Les différents confinements ont mis l’accent sur l’importance du bien-être en entreprise. L’angoisse provoquée par le COVID et son impact a obligé les entrepreneurs à sortir des sentiers traditionnels de bien-être. La qualité de vie au travail est devenue un enjeu pour de nombreuses entreprises. Les bureaux sont modernisés, redécorés pour satisfaire les salariés et permettre une politique de bien-être. Mais les espaces de travail et l’organisation sont-ils adaptés aux souhaits des actifs ? Les pratiques changent avec les nouvelles générations et l’arrivée de nouveaux métiers. Les grandes entreprises de la Silicon Valley en font un argument depuis plusieurs années, et même les petites structures s’y mettent pour proposer des solutions pour leurs salariés.
Un espace de travail aménagé
Avec une politique de bien-être au travail qui se démocratise dans les entreprises, les actifs ont de nouvelles attentes. Ils veulent revoir leurs conditions de travail afin d’apprécier leur quotidien. L’environnement et le lieu comptent pour bon nombre d’entre eux. Il s’agit d’un élément de la vie de tous les jours. Un salarié mécontent de son lieu de travail aura plus de difficulté à avoir envie de venir chaque matin ou même à se projeter plusieurs années dans l’entreprise. L’environnement de travail joue un rôle essentiel sur le moral des employés. Une enquête Sociovision pour Actineo a été réalisée online entre le 26 juin et le 10 juillet auprès de 1200 actifs français travaillant dans un bureau. Elle représente les attentes et les pratiques en entreprise concernant l’environnement de travail mais également l’organisation.
L’arrivée des millennials sur le marché du travail a changé les habitudes des entreprises. Elles ont dû s’adapter à cette génération hyper-connectée et collaborative. Malgré les apparences, l’open space n’est pas hyper tendance chez les actifs. Il intéresse seulement 29% des sondés mais ils réclament tout de même la mise en place de certaines conditions comme des bulles de confidentialité et la présence de salles de réunion à proximité, libre d’accès. Il s’agit d’une pratique assez courante en entreprise pour une question de place et de facilité d’organisation mais les actifs ne sont pas réellement fans de cet environnement de travail. Il engendre des concessions chez tous les occupants de l’open space pour favoriser une bonne entente. Il s’agit d’un argument qui pousse 57 % des salariés à préférer un bureau individuel et fermé. Mais une tendance commence à se démocratiser, le flex office. Les salariés n’ont pas de bureaux attitrés et peuvent travailler au sein d’espaces aménagés. Et malgré les idées reçues, cette solution ne s’adresse pas uniquement aux start-up, les grands groupes investissent aussi dans des espaces pour les salariés nomades. Engie, par exemple, a choisi de repenser son siège social de la défense dès 2016. Sur les 36 étages de l’entreprise, 13 ont été conçus pour être ouverts et nomades.
Réorganiser le temps de travail
Les actifs au bureau misent beaucoup sur leur environnement de travail pour des raisons de bien-être mais les horaires jouent aussi un rôle crucial dans la qualité de vie au bureau. Sur le total des actifs, ceux présents dans les bureaux travaillent en moyenne 33 h contrairement au reste des actifs qui sont en moyenne à 39 h par semaine. Il s’agit d’un avantage et ils sont d’ailleurs 60 % à déclarer rester au bureau « juste ce qu’il faut ». Mais cette moyenne de 33 h ne s’applique pas à tous, 22 % estiment travailler trop et 29 % se connectent pour accomplir leurs tâches en dehors du bureau et des horaires. Pour répondre à ce problème, 55 % voudraient avoir la possibilité d’aménager leur temps de travail pour un meilleur bien-être et retrouver de l’efficacité. Certains salariés n’hésitent pas à consacrer leur journée autour de leur emploi, les amenant parfois à perdre en productivité. Les entreprises tentent donc de trouver des solutions comme le télétravail afin de laisser la liberté aux salariés de gérer leur journée. Cette possibilité n’a pas pour obligation de se faire tout au long de la semaine, mais proposer cet aménagement une à plusieurs fois par mois peut favoriser le bien-être en entreprise.
Favoriser le bien-être pour conserver ses salariés
L’environnement et le temps de travail restent des points à prendre en compte pour les salariés. Le bien-être devient une préoccupation pour une majorité des entreprises, mais elles ne possèdent pas toutes des coins de détente ou même un coin café. Il est parfois difficile de moderniser des bureaux et de les agencer correctement pour favoriser le bien-être. Le problème se pose également pour le temps de travail nécessitant parfois des ajustements. Les salariés dans les bureaux s’avèrent tout de même très nombreux dans chaque secteur d’activité. Parmi tous les postes, 83 % d’entre eux sont en CDI. Pour la plupart, ils restent plusieurs années dans l’entreprise, c’est pourquoi il s’avère important de faire des changements pour s’adapter aux salariés et à leurs attentes.
Les actifs en entreprise ont plusieurs attentes pour améliorer le bien-être. La génération millennial a instauré de nouvelles pratiques en entreprise comme le « flex office » même si ce dernier convainc seulement deux salariés sur cinq. En fonction des salariés et de leurs habitudes, toutes les pratiques ne sont pas bonnes à appliquer, c’est pourquoi il est nécessaire d’évaluer les meilleures solutions avec ses salariés.