Comme tout un chacun, et après un été reposant, nous décidons de nous donner des résolutions, toujours bonnes, à mettre en œuvre !
Nous pourrions évoquer ensemble celle concernant notre forme physique, et après des vacances toniques ou sportives, inciter à poursuivre sur cette voie, mais il ne m’apparaît pas de compétences dans ce domaine. Nous pourrions envisager d’écrire sur quelques régimes alimentaires après une liberté estivale, mais de nouveau ce rôle-là ne me sied pas. Ensemble, il s’agit de lister quelques-unes des bonnes résolutions de la rentrée pour l’entreprise. Sans que cela ne devienne un inventaire, quelques traits me paraissent importants.
Fixer les objectifs
Dans une période chaotique, de crise économique et financière, et de révolution technologique et sociétale, il faut connaître le cap vers lequel l’entreprise doit aller dans les mois à venir et quels moyens seront mis en œuvre pour y parvenir. Il faut demeurer humble, et envisager des objectifs crédibles et donc atteignables. Il est nécessaire, dans le cas d’une présence de salariés, de les tenir informés de ce cap et des indicateurs de mesure de réussite. Sans une information claire, une réelle difficulté de motivation pourrait surgir !
Établir les budgets
Que l’on soit en exercice décalé , ou si son activité est basée sur l’année civile, il est nécessaire de préparer le budget pour les douze mois à venir en tenant compte des paramètres de gestion courante, des projets et des objectifs. Il s’agira dans un premier temps d’élaborer le budget d’exploitation, puis les prévisions d’investissements, et enfin d’en tirer les budgets de financement et de trésorerie. De la même manière, il apparaît souhaitable d’ajuster les budgets en cours d’exécution. A nouveau, la communication de ces éléments est essentielle. Si bien entendu, ils peuvent constituer les indicateurs de réussite évoqués plus haut, ils sont un vecteur essentiel d’information du banquier, et de l’environnement de l’entreprise.
Gérer la balance client
Il existe un mal endémique dans notre économie : le crédit client. C’est le premier facteur de mortalité des entreprises ! Loin des textes législatifs qui évoquent des délais de paiement à 60 jours, les délai de paiement interentreprises ne font qu’augmenter en période de dysfonctionnement économique. Les entreprises qui paraissent les plus solvables ou celles qui interviennent de manière la moins critique dans le processus de création de marge de l’entité acheteuse, deviennent de véritables banques, se substituant ainsi au processus financier que devraient assurer les établissements bancaires par le découvert autorisé ou le crédit à court et moyen terme. Il faut donc s’organiser et ne pas accepter des dépassements de délais de paiement faute de quoi, la survie de votre propre entreprise serait en jeu !
Il est recommandé de pouvoir, avec son expert-comptable, et un huissier de justice et /ou une société spécialisée, de mettre en place une procédure stricte de relance et de recouvrement. Il est souhaitable, par ailleurs et en fin d’exercice, de ne pas se voiler la face et constituer toutes les provisions sur les créances dont le paiement est devenu incertain.
Bien entendu, bien d’autres résolutions pourraient être prises que l’on peut citer de façon pêle-mêle :
– se donner les moyens d’une gestion rigoureuse de la trésorerie,
– se doter d’une ambition d’innovation,
– maîtriser les coûts salariaux,
– trouver des capacités à renforcer ses capitaux propres,
– etc….
Chacun se doit d’établir « sa » liste en fonction de « sa » réalité. Parfois, pour comprendre des dysfonctionnements constatés, il est souhaitable de recourir à un conseil extérieur, pour vous permettre de revisiter :
– vos forces et vos points d’efforts,
– votre stratégie,
– vos moyens,
– vos prix,
– votre organisation.
Cette résolution peut s’avérer très payante, alors n’hésitez pas à la faire entrer au sein de votre catalogue.
Bonne rentrée et bonnes résolutions !