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L’auto-entrepreneuriat, meilleur moyen de tester un business ?

Dans ce contexte particulier et inédit, l’envie d’entreprendre est loin de quitter les porteurs de projets. Au contraire, tout les incite à vouloir créer leur entreprise pour pouvoir se créer un emploi. Le télétravail dans la période de confinement leur a montré qu’à partir de leur domicile, ils pouvaient travailler et qu’ils pouvaient s’organiser. Pourquoi l’auto-entrepreneuriat est un moyen de tester un business ?

Si l’entrepreneuriat vous tente autant qu’il vous fait peur, le statut d’autoentrepreneur (micro entrepreneur) peut être une solution pour vous tester ! Mais convient-il à votre projet et est-il vraiment représentatif du métier d’entrepreneur ? La question est un peu plus compliquée qu’il n’y paraît, nous vous aidons à vous faire une idée des ressorts réels de ce statut.

L’auto-entrepreneuriat, c’est quoi ?

Créé le 1er janvier 2009, sous l’égide d’Hervé Novelli, le statut d’auto-entrepreneur (micro entrepreneur) a dépoussiéré l’entrepreneuriat en France. En simplifiant (enfin !) la création d’entreprise et le paiement des cotisations sociales qui sont proportionnelles au chiffre d’affaire trimestriel, ce statut a permis à un nombre considérable de Français de créer leur activité. Cette dernière pour bénéficier du statut fiscal de la micro entreprise se limite en termes de chiffre d’affaires dont les plafonds, fixés depuis le 1 janvier 2018 à 70 000€ (soit environ 5 833 €/mois) pour les prestations de services et 170 000€ (soit environ 14 166 €/mois) pour la vente, l’hôtellerie et la restauration, permettent la création d’un réel complément de revenus voire d’un véritable salaire.

Les modalités d’inscriptions d’une grande simplicité

Elles peuvent s’effectuer en ligne sur le site officiel www.lautoentrepreneur.fr. Un seul formulaire de déclaration (Cerfa P0) de début d’activité suffit pour se déclarer auprès de toutes les instances administratives sociales et fiscales (URSSAF, Trésor Public, RSI ou CIPAV, INSEE).
Toute personne peut, sous conditions, devenir auto-entrepreneur. Que ce soit à titre principal pour, par exemple, un chômeur qui veut se lancer, à titre complémentaire pour un salarié du secteur privé, un fonctionnaire ou un retraité qui souhaite développer une activité annexe en complément de son salaire, de son traitement ou de sa retraite ou encore pour un étudiant qui créé sa première activité alors même qu’il poursuit ses études.

Les avantages de l’auto-entrepreneuriat en matière d’initiation au business

C’est avant tout un statut sans risques ! L’autoentrepreneur (micro entrepreneur) ne paye les charges sociales (RSI) que sur le chiffre d’affaires trimestriel passé et donc effectivement réalisé. Ce système permet à ses affiliés de ne pas avoir à supporter des charges calculées sur les résultats de l’année précédente à un moment où la trésorerie de l’entreprise ne le permet pas !

L’auto-entrepreneuriat (micro entrepreneur) a fortement contribué à réconcilier les Français avec le business et a fait disparaitre le mythe que pour être entrepreneur il vaut mieux avoir des parents entrepreneurs ou posséder un capital. Il les initie avec les notions de chiffre d’affaires, de marketing et de gestion quotidienne. A cet égard, c’est un excellent statut pour se tester en la matière si vous n’avez aucune formation au monde des affaires. Le dispositif de l’autoentrepreneur (micro entrepreneur) a d’ailleurs été pensé pour les personnes qui souhaitent tester un projet ou compléter leurs revenus.

Les limites du système sont surtout fiscales !

Selon l’activité si le statut d’autoentrepreneur (micro entrepreneur) permet de créer son emploi, il demeure assez éloigné de l’entrepreneuriat pur et se rapproche d’une forme de salariat indépendant. En effet dans nombre de secteurs, (immobilier, bâtiment, commerce) les entreprises font appel à des autoentrepreneurs (micro entrepreneurs) via un contrat d’entreprise à entreprise. Bien qu’il n’existe pas de lien de subordination, une grande part de la logistique peut être contractuellement assurée par les entreprises clientes de l’autoentrepreneur (micro entrepreneur).

De fait, cela éloigne l’autoentrepreneur (micro entrepreneur) d’une grande part des contingences inhérentes au business et notamment de celles qui handicapent l’entrepreneur français dans le développement de son affaire. La limitation du chiffre d’affaires et la simplification à l’extrême du paiement des charges ne préparent pas forcément aux dures réalités des entrepreneurs face aux exigences de l’Urssaf et de l’administration en générale ! Un autoentrepreneur qui change de statut car son business fonctionne et que le chiffre d’affaires se développe risque un dur retour à la réalité en la matière !

La plupart des activités professionnelles (commerciales, artisanales ou libérales) sont autorisées sous le régime de l’auto-entreprise.

Attention !

  • Les métiers de notaire, d’avocat, de médecin, d’agriculteurs et de paysagistes sont incompatibles avec le statut auto-entrepreneur.
  • Certaines professions réglementées sont soumises à une législation particulière et nécessitent l’obtention d’un diplôme aux fins de pouvoir les exercer.

Il n’en demeure pas moins que pour tester un concept ou un produit, sa capacité à s’autogérer, à négocier, à contracter et à rendre le service attendu, l’auto entrepreneuriat constitue une excellente école. Une école à envisager selon votre profil et votre projet tout en en considérant les limites ! Rien ne vous empêche de vous tester de la sorte tout en anticipant la suite en s’intéressant aux mécanismes des échelons supérieurs.

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