Interview de Paul Richard, dirigeant d’Auto Pièces, qui s’est servi de la COVID pour faire passer son entreprise à la dimension numérique et lancer notre casse automobile Autopieces.fr.
Comment vous est venue l’idée de créer Autopieces.fr ?
L’entreprise a été créée en 1989 par mon père. Il a déménagé l’entreprise ensuite sur la commune de Le Tallud dans le département des Deux-Sèvres, en 1991. Je suis rentré dans l’entreprise en 2008 et nous n’avons pas lancé le site tout de suite. J’ai réellement repris les rênes en 2016-2017 et je me suis penché réellement sur le site internet au début de la COVID. D’ailleurs, une nouvelle refonte est actuellement en cours.
Quelle est l’activité de l’entreprise aujourd’hui ?
C’est un centre de recyclage automobiles c’est-à-dire qu’on traite notamment tous les véhicules accidentés. On valorise tous les véhicules par la pièce de réemploi et par le recyclage des vieilles matières du véhicule (ferraille, plastique, batterie, fluides, pneumatiques).
On se distingue notamment par notre très belle approche sur le e-commerce et par notre présence sur toutes les grandes plateformes. La refonte de notre site, qui arrive, va nous permettre de résoudre toutes les « erreurs » qui ont été commises sur la première version du site. Notre défi, en l’occurrence, était d’améliorer l’expérience client sur le site et notamment de faciliter l’accès à la pièce de leur véhicule. On a vraiment amélioré le process de manière à ce que le client n’est pas besoin d’être un grand connaisseur pour commander la pièce pour sa voiture.
Quels vont être les prochaines grandes étapes ?
Déjà, il faut signaler que nous avons effectué une grande refonte de notre stockage de pièces et de véhicules. Nous avons notamment beaucoup automatisé notre process de gestion avec l’intégration d’un convoyeur aérien adapté à notre chaîne de déconstruction, optimisé le stockage des pièces détachées. Aujourd’hui, il faut dire que nous avons 100 000 pièces auto d’occasion en référence. Cela nous permet d’avoir un stock plus large et qui valorise au maximum toutes les pièces du véhicule.
Pour la suite, on cherche à toujours améliorer nos process et à être toujours meilleur. On désire aussi se développer surtout sur la partie e-commerce actuellement. Notre activité se divise en trois axes de marché : on a la revente de « véhicule accidenté », autrement dit qui sont réparés par des professionnels de l’automobile, le « recyclage de la matière » pour tout ce qui est recyclage de matière comme la ferraille et le plastique qu’on va revaloriser, et recycler et enfin la « pièce de réemploi ». Cette dernière activité est notre principale et celle que nous voulons continuer à développer.
Vous avez l’air d’être très impliqué dans le recyclage ?
Oui, c’est un des points majeurs car l’entreprise permet de réduire l’impact carbone. On ne fabrique pas une pièce neuve, qui a un impact négatif sur l’environnement. Le problème de cette dernière c’est qu’elle reprendre un gaspillage énorme. Notre but c’est avant tout d’éviter cela et c’est une valeur qui nous tient véritablement à cœur. Nous, on va sur la réutilisation, nous sommes un centre VHU(Véhicule Hors d’Usage)certifié.
La COVID vous a-t-elle freiné ?
A l’inverse je dirais même que cela nous a aidé notamment à réussir notre transition vers le e-commerce. Notre équipe de 25 personnes s’est ainsi petit-à-petit dirigé vers les métiers qui y sont liés.