Un grand nombre de repreneurs font le pari de sourcer des dossiers d’entreprises à céder par leurs propres moyens. Comme le font les auto-stoppeurs les jours de grands départs, ces repreneurs se postent en embuscade le long des grandes autoroutes de la reprise (sites internet, bourses d’opportunités papier ou électronique, associations de repreneurs,…)
Ces derniers prient tous les Saints (surtout Saint-Christophe, patron des voyageurs) qu’un cédant philanthrope veuille bien s’arrêter à leur hauteur pour les faire monter à bord. Cheveux au vent, pouce levé, cette façon très économique de voyager peut séduire.
Les inconvénients à prendre en compte par le repreneur
Avant d’opter pour cette solution, notre auto-stoppeur de la reprise devra bien prendre en compte tous les inconvénients que cette méthode présente :
– Il ne doit pas être pressé. Sauf coup de chance, l’attente en bord de route peut être longue…
– Il devra être choisi par l’automobiliste qui, les jours de grands départs sur les grands axes, a souvent le choix entre plusieurs passagers potentiels qui ne présentent pas tous les mêmes charmes…
– Pour que le « deal » se réalise, lui et le conducteur devront être d’accord sur une condition sine qua non : aller dans la même direction (l’analogie avec « la chose et son prix… » tient la route).
– Pendant le trajet, il devra bien s’entendre avec le conducteur susceptible de le débarquer à tout moment !
– Enfin, le véhicule du conducteur devra être suffisamment en bon état pour qu’il puisse espérer arriver à bon port !
Une difficulté supplémentaire par rapport à auto-stop
Comme nous le voyons, l’auto-stop présente certes quelques attraits mais aussi beaucoup d’aléas.
Qui plus est, notre comparaison auto-stoppeur/repreneur montre à ce stade ses limites. En effet, le repreneur rencontre une sérieuse contrainte que peu d’auto-stoppeurs connaissent : convaincre le conducteur, de lui vendre le véhicule à l’issue du trajet !
Fort heureusement, il existe pour le repreneur d’autres façons de voyager, bien moins aventureuses.
Pour boucler cette parabole, nous vous suggérons de méditer cet adage de Saint-Augustin, qui combattit les Manichéens, « Il ne suffit pas d’être sur le bon chemin, encore faut il ne pas y rester assis ».