Réduire les coûts, c’est-à-dire faire des économies ne signifie nullement restreindre ses dépenses mais plutôt gérer et économiser les dépenses de son entreprise avec intelligence et la conscience de ce qui est indispensable et de ce qui relève du superflu et qui n’a aucune valeur ajoutée. L’optimisation des coûts permet à l’entreprise de définir tous les leviers d’économies dont elle dispose et de générer du cash sans bouleverser son organisation.
Nous vivons dans un monde d’incertitudes, qu’elles soient économiques, sociales ou encore réglementaires. Face à cette conjoncture, l’entreprise doit travailler sur tous les leviers d’optimisation pour rester agile et compétitive et ce, sans avoir forcement à modifier son organisation. Il est indéniable qu’une entreprise est toujours plus rentable qu’elle ne le pense. « Les dirigeants n’en sont pas conscients mais, dans plus de 90 % des cas, l’entreprise peut réussir à trouver des postes de dépenses sur lesquels elle peut réaliser d’importantes économies ! » a affirmé Vincent Taupin, ex président du directoire d’Edmond de Rothschild France, lors d’un entretien.
Mettre en place un audit
Entamer une politique d’optimisation des coûts commence toujours par la réalisation d’une étude de chaque poste de charges dans des univers aussi différents que l’eau, le foncier, la flotte automobile, les charges du personnel etc…. En respectant l’organisation telle qu’elle est, ainsi que les effectifs en place. « Quelques chiffres, sur les économies qui peuvent facilement être réalisées : des réductions de coûts de 1 à 3 % du coût de la masse salariale et jusqu’ à 30 % sur certains postes peuvent être économisés » explique Vincent Taupin. Tout d’abord sont mis en place des audits qui détermineront les optimisations possibles sur les charges qui seront ensuite mises en œuvre en interne. Toutes les démarches obéissent à un principe commun : celui de la « juste charge ». En effet, il s’agit de déterminer de façon précise et fine l’assiette d’une taxe ou d’une charge auxquelles s’appliquent les taux.
Établir une analyse fine des coûts
Prenons par exemple la surface d’un immeuble de bureaux. Elle constitue à la fois l’assiette de la taxe foncière, celle de la Contribution économique Territoriale, celle de la Taxe d’enlèvement des ordures ménagères, et en Ile-de-France celle de la taxe sur les bureaux. « Chaque m2 compte, et ce chaque année. Quand on sait en outre que les impôts locaux augmenteront sensiblement (de l’ordre de 40 % d’ici 2014), l’optimisation prend tout son sens. » témoigne Vincent Taupin. Elle commence par la mesure de géomètres. Autre exemple, les coûts de la DATA explosent dans la facture telecom des entreprises, du fait des usages des collaborateurs mais également des pratiques tarifaires. Les entreprises ont un intérêt certain à rester vigilantes sur ces coûts en déterminant les bons abonnements en fonction des profils de consommation.
Maximiser les économies
L’entreprise peut faire appel à des experts de l’optimisation des coûts. Certains proposent de faire reposer leur mode de rémunération sur le système du success fee (paiement au pourcentage des économies réalisées) ce qui n’entraine aucune dépense de la part de l’entreprise. On est sur un système gagnant-gagnant. « Il permet aux PME d’accéder à un type de conseil qu’elles n’auraient pas pu financer sans cela », conclut Vincent Taupin.