On parle aujourd’hui beaucoup du « web entrepreneuriat », qui est en fort développement. Mais qu’en est-il du « mobile entrepreneuriat » qui fleurit depuis deux ans ?
Il ne se passe plus une semaine sans que l’on entende parler d’un asiatique de 19 ans ou d’une bande d’amis au chômage qui gagnent des millions après le lancement d’une application mobile qui parait simple comme bonjour. Dernière exemple en date : Dong Nguyen, entrepreneur vietnamien indépendant, et créateur du jeu mobile Flappy Bird. Grâce à un jeu très simple, qui rend facilement accro et qui ne marche pas au freemium (juste un bandeau publicitaire), le jeune homme a gagné jusqu’à 50 000$ par jour ! Et le jeu a fait près de 50 millions de téléchargements…
Rançon d’un travail acharné et d’un joli concept ou représentation d’un marché particulièrement ouvert qui est idéal pour se lancer dans l’entrepreneuriat ?
Un large champ
Ce qui semble immédiatement très attirant est la facilité à toucher la planète entière : les plateformes d’applications mobiles représentent un réseau presque aussi large que le Web lui-même. Les jeux, applications d’informations (presse, météo, cinéma, etc.), et applications pratiques (banque, immobilier, rencontres, etc.) touchent un très large public. Mais la concurrence est forte…
Il ne se passe pas un jour sans que des applications (qu’il est difficile de classifier) émergent et génèrent de l’argent (soyons cru, c’est le but premier). Par exemple, l’application Stressomètre mesure votre stress et vous prodigue des conseils. Love translator, quant à elle, se propose de vous aider à comprendre le sexe opposé. Vous l’aurez compris, absolument tout peut marcher si… ça marche. La difficulté réside dans le fait qu’il ne semble pas y avoir de règle dans le monde de l’application. Tout semblant pouvoir être envisagé.
Deux business model possibles
- L’application peut être payante. Le revenu provient alors de la vente sur les réseaux de distribution (ex : AppStore). La viralité est cependant en général beaucoup moins importante quand l’application est payante.
- L’application peut être gratuite. Trois options s’offrent alors à vous : le freemium (considéré comme très agaçant mais qui continue à faire ses preuves) ; la publicité (un bandeau publicitaire, ou une publicité de démarrage) ; et bien sûr la possibilité de revendre rapidement l’application si elle se diffuse bien.
Du travail, toujours du travail
Même si cela peut ne pas en avoir l’air, une réussite dans le monde de l’application passe par un certain travail en amont. Selon Alkeo, une société spécialiste dans le développement d’applications mobiles, il est nécessaire :
- d’évaluer les potentiels utilisateurs
- d’étudier la concurrence et se démarquer (une concurrence qui est certes plus éphémère que sur le web)
- d’étudier un buzz potentiel
- de prévoir des coûts de promotion
- et bien sûr de prévoir des coûts de développement, à moins que vous soyez un crack informatique de la Silicon Valley.
3 sites pour lancer son application
- Mobile Roadie (pour IPhone et Android).Un site qui propose trois versions distinctes (et payantes) et qui soumet l’application à la validation d’Apple.
- App Inventor de Google. Un logiciel de création en accès libre.
- Ovi App Wisard de Nokia. Un site pour applications dédiées aux sites, blogs et réseaux sociaux. Simple d’utilisation, et soumis à la validation d’Ovi Store.
Alors non, se lancer dans la création d’application mobile n’est pas forcément la plus simple des entreprises. Mais la demande est forte, variée et… difficile à saisir.