Se lancer dans l’entrepreneuriat lorsque l’on est jeune, c’est faire face à deux défis financiers majeurs : celui de ne pas toucher de salaire pendant de longs mois, et celui d’apporter des fonds pour financer le lancement de son activité.
Heureusement, de nombreuses aides financières pour les entrepreneurs existent. Petit tour d’horizon.
Les aides publiques
Sachez-le : à moins d’avoir réussi à lever rapidement des fonds auprès de proches (le fameux Love Money), de Business Angels ou de Fonds de Venture, rares sont les entrepreneurs qui arrivent à se sortir un salaire avant un an d’activité… Dans ces conditions, négocier une Rupture Conventionnelle avec son précédent employeur permet de toucher pendant 18 mois un pourcentage non négligeable de son ancien salaire… et ainsi continuer à payer son loyer. Pour ceux qui se lanceraient dans la création d’entreprises dès la sortie d’école, il est aussi possible de bénéficier du Revenu de Solidarité Active (RSA) qui est ouvert sous certaines conditions aux entrepreneurs, même sans expérience. Cette ressource peut s’avérer être un bon complément de revenu avant l’arrivée des premiers salaires.
A ceci s’ajoute la possibilité de bénéficier, gratuitement dans la plupart des cas, des conseils de spécialistes voire même d’une formation pour monter son entreprise au sein de Pôle Emploi.
Du côté de l’entreprise, il est également possible d’obtenir des subventions pour démarrer son activité. BPIFrance, la banque publique d’investissement, anciennement OSEO, subventionne ainsi les entreprises innovantes en accordant des aides lors du lancement de l’activité, au moment des premiers investissements (Amorçage, Innovation, etc.), puis pour soutenir la croissance (Capital Risque, Co-financement etc.). Si les démarches pour obtenir de telles aides peuvent parfois s’avérer chronophages, le jeu en vaut souvent la chandelle !
D’autant qu’en plus d’accorder des subventions, BPIFrance facilite les démarches des entrepreneurs auprès des banques en cas de demandes de prêts, en se portant garant sur les montants empruntés.
Le soutien des réseaux d’entrepreneurs
Autres structures qui soutiennent les jeunes créateurs : les réseaux d’entrepreneurs, type France Initiative ou Réseau Entreprendre. Une fois que votre projet d’entreprise est bien établi, ou qu’une première version de votre a été développé, il est possible de recourir à ces réseaux qui peuvent vous accompagner au quotidien.
« En plus d’être suivi par un parrain, qui est un chef d’entreprise expérimenté avec qui nous discutons de problématiques transversales type recrutement ou gestion des stocks, Réseau Entreprendre Paris nous a accordé un prêt d’honneur et s’est porté caution pour un emprunt bancaire, ce qui nous va nous permettre de financer la conception d’une version multilingue de notre site web» raconte Jules Delmas, créateur de www.solendro.com et récent lauréat du Réseau Entreprendre.
Ces réseaux, connus et appréciés des banques, permettent de négocier des emprunts à des taux très favorables et de bénéficier de prêts à taux 0, dont le remboursement ne débute que 6 à 12 mois après versement du prêt. De quoi soulager sa trésorerie et financer des stocks ou de la R&D.
Enfin, et ils sont de plus en plus nombreux, il y a les incubateurs et les pépinières d’entreprises… Un sujet développé dans notre prochaine rubrique !