Dans cette période de turbulence, votre trésorerie est peut être en berne et vous cherchez des solutions pour pouvoir continuer votre progression. Certes, il existe le prêt garanti par l’état (PGE) de l’état dans le contexte actuel mais vous pouvez utiliser plus d’une centaine de prestations et de produits différents proposés par les banques aux entreprises. Cependant, la majorité est peu connue des porteurs de projets ou des jeunes entrepreneurs. Tour d’horizon des outils qui pourront vous aider à franchir le cap.
Une fois lancée, l’entreprise doit faire face à de nouveaux défis comme l’accumulation des commandes, l’augmentation du besoin en fonds de roulement (BFR), le manque de ressources propres lorsque des projets de développement voient le jour. Dès lors, la recherche de solutions s’impose nécessairement pour financer au mieux la croissance de l’entreprise.
Les crédits d’exploitation
Les crédits d’exploitation appelés aussi crédits de fonctionnement sont des formules de financement adaptées aux problèmes de trésorerie de l’entreprise dans son activité quotidienne. Ces difficultés étant considérées comme passagères, les solutions proposées ne prévoient en général que le court terme soit 1 an maximum.
L’escompte bancaire
L’escompte bancaire offre la possibilité à l’entreprise de percevoir immédiatement la majeure partie d’une créance due par un client. Du point de vue des modalités, le client signe un effet de commerce à partir duquel la banque versera la somme inscrite, déduite des frais et des agios. La banque prélève différents frais calculés sur la période entre le dépôt à la banque et l’échéance, des commissions pour la remise du bordereau d’escompte (récapitulatif des effets remis), une commission par nombre d’effets
remis dans le même bordereau. Attention : en cas d’impayé, la banque peut
se retourner contre son remettant (l’entreprise) en le débitant ou en le
poursuivant (le client).
L’affacturage
L’affacturage est une opération de « factoring » qui consiste en un transfert de créances commerciales de leur titulaire à un factor qui se charge d’en opérer le recouvrement. Il permet de bénéficier d’un financement anticipé, d’un recouvrement professionnel et d’une assurance-crédit protégeant l’entreprise des défaillances de ses débiteurs. La société d’affacturage peut régler par anticipation tout ou une partie du montant des créances transférées. L’affacturage est une garantie contre les impayés. Dans
le cas d’insolvabilité d’un client, l’entreprise récupère la majeure partie de
la créance (entre 80 et 90 % du montant), grâce à la garantie-crédit
souscrite auprès de la société d’affacturage. Celle-ci rachète vos factures
puis vous encaissez tout ou une partie des créances arrivées à échéance sous 24 ou 48h par virement. Vous ne subissez plus de décalage de trésorerie. Le plafond du financement n’est pas limité mais un montant minimum annuel à recouvrir est exigé. Il existe 4 types d’affacturage :
- confidentiel (qui cache le recours à l’affacturage à vos clients),
- inversé (qui provient de l’initiative du client),
- notifié (qui consiste en une cession de créance à la société d’affacturage mais elle garde la main sur le recouvrement)
- classique.
L’assurance crédit
L’assurance-crédit est un service proposé par la société d’affacturage
qui permet aux entreprises de se protéger du risque d’insolvabilité de leurs
clients sans utiliser le service de financement des factures. Ce service peut
aussi comprendre la gestion des impayés.
La cession Dailly
La cession Dailly est un transfert de créances par lequel l’entreprise « vend » ses créances clients à un organisme financier. Celle-ci vous verse le montant total sous forme d’avance.
Le bordereau Dailly coûte moins cher à l’entreprise
que l’affacturage. Il reste cependant plus onéreux qu’un découvert bancaire. La cession Dailly s’adresse également aux personnes physiques à partir du moment où elles justifient d’une activité commerciale. En revanche, les créances d’ordre privées ne peuvent pas être cédées. Pour procéder à cette cession, vous devrez signer une convention avec votre banque qui définit les différentes modalités de la cession : type de créances, quantité,… Après vérification, elle crédite immédiatement votre compte.
Le découvert autorisé ou facilité de caisse désigne la couverture des décalages dans le temps entre des dépenses et des recettes relevant du cycle d’exploitation (décalage entre le paiement des charges fixes et la réception d’un versement de client par exemple). Le versement des intérêts est proportionnel à la somme utilisée et à la durée du découvert. Les décomptes sont trimestriels et les agios (intérêts) font l’objet d’une facturation détaillée. L’autorisation de découvert n’a pas d’échéance fixe. Néanmoins, la banque peut résilier le contrat à tout moment dès lors qu’elle vous en donne les raisons et respecte un préavis de 60 jours (loi n°2009-1225 du 19 octobre 2009).
Le crédit de campagne est une avance accordée par la banque sur les recettes futures d’une entreprise dont l’activité est saisonnière, lui permettant de combler des décalages importants de trésorerie en lui offrant la possibilité d’un découvert bancaire de très courte durée.
Une ligne de crédit est une autorisation donnée par une banque à un emprunteur de tirer des fonds jusqu’à un plafond fixé et pendant une période donnée. Elle peut inclure également une ouverture de crédit permettant de rendre le compte courant débiteur dans certaines limites. Une entreprise peut éventuellement bénéficier d’une ligne de crédits d’exploitation et d’une ligne de crédits d’investissement. Ces lignes se négocient souvent annuellement entre l’entreprise et sa banque.
Les financements bancaires
Les prêts bancaires à moyen et long terme sont généralement utilisés pour financer de nouvelles acquisitions et des projets de développement. Le prêt bancaire finance l’achat d’immobiliers (matériel, machines-outils, véhicules, locaux, droit au bail, fonds de commerce, etc.).
Le crédit bail mobilier finance la location de matériel, de machines, de véhicules dont l’entreprise devient propriétaire en fin de contrat.
La location financière permet à une entreprise
de disposer de nouveaux biens de production sans avoir à les acheter.
Le crédit bail immobilier finance la location avec option d’achat de tout bien immobilier à usage professionnel à construire, neuf
ou d’occasion (à l’exception des constructions spécifiques).