Business plan ? En procédant en deux temps, le porteur de projet peut savoir beaucoup plus tôt si son projet suscite un intérêt auprès des investisseurs ! L’expérience conduit au constat suivant : le plan d’affaires ne répond souvent pas aux questions que se posent les décideurs.
Business plan ou dossier d’opportunités ?
S’il a l’ambition d’expliquer, fonction par fonction, comment un projet sera réalisé, cette démarche demeure contre nature et ne correspond pas à la manière de penser, beaucoup plus holistique, d’un créateur d’entreprise.
Aussi, les investisseurs, par exemple, s’intéressent d’abord au « pourquoi » d’un projet et à la crédibilité de l’équipe qui va le mener avant de regarder la mise en œuvre. Ce n’est que si ces deux composantes sont convaincantes à leurs yeux qu’ils s’intéresseront à la mise en œuvre du projet. Il est donc excessif et prématuré de les bombarder avec un plan d’affaires qui a l’ambition de répondre d’emblée à toutes les questions, et plus particulièrement à celles du « comment ».
On ne peut, cependant, brûler le plan d’affaires sans proposer une alternative. Il faut d’abord commencer avec un dossier d’opportunités qui pourra être suivi, plus tard, par un plan d’implémentation. L’objectif du dossier d’opportunités devient de convaincre les décideurs d’entrer en matière avant de parler de la mise en œuvre.
Procéder en 2 temps
En procédant ainsi en deux temps, le porteur de projet peut savoir beaucoup plus tôt si son projet suscite un intérêt auprès des investisseurs.
Si ce n’est pas le cas, il aura économisé la rédaction d’un plan d’affaires, complet mais condamné !
Si au contraire, les décideurs manifestent un intérêt et demandent des détails sur les modalités de mise en œuvre, le porteur de projet, débarrassé d’une partie des doutes existentiels, se verra pousser des ailes et une énergie qui lui permettront d’expliquer sans peine dans un plan d’implémentation comment il entend saisir cette opportunité.
Plus court (5 à 10 pages), le dossier d’opportunités demande pourtant autant de recherche et de réflexion que le plan d’affaires. Il répond à des questions différentes, celles que se posent réellement les décideurs.
Si la rédaction du business plan n’est pas indispensable, la réflexion qu’il suscite est par contre, elle, impérative. Le Modèle IpOp propose une démarche beaucoup plus conviviale et efficace pour stimuler cette réflexion. Il reprend tant les questions que se posent ceux qui réussissent leurs projets que celles qui, lorsqu’elles n’ont pas été posées, ont abouti à un échec..
Réunies dans un modèle intuitivement facile à appréhender, ces questions énergisantes guident la réflexion précédant toute présentation d’un projet, plan d’affaires inclus.
Le modèle IpOp
La substitution du business plan par un dossier d’opportunités fait son chemin puisque le Modèle IpOp a été non seulement adopté par des startups, mais aussi par des grandes entreprises, dont Nestlé, Sanofi-aventis et Microsoft. Les investisseurs sont soulagés, d’avoir enfin un document plus pertinent et plus court !
Article par Raphaël Cohen, Spécialiste de l’innovation, dirige également le programme d’entrepreneurship de HEC Genève. Le site www.IpOpModel.net offre un prolongement de son livre « Concevoir et lancer un projet: De l’idée au succès sans business plan »