Environ un tiers des entreprises font faillite au cours de leurs trois premières années d’existence. La vulnérabilité des TPE/PME ne doit donc pas être sous-estimée. Les principales lacunes des TPE/PME qui peuvent se révéler fatales pour leur pérennité sont : la méconnaissance de la réglementation en général, une trésorerie parfois insuffisante, et surtout de mauvaises pratiques contractuelles. Ceci sans compter le conflit d’associés, plus fréquent qu’on ne peut penser. Nous vous expliquons comment faire une bonne analyse des risques potentiels de votre entreprise.
De trop gros clients pour les TPE/PME
Facteur aggravant, les TPE/PME dépendent généralement d’un petit nombre de clients. Ceux-ci disposent d’un poids économique bien supérieur à celui de leur structure. Ce déséquilibre se traduit généralement par une relation client / prestataire où la loi du plus fort est souvent de mise lorsque des difficultés apparaissent. Et cela peut mettre l’entreprise dans une position financière critique en cas de litige. Un dirigeant doit être conscient des risques qu’il prend pour son entreprise à travers ses décisions ou son organisation. Or seulement 15 % des dirigeants de TPE/PME de services sont conscients des risques qu’ils prennent au quotidien et connaissent les solutions pour les couvrir.
Evaluer ses faiblesses et ses points d’améliorations
Faire un audit des risques de l’entreprise s’avère fort utile afin d’évaluer ses faiblesses et d’identifier les pistes d’amélioration possibles. La gestion des contrats, le stockage des données, la relation avec les prestataires, les employés, les outils de travail et de communication, la gestion des délais, le financement… autant de dimensions sur lesquelles les chefs d’entreprise doivent porter leur attention. Lorsqu’un entrepreneur analyse ses risques, il anticipe les difficultés. Il favorise ainsi généralement le développement de son entreprise sur le long terme.
Après l’audit : les solutions existantes
Une fois l’audit effectué, plusieurs solutions s’offrent à l’entrepreneur : rectifier le tir (à travers des investissements ou des changements structurels) ou transférer le risque (à un assureur). En dehors de son rôle propre qui doit permettre de payer les dommages liés à un sinistre lorsqu’il survient, l’assurance peut et doit être perçue comme un véritable outil de sécurisation du développement des TPE/PME. Elle doit être créatrice de valeur et « facilitatrice » dans la nécessaire prise de risque des entrepreneurs.
Les 4 grandes raisons de la faillite
1/ Méconnaissance de la réglementation en général
Une des principales raisons des défaillances d’entreprises réside souvent dans une méconnaissance de la réglementation en vigueur. Lorsqu’une entreprise ne tient pas compte des lois et des réglementations qui la concernent, elle court le risque de se retrouver en situation de non-conformité. Cela peut entraîner des amendes coûteuses et la perte de réputation. Dans les cas les plus graves, la fermeture de l’entreprise est une conséquence. Il est impératif pour toute organisation de s’informer et de se conformer aux réglementations pertinentes pour minimiser ces risques.
2/ Trésorerie parfois insuffisante
Une trésorerie insuffisante est un facteur de risque majeur pour de nombreuses entreprises. La gestion inadéquate des flux de trésorerie, des dettes excessives ou une planification financière déficiente peuvent conduire à des problèmes de liquidités. Cela peut entraîner des retards dans le paiement des fournisseurs, des pénalités, voire la faillite. Une gestion financière prudente, la constitution de réserves de trésorerie et la surveillance régulière de la santé financière de l’entreprise sont essentielles pour éviter ces écueils.
3/ Mauvaises pratiques contractuelles
Les entreprises sont souvent liées par de nombreux contrats. Cela peut être des accords commerciaux, des partenariats ou des contrats de travail. La méconnaissance des termes et des obligations contractuelles, ou encore des négociations contractuelles mal gérées, peut entraîner des litiges coûteux. La résiliation de contrats ou les contentieux juridiques peuvent perturber gravement les opérations et la réputation de l’entreprise. Une vigilance accrue dans la rédaction, la négociation et l’exécution des contrats est donc essentielle. Elle vous évite les risques liés aux pratiques contractuelles inadéquates.
4/ Le conflit d’associés
Les conflits entre associés peuvent déstabiliser une entreprise de l’intérieur, laissant des impacts durables. Les désaccords sur la direction stratégique, la gestion ou la répartition des bénéfices peuvent rapidement devenir des sources de tension. Si ces conflits ne sont pas gérés efficacement, ils peuvent entraîner des litiges juridiques coûteux, voire la dissolution de l’entreprise. La communication ouverte, la médiation et, dans certains cas, des accords d’associés solides peuvent contribuer à prévenir et à résoudre ces conflits avant qu’ils ne deviennent irréparables.