Cofondateur de Ma Bière Box, Alexandre Jacq en est déjà à sa deuxième aventure entrepreneuriale. Ayant su s’imposer sur le marché concurrentiel des box, le jeune dirigeant entend bien désormais exporter une part du savoir-faire français chez nos voisins européens.
« Ma Bière Box, c’est la possibilité de recevoir directement chez soi, tous les mois, une sélection de bières artisanales », lance son dirigeant, Alexandre Jacq, avant de poursuivre : « Au-delà de l’abonnement, l’offre est basée sur le principe du cadeau. Elle vise ceux qui souhaitent faire plaisir à leur oncle, frère, père ou grand-père en leur faisant découvrir des bières qu’ils ne connaissent pas, différentes de celles qu’ils peuvent acheter au supermarché. » Si le concept reste similaire à ceux des box spécialisées dans le vin, par exemple, il se démarque notamment par une sélection finement réalisée grâce au savoir-faire d’un spécialiste du domaine, Antoine Vidal. « Élu meilleur biérologue de France l’année de la création de l’entreprise, il apporte ce côté expertise tout en rendant le produit accessible. »
Le « Google Analytics du téléphone »
Alexandre Jacq n’a que 19 ans lorsqu’il se lance dans la conception de sites web à destination des professionnels. Une première activité qui lui permet de se constituer un réseau et mettre le pied à l’étrier. D’abord contrôleur de gestion pendant deux ans chez BMW, l’entrepreneur y fait la connaissance de celui qui va devenir son associé, Erwan Gustave. Tous deux créent alors Finésime, un tableau de bord sur-mesure d’optimisation et de call-tracking (l’attribution et l’analyse des appels téléphoniques entrants, ndlr), en 2011. Peu de temps après, les deux cofondateurs dressent le constat suivant : le canal de prospection, pour lequel le taux d’engagement s’avère, selon eux, le plus élevé, reste sous-exploité. L’idée de la marque Magnétis, un système d’abonnement mensuel sans engagement, fondée en 2014, germe dans leur esprit : « Les prestations de call-tracking sont très répandues aux États-Unis, c’est un peu le Google Analytics du téléphone ! », s’exclame le jeune cofondateur.
Tomber au bon moment
Mais alors, pourquoi avoir lancé Ma Bière Box en 2013 ? « J’avais jusque-là, une expérience très orientée BtoB. C’était donc l’occasion de tester un autre marché, tourné vers les particuliers », explique Alexandre Jacq. Lancé en BtoBtoC avec un ami d’école, le service mensuel surfe, dès le départ, sur la mode du « Made in France » et des box. Le succès est tel que l’entrepreneur se rappelle, avec nostalgie, leur premier Noël : « Nous avons commencé dans un garage à Paris, au mois de décembre, à faire, faute de moyens logistiques, nous-même les emballages des bières avec des cartons jusque sur le trottoir pour répondre à une demande que nous avions sous-estimée. Et nous y sommes arrivés. »
Aujourd’hui, le concept est en passe de dépasser les frontières, particulièrement en Angleterre ainsi qu’en Espagne. « Nous recevons des demandes récurrentes d’étrangers qui veulent découvrir des bières françaises et allons ainsi à l’encontre des classiques puisque nous exportons le savoir-faire français, et non l’inverse », affirme le cofondateur, jeune papa depuis plus d’un an. Pour ce passionné de sport automobile et d’aviation, la gestion de ses deux sociétés le pousse à privilégier la salle de sport parisienne. Une organisation plus militaire, moins de contrôle et plus de délégation. Voilà, selon lui, la recette pour conserver un équilibre entre les deux mondes.