Avez-vous peur de réussir inconsciemment ?

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Si on connaît bien la peur de l’échec qui freine de nombreuses personnes dans le lancement de leur projet, on connaît moins bien la peur de réussir. Cela peut paraître tout à fait illogique pourtant celle-ci existe et possède des bases bien solides ancrées dans l’inconscient. Mais comment savoir si vous avez peur de réussir

Les caractéristiques de la peur de réussir

La peur de réussir se caractérise très souvent en réalité par la procrastination au moment du lancement d’un projet, de sa concrétisation ou lorsque vous êtes proche de vos objectifs. Bizarrement, vous vous apercevez qu’il y a toujours un frein à lancer votre projet ou encore à finaliser vos objectifs. Votre productivité diminue alors fortement et vous avez toujours une bonne excuse pour ne pas les terminer comme l’absence de matériel ou encore le manque de temps.

Vous avez conscience d’en avoir la capacité mais pourtant rien ne se passe comme si une espèce de mur invisible vous empêchait d’atteindre votre but. Par ailleurs, vous avez beau avoir l’impression de vous donner à fond, vous êtes conscient que vous n’utilisez pas votre plein potentiel.  Vous n’en faites pas moins que les autres mais une force intérieure vous empêche de passer à la marche supérieure. Très souvent, vous vous en apercevez parce qu’alors que vous disposez du temps nécessaire pour réaliser une tâche, vous ne la mettez pas en œuvre. 

Mais d’où vient cette peur ?

Comment peut-on à la fois être intimement convaincu de pouvoir faire quelque chose, d’en avoir envie et ne pas le réaliser ? Tout simplement car vous avez peur de réussir ! Mais rassurez-vous ce n’est pas une maladie incurable, elle est fréquente et il suffit d’en combattre les mécanismes. D’abord celle-ci est souvent basée sur la peur du changement. C’est simple si vous atteignez vos objectifs, tout risque de changer autour de vous. Et qui dit changement, dit forcement que votre zone de confort et de sécurité va s’en trouver chamboulé. Vous allez probablement vous retrouver confronté à l’inconnu et au fond de vous, cela vous fait peur car vous n’êtes pas sûr à ce moment-là de pouvoir réaliser ce qui suivra ou de pouvoir endosser les responsabilités qui vont avec votre réussite. Finalement, c’est l’aléa et la peur de l’échec non pas présent mais futur qui vous bloque. 

Ces réflexions non anodines

Tout d’abord, si vous êtes atteint par ce syndrome, la première caractéristique est que vous allez très probablement avoir du mal à vous projeter dans la situation future. Des questions comme : « Qu’est-ce que je ferais après ? » ou encore « Pourrais-je réellement faire telle chose ? » vont apparaitre. L’avenir prend alors une forme incertaine et plutôt que de résoudre les problèmes ou ce qui vous nuit au quotidien, vous vous figez par peur de l’aléa. Vous n’avez finalement pas peur d’atteindre votre objectif ou vous êtes en capacité de l’atteindre mais vous devenez votre propre frein mental.

Votre créativité peut ainsi s’envoler et votre productivité passer aux oubliettes. La plupart des personnes se justifient alors de la non-atteinte de l’objectif alors qu’elles en avaient réalisé 80%. La justification ? Souvent le syndrome de l’épuisement et un sentiment de satisfaction à moitié plein. Pour ne donner qu’un exemple, il s’agit souvent des derniers kilos qui vous restent si vous êtes un régime. Vous en avez perdu énormément mais à l’approche des derniers, vous stagnez complètement et vous faites des écarts avec des désirs incontrôlés. Ces derniers proviennent en fait de votre inconscient qui fait en sorte que vous ne remplissiez pas votre objectif. 

Oui mais comment combattre ce phénomène

Manque de confiance en vous ?

Il peut tout d’abord avoir pour origine le manque de confiance en vous. Il faut bien alors cerner que si vous avez atteint vos objectifs précédents c’est que vous pouvez a priori dépasser ou atteindre les nouveaux. Vous devez prendre conscience que vous allez y arriver et arrêter d’avoir peur de l’échec futur. Au final pour éviter d’échouer dans l’avenir, vous vous refreinez dans le présent… Un comportement donc fortement paradoxal quand on y pense mais au moins « vous n’avez pas échoué puisque vous n’y êtes pas parvenu ». Sauf qu’en fait vous avez échoué… contre vous-même et votre peur de l’incertitude.

Pour la combattre, vous devez prendre conscience que même si vous échouez à l’avenir, vous aurez déjà dépassé une étape et qu’il n’y a pas véritablement d’échecs mais juste des essais. Si ce que vous pensez être la solution s’avère erronée, vous aurez au moins le mérite d’avoir tenté et d’avoir acquis en expérience, ce qui n’est pas le cas l’immense majorité des personnes. Dépasser ce stade, vous permettra de vous mettre dans une mentalité de gagnant et qui sait jusqu’où vous irez ? Les grands sportifs arrivent justement à dépasser ce frein. 

D’autres raisons ?

En dehors de la confiance en soi, d’autres raisons peuvent justifier le fait que vous ayez peur de réussir. Tout simplement parce que vous n’avez aucune vision de ce que sera l’avenir. Mais n’ayez pas peur : si vous avez réussi à vous adapter jusqu’à présent, vous arriverez à gérer un avenir bien moins pénible à l’avenir (puisque vous aurez parfois résolu des problèmes). Vous avez certes peur de l’inconnu et de vous retrouver parfois seul si vous parvenez à atteindre vos objectifs mais vous y arriverez.

Pour dépasser cette peur rien de plus simple car vous venez de réaliser 90% du travail : vous en avez conscience. Le reste est à votre portée et il vous suffit de faire ce que vous devez puisque vous en avez la capacité. S’il le faut n’hésitez pas à vous projeter dans l’avenir et à vous renseigner sur la manière de gérer les situations futures qui vous font peur. Une fois, vos peurs identifiées, vous pourrez les analyser et les contrôler et essayer de vous en défaire car elles sont très majoritairement irrationnelles. Une des manières de les dépasser consistent à définir des objectifs plus hauts que ceux déjà envisagés. A défaut, de les atteindre (ce qui reste à démontrer), vous aurez au moins atteint ceux que vous avez déjà fixés.

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