Attention aux arnaques !

On pense que ça n’arrive qu’aux autres… Et pourtant ! Retour sur « l’arnaque au faux patron ». 

En trois ans,  »  »  a fait des ravages ! la police aurait décelé 500 tentatives de fraudes. Certaines ont réussi, de justesse à repousser ces attaques, c’est le cas notamment d’Areva, Quick, Nestlé, ou Michelin. L’Elysée a aussi été une des cibles: mais son service comptable a finalement déjoué l’escroquerie… Mais, toutes les entreprises n’ont pas eu cette chance comme cette entreprise de bois bretonne, qui a transféré 14 millions d’euros sur des comptes en Chine, sous la contrainte d’un présumé patron.

Le procédé

La tactique adoptée, est d’attaquer tout en restant à l’autre bout du monde. Le développement de la technologie de l’information et de la communication est leur plus grand atout. Ces escrocs sont très bien préparés ! Grâce à internet, ils récupèrent toutes les informations nécessaires sur les coutumes, l’organisation, de la société ciblée. « De plus, ils utilisent également les vidéos de présentation des chefs d’entreprise, afin d’apprendre à parler « comme le patron », ils assimilent jusqu’à ses tics de langage. » expliquait le commissaire Souvira, de l‘Office Central de Répression de la Grande Délinquance Financière (OCRGDF)

Ils savent également jouer sur les ressorts sentimentaux, auprès de leur victime. Ils passent de la flatterie à la menace à peine masquée.

Ensuite, pour faire disparaître l’argent ils ouvrent des comptes en Asie ou en Chine. Le gang profite ainsi du décalage horaire de 8 heures, pour transiter l’argent sur d’autres comptes. Le temps que les victimes réalisent l’arnaque, il est trop tard…

Au final, les malfaiteurs prennent peu de risques car il suffit d’un téléphone et d’un ordinateur.

Société PBM Import Pacé : le coup de fil à 14 millions d’euros

En janvier 2013, le gang de « l’arnaque au faux patron» avait pris pour cible le comptable de la société PBM Import à Pacé.

A midi, les bureaux presque vides, il reçoit un coup de fil de quelqu’un qui se présente comme l’un des principaux dirigeants de l’entreprise. Il demande 14 millions d’euros pour acheter des matériaux. « Il faut faire un virement de 14 millions d’euros, explique-t-il, pour acheter des matériaux. Il faut aller vite pour être sûr de conclure une bonne affaire ». Une somme courante dans l’entreprise de l’entreprise de bois bretonne.

L’interlocuteur connaissait bien les habitudes d’achat de PBM Import. Et donc, « comme d’habitude », le comptable reçoit par la suite, un mail, portant effectivement le nom d’un des dirigeants, confirmant l’ordre de virement. Le comptable pense alors avoir toutes les garanties. Il appelle la banque pour exécuter le virement sur un compte à l’étranger.

PBM Import s’est rendu compte assez rapidement que le virement n’avait pas été commandé par la direction. Mais il était déjà trop tard, quelques minutes après le transfert des fonds en Israël, l’argent a été dispatché sur plusieurs comptes dans le monde entier pour brouiller les pistes.

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