Home Actualité Le monde du travail en pleine mutation pour les salariés

Le monde du travail en pleine mutation pour les salariés

La pandémie, la crise énergétique et la crise climatique nous obligent à rebattre les cartes et à considérer le bateau du travail, le bateau des influenceurs et des salariés avec un autre regard et surtout à repenser l’avenir pour mieux vivre. La prise de conscience de l’instabilité actuelle va changer la donne. Focus sur quelques informations.

Les salariés pourront travailler à leur rythme

La Belgique adopte le travail selon le rythme de chacun ! Les salariés et fonctionnaires pourront bientôt n’être au sein de leur bureau que quatre jours par semaine et cela sans perte de salaire. Pas question de travailler moins mais d’enchaîner des journées de dix heures au lieu des classiques huit heures, cinq jours par semaine. Selon le deal pour l’emploi approuvé jeudi 29 septembre 2022 par la Chambre des représentants belges, les volontaires devront au préalable obtenir le feu vert de leur employeur, contraint de se justifier en cas de refus. Autre particularité innovante. Ceux qui le souhaitent, par exemple en cas de garde alternée des enfants, auront la liberté de travailler davantage une semaine, pour alléger leur rythme la suivante. En Europe, la refonte de la semaine de travail est un sujet qui ne cesse de faire couler de l’encre. 

Mise en place un certificat destiné aux influenceurs

Afin de mieux réguler la publicité sur les produits financiers, l’Autorité des marchés financiers va créer, avec l’ARPP, un label de responsabilité destiné aux influenceurs. Selon l’Observatoire 2021 de l’Influence Responsable, 17 % des créateurs de contenus sur les réseaux sociaux ne permettent encore pas d’identifier leurs publications sponsorisées par des marques. Près de 1 million de Français ont investi en Bourse pour la première fois. Il s’agit d’étudier la responsabilité des influenceurs qui organisent, dans le domaine de l’investissement, de la publicité non transparente en échange de revenus. L’idée des deux organismes est de créer une « certification de l’influence responsable » spécifique au domaine de l’investissement. L’AMF se joint donc à l‘ARPP afin d’apporter son expertise dans le domaine des produits financiers et des cryptoactifs. 

Liquidation de Camaïeu, 2 600 salariés licenciés

L’enseigne de prêt-à-porter Camaïeu n’a pas été en mesure de résister à la terrible décennie des années 2010 qui a vu le marché du textile et de l’habillement diminuer de 15 %. La marque a été placée en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Lille, entraînant environ 2 600 salariés licenciés. Pour le syndicat CGT, la non-intervention de l’État dans ce dossier est due à une « faillite organisée » par les actionnaires.

En août, lors du placement en redressement judiciaire, la direction de Camaïeu a souligné les problèmes de hausse des matières premières et les loyers impayés. La marque avait demandé une baisse des loyers des magasins pendant la période Covid-19 mais qui ne lui a pas été accordée. Comble de malchance, le site Internet a dû faire face à une cyberattaque provoquant sa fermeture temporaire. De plus, la société s’était d’ailleurs vue refuser le prêt garanti par l’État. Une succession de revers qui ne lui a pas permis de se redresser. 

Meta, Amazon, Microsoft, Twitter : 120 000 salariés partis en 2022

Depuis le début de l’année, 828 entreprises de la tech ont licencié plus de 120 000 salariés, selon le site Layoffs.fyi. Une nouvelle vague de plans sociaux s’annonce chez Meta, Amazon et Twitter. Après avoir beaucoup embauché pendant la pandémie, les grandes sociétés technologiques se retrouvent dans la situation inverse car le marché publicitaire est au cœur de leur business model et s’essouffle : Meta (Facebook) prévoit ainsi de supprimer 11 000 emplois soit environ 13 % de sa masse salariale. Le groupe qui comprend Facebook, Messenger, WhatsApp et Instagram (3 milliards d’utilisateurs au total) lance un plan social inédit et qui fait donc couler beaucoup d’encre. A noter que Meta pendant la crise sanitaire avait recruté et atteint le chiffre colossal de 87 000 employés mais rencontre une concurrence féroce avec TikTok. Quant à Twitter, la moitié des 7 500 salariés ont dû plier bagages.