Le confinement a contraint les Français à acheter sur internet puisqu’ils n’avaient plus accès aux magasins non essentiels et la digitalisation leur a permis de transformer les obstacles pour s’approvisionner en une nouvelle manière d’acheter.
La Fevad, dans son communiqué de presse d’aujourd’hui, nous donne un cartographie de l’évolution des ventes sur internet qui montre l’impact de la crise sanitaire.
Le secteur du e-commerce (produits et services) a atteint 112 milliards d’euros en 2020, en hausse de 8,5% sur un an.
Une situation contrastée entre ventes de biens et de services
La hausse des ventes de produits sur internet est estimée à +32% tandis que les services sont en baisse de 10%. Il apparaît évident que le confinement pour les acteurs du voyage-tourisme et de loisirs -47% par rapport à 2019 a eu des répercussions désastreuses et que même l’été sans confinement avec les fermetures de frontières n’a pas permis au secteur de se relever.
Des chiffres qui donnent le vertige
Les chiffres sont significatifs puisque le e-commerce ne représentait que 9,8% du commerce de détail en 2019, il en représente aujourd’hui 13,4%. De plus, le secteur compte 17 400 sites supplémentaires par rapport à l’an dernier avec 1,8 milliard de transactions, soit une hausse annuelle de 5,8% et Le panier moyen s’élève à 61 euros en 2020 (vs 59 euros en 2019).
Au mois d’avril, lors du premier confinement, les ventes de produits de grande consommation ont augmenté de 86%. Par exemple, ces achats sur internet ont permis aux foyers qui le souhaitaient d’acheter des biens alimentaires sans se rendre en magasin.
Internet, une bouée de sauvetage pour les magasins physiques
Les ventes en ligne des enseignes magasins confirment leur progression : +53% sur l’année avec des pics à +100% pendant les deux confinements (accélération des livraisons à domicile, du click & collect et du drive). Elles ont permis à de nombreux commerces physiques fermés de conserver une activité. La hausse du e-commerce touche également les ventes en ligne réalisées par les places de marché qui ont pu fournir un débouché pour de nombreuses TPE/PME et limiter le recul de leurs ventes. Ainsi, en moyenne sur l’année 2020, les places de marché ont progressé de +27% soit deux fois plus vite qu’en 2019. Les places de marché représentent toujours 15% du volume total des sites du panel.
Le dernier trimestre un envolée.
L’accélération des ventes a été particulièrement marquée au dernier trimestre. La fermeture des magasins et celle des rayons dits non-essentiels ont conduit à une forte augmentation des ventes au mois de novembre qui s’est poursuivie en décembre, en dépit de la réouverture des commerces physiques. La période de Noël (novembre-décembre) a connu une hausse de 23% par rapport à Noël 2019 et les ventes de produits et services ont atteint 25 milliards d’euros.
Les ventes de produits grand public du panel iCE 100 (mesure de la croissance sur un échantillon constant d’une centaine de sites parmi les sites leaders) ont enregistré une augmentation de 29,4% en 2020. Avec une année 2020 bouleversée par la crise sanitaire et les deux confinements,
- les secteurs de la Beauté-Santé 52%
- les produits de Grande Consommation 42% (Nielsen) enregistrent les plus fortes croissances.
- les Produits Techniques (+34%)
- le Mobilier/Décoration (+24%).
Les ventes sur mobile de l’iCM, qui cumulent ventes de produits et ventes de voyages, ont été freinées en 2020 par le recul des ventes de transport, voyage, billetterie, etc… Alors qu’elles affichaient une croissance de 18% en 2019, elles n’ont progressé que de 5% en 2020. En fait, cette baisse s’explique en partie par la chute des achats de voyages et de loisirs qui font d’habitude l’objet de nombreuses commandes sur mobile.