Anticiper, prévoir dans un monde qui apporte un flot incessant de nouveautés technologiques et de difficultés qui mettent parfois en péril les entreprises. Les trois dernières années avec la crise sanitaire, la guerre en Ukraine nous montrent que nous avions pensé à certaines difficultés mais pas celles qui nous venons tous de rencontrer. Pourtant, elles nous ont pointé le doigt sur le fait qu’il fallait prévoir et avoir réfléchi à tous les scénarios possibles pour pouvoir protéger l’entreprise et ses salariés. Le monde de l’entreprise est avant tout celui de la concurrence entre les sociétés positionnées sur un même secteur. Pour faire face à la concurrence du marché, les entrepreneurs se doivent d’avoir un temps d’avance sur leurs rivaux. L’anticipation et la prévoyance sont donc deux éléments majeurs pour assurer le succès d’un projet. Mais est-ce toujours possible d’anticiper les difficultés pour une entreprise ?
Le business plan, l’atout maître de l’anticipation
Pour qu’une société puisse prospérer, elle doit dès son origine fonder son développement sur des données solides et fiables. Basées sur l’analyse de la concurrence, l’examen du marché et des hypothèses prudentes, celles-ci doivent être en mesure de permettre la mise en place d’un business plan adapté. Les dirigeants et leurs partenaires, comme les banques notamment, ont besoin d’avoir un tableau de financement prévisionnel sûr pour pouvoir appréhender l’avenir de l’entreprise.
S’il est difficile d’anticiper pour les entrepreneurs, cette démarche est néanmoins nécessaire : prédire les coûts initiaux est primordial pour assurer la viabilité d’un projet. Les comptes prévisionnels constituent ainsi un outil de gestion incontournable et une aide majeure à la prise de décision. Des prestataires externes peuvent réaliser de tels services, en collectant les tendances générales et en établissant des hypothèses de développement cohérentes. En matière de business plan, la prévoyance s’avère donc cruciale pour obtenir des financements et garantir l’avenir de l’entreprise.
La gestion de la trésorerie, une rigueur sans concession
Dès qu’un nouveau produit ou service est sur le point d’être proposé, des études doivent en amont prédire les coûts, estimer les ventes possibles et fixer un seuil de rentabilité. Il est bien sûr délicat de prévoir les évènements avec certitude, mais une entreprise qui fonctionne sans faire de prospective se révèle au final impossible à gérer. Une société en ligne devra définir le taux de visite de ses pages, le taux de conversion et les ventes unitaires moyennes notamment.
Dans le cas d’un produit physique, la question des fournisseurs et des distributeurs ne peut être abordée qu’en fonction des prévisions de ventes. Pour la mise en circulation d’une application mobile, il est nécessaire d’ajuster son plan promotionnel et ses frais de commercialisation en se basant, par hypothèse, sur les résultats obtenus par d’autres applications similaires. Pour les start-up et les PME, la prévision est encore plus importante encore, puisqu’elle seule permet de trouver un équilibre dans la gestion des flux de trésorerie.
L’anticipation, une veille constante des transformations du marché
Une entreprise déjà bien en place sur le marché ne peut pas non plus se passer de prévisions. Les stratégies de transformation sont des études prospectives liées à un secteur d’activité donné, qui permet de fournir des hypothèses crédibles quant à son évolution. Avec l’économie participative, l’essor du numérique et les nouveaux modes de consommation, les entreprises ont tout intérêt à pouvoir anticiper les tendances à venir afin d’adapter en conséquence leurs moyens de vente. Les prévisions réalisées peuvent ainsi pousser une société à changer son business model pour faire face plus efficacement aux défis futurs. Enfin, l’anticipation des changements à venir doit permettre aux sociétés de détecter la possible uberisation de leur secteur, pour ne pas être dépassées prochainement par leurs concurrents numériques.