraiment performante. Et ça, ce n’est pas une option, c’est une obligation. Une nouvelle version devrait être prête d’ici deux mois, mieux équipée pour éviter les fameuses « hallucinations » et plus résistante face aux attaques malveillantes.
Ne craignez pas l’échec, apprenez-en
Lucie, c’est un peu le parfait exemple d’un projet qui, au départ, semble avoir échoué mais qui, dans les faits, porte en lui les germes d’une future réussite. Pour les dirigeants et entrepreneurs, voici la vraie leçon : l’échec est souvent le plus grand allié de la réussite. Acceptez de trébucher, mais ne laissez pas un faux pas vous faire tomber à jamais. Utilisez-le pour renforcer votre stratégie, améliorer votre produit, et affiner votre message.
Finalement, ce qui ressort de cette histoire, c’est que prendre des risques fait partie du processus de toute entreprise innovante. L’échec est inévitable, mais c’est aussi une chance pour se perfectionner et devenir davantage performante.