Rien n’a plus manqué aux Français que les cafés pour se détendre dans cette période de confinement. L’apéritif et les happy hour sont des moments favoris et cela quelle que soit la tranche d’âge avec ou sans alcool. Chacune a d’ailleurs ses habitudes et même on pourrait dire ses horaires et ses jours de prédilection.
Des tendances et des innovations gustatives multiples.
Avec le succès toujours aussi présent de l’apéritif, de nouvelles formes de plaisirs gustatives s’installent sur le marché, avec parfois des produits atypiques. Le fait de manger des insectes comestibles s’est peu à peu fait une place notamment à l’occasion de l’apéritif. Des start-up se sont successivement lancées dans ce business comme la jeune pousse parisienne, Jimini’s. Plus d’un million de personnes ont ainsi été séduites par ses criquets au goût poivre et tomates séchées, ses grillons à l’oignon fumé et saveur barbecue ou encore ses vers épicés.
La charcuterie est également un élément important de l’apéro dînatoire. Lors de l’édition 2018 du Salon international de l’alimentation (Sial,ndlr) à Paris fin octobre, l’entreprise Kokiriki bretonne a ainsi présenté ses produits de charcuterie destinés aux consommateurs végétariens, mais aussi aux intolérants au gluten et aux personnes allergiques. Des aliments 100 % végétaux composés de tournesol, de bambou, de quinoa ou encore d’algues qui ressemblent trait pour trait à du jambon, du saucisson ou du chorizo.
Les Français, des dingues de l’apéritif.
Entre les Français et l’apéritif, c’est une grande histoire qui dure depuis des décennies. Selon une étude de Digest Etude NellyRodi et IRI pour le Syndicat des apéritifs à croquer publiée en juin 2018, 87,5 % de la population se sent concernée par le plaisir de ce début de repas, qui se prend autant dans un restaurant, un bar que chez soi. D’après un sondage réalisé en mars 2018 par l’IFOP, 47 % des Français prennent l’apéro au moins une fois par semaine, 20 % au moins deux fois alors que seulement 2 % des personnes interrogées disent ne pas en prendre du tout. Une aubaine pour les acteurs du marché des produits apéritifs, qui représentait en 2017 plus de 2,07 milliards d’euros de chiffres d’affaires, soit un bond de 50 % en 10 ans, selon LSA ( Libre Service Actualités, magazine hebdomadaire français
professionnel consacré à la consommation et à la grande distribution, ndlr). Conformément à une étude révélée en août 2017 par The NPD Group (leader mondial en étude de marché, ndlr), les foyers dans l’Hexagone dépensent plus de 62 euros par an, en accompagnements tels que les cacahuètes ou les chips.
Le business de la bière en pleine forme
Le business de la bière en pleine forme pour l’instant… Selon la société d’études de marché Zion Market Research, le marché mondial de la bière devrait atteindre les 750 milliards de dollars en 2022. En France, avec un chiffre d’affaires de 3,4 milliards, la consommation de cette boisson alcoolisée a repris des couleurs après 36 années de recul notamment grâce aux brasseries artisanales et aux innovations entreprises par les acteurs traditionnels.
Reste que l’Hexagone est un petit consommateur de bière, avec environ 30 litres consommés par habitant par an, la plaçant au 27e rang européen. Mais à terme, le business de la bière pourrait être véritablement menacé. En cause, le changement climatique. Selon une étude réalisée en octobre dernier au Royaume-Uni par des chercheurs de l’université d’East Anglia, des conditions météorologiques extrêmes comme les sécheresses pourraient entraîner une pénurie généralisée, soit une baisse de 16 % de la consommation mondiale de bière, l’équivalent de 29 milliards de litres, ce que boit en moyenne par an, l’ensemble de la population des États-Unis. A la clé, une augmentation du prix du breuvage alcoolisé.