Assurer sa retraite !

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La grande querelle sociale de la décennie 2010-2020, restera, avec l’emploi, celle de l’avenir de nos retraites. Comment financer les retraites ? Comment allonger la durée du travail tout en considérant la pénibilité ? En l’absence de réponses définitives les entrepreneurs vont continuer de vivre dans un climat de morosité. En effet, le moral des patrons est loin d’être au beau fixe puisque, selon le baromètre CGPME-KPMG, 69 % des patrons de PME interrogés sont inquiets pour l’économie française.

Des entrepreneurs qui pensent de plus en plus à leur retraite.

Depuis de nombreuses années les entrepreneurs ont été sensibilisés sur les outils de santé et de prévoyance pour leur personnel, laissant ainsi au second plan l’avenir de leur propre retraite et sans assurer une retraite. Le patron de PME a relégué aux occasions de graves accidents de santé ou au moment de céder son entreprise « le problème » de sa retraite. Il a privilégié des investissements faits traditionnellement dans la pierre ou les valeurs mobilières. Les fonds tirés de la cession de l’entreprise venant, en plus, garantir une certaine qualité de vie.

Mais la crise a balayé ces certitudes, rappelant que rien n’est jamais acquis. Les patrons de PME savent qu’ils ne peuvent pas compter exclusivement sur le régime de répartition, même si la loi est venue périodiquement corriger la différence de traitement qui existe avec le régime salarié. La capitalisation – l’épargne – est indispensable pour s’assurer le maintien d’un bon niveau de vie. Deux dispositifs simples mais essentiels permettent, si l’on ne s’y prend pas trop tard – c’est-à-dire une bonne dizaine d’années avant la retraite – de constituer un bon « matelas ».

Le contrat type Madelin

Pour les TPE-PME, le dispositif phare reste incontestablement le contrat de type Madelin auxquels ils sont sensibilisés par leur assureur ou leur expert-comptable. Ce contrat recèle beaucoup d’avantages puisqu’il permet tout d’abord au gérant non salarié, au commerçant, à l’indépendant libéral, voire au conjoint collaborateur, de faire de la capitalisation tout en défiscalisant du bénéfice imposable. Il permet ensuite au chef d’entreprise, en cas de décès avant la retraite, de protéger sa famille et de s’exonérer, en cas de cessation d’activité, du versement des cotisations. Enfin, le capital versé pendant l’épargne, ainsi que la rente servie pendant la retraite, ne sont pas soumis à l’ISF.

Le Madelin cache quelques désagréments :

  • l’obligation est de verser, chaque année, une cotisation minimale déterminée à la souscription du contrat;w le fait que les sommes payées au moment de la retraite le sont en rente et non pas en capital,
  • et enfin l’impossibilité de faire un rachat ou une avance, sauf cas exceptionnel.

Le contrat d’assurance vie classique

L’autre dispositif est le contrat d’assurance vie classique. Le placement préféré des français. Il bénéficie d’une fiscalité avantageuse, si on le laisse aller à son terme. Les assureurs et les banquiers en vantent souvent les mérites. Les produits sont standards, l’épargne disponible, à tout moment, et sur la longue durée c’est toujours rentable pour assurer la retraite . Il convient cependant de prendre en considération le choix des supports – les diversifier et préférer les fonds en euros – et bien négocier les frais de gestion. C’est pour cette raison, pour assurer une retraite, qu’il vaut mieux faire appel à un professionnel qui aura la possibilité de vous présenter différentes offres, et mettre en place une gestion sur mesure.

Article par BERNARD COHEN-HADAD | FONDATEUR | ASSURER SA PME | WWW.ASSURERSAPME.COM

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