Les entreprises l’ont bien compris avec la crise sanitaire, le nouvel enjeu est la protection de l’environnement. Elles sont à la recherche d’idées pour ne pas se trouver mises à l’index. Mais aussi parce qu’elles ont pris conscience que c’est maintenant qu’il faut agir avant qu’il ne soit trop tard. Focus sur quelques actions.
Coca-Cola s’ouvre aux bouteilles en papier
Considéré comme le plus grand pollueur au monde en termes de déchets plastiques pour la troisième année consécutive par l’ONG Break Free From Plastic, le groupe Coca-Cola essaye de se montrer plus écologique. L’entreprise américaine de boissons gazeuses va ainsi tester cet été, en Hongrie, des bouteilles conçues en papier, auprès de 2.000 consommateurs. Ce prototype de bouteille, recyclable et biologique, est l’œuvre d’un partenariat entre les scientifiques du centre de recherche et développement de Coca-Cola à Bruxelles et la société danoise The Paper Bottle Company-Paboco.
Selon la multinationale, « le prototype actuel consiste en une coque en papier avec une couche intérieure en plastique et un bouchon en plastique recyclable. L’objectif ultime est de mettre au point une bouteille qui puisse être entièrement recyclée comme du papier. ». Dans son effort pour la préservation de l’environnement, Coca-Cola souhaite ainsi collecter 100% de ses bouteilles vendues en Europe de l’Ouest d’ici 2025 et que ces dernières deviennent 100% recyclables d’ici 2023.
TreesEverywhere veut verdir l’Hexagone
1 milliard d’arbres planté en France pour compenser les émissions de carbone, d’ici quelques années. C’est l’ambition d’une start-up à mission environnementale tricolore, TreesEverywhere. Créée il y a un an par Sophie Grenier et Olivier de Montety, la jeune pousse offre aux entreprises qui veulent compenser leurs émissions de CO2 des projets de reforestation dense et durable en partenariat avec des communes disposant de terrains. Ainsi, reprenant une méthode japonaise dite de Miyawaki, qui permet aux forêts plantées de cette manière d’être trente fois plus denses qu’une plantation d’arbres classiques, d’être plus résistantes face aux conditions météorologiques extrêmes et traitées sans produits chimiques ni fertilisants artificiels, l’entreprise a inauguré à Mulhouse, leur première réalisation, une microforêt urbaine plantée sur d’anciens jardins familiaux.
Cet îlot de verdure de 8 000 m2 où 25 000 arbres ont été plantés représente un montant de mise en œuvre d’environ 200 000 euros. En discussion avec des acteurs du BTP et de l’immobilier, TreesEverywhere, compte industrialiser son activité grâce à une nouvelle levée de fonds et ambitionne de réaliser un chiffre d’affaires de 20 à 40 millions d’euros d’ici à cinq ans.
L’État mise sur une aide pour développer l’usage des véhicules électriques
Une enveloppe de 100 millions d’euros d’aides. C’est que l’État promet de verser aux sociétés qui investissent dans l’installation de stations de recharge sur le réseau routier tricolore. Cette aide mise en place dans un décret paru le 14 février au Journal officiel, permettra selon Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué chargé des Transports de financer les bornes électriques « en moyenne à 30%, ce taux pouvant être porté à 40% dans certaines situations spécifiques ». Elle sera d’ailleurs « cumulable avec la prise en charge à 75% des coûts de raccordement au réseau, mise en place par la loi d’Orientation des Mobilités » précise le membre du gouvernement.
Aujourd’hui, la France compte 440 aires de service sur son réseau routier national dont environ 140 sont équipées en bornes de recharge. En fait, l’objectif de cette mesure, « c’est que d’ici la fin 2022, elles soient toutes équipées en bornes de recharge très rapide, soit une recharge en une vingtaine de minutes. » Ce dispositif, sous un regard plus attentif, cherche à inciter les Français à l’achat de véhicules électriques au détriment des voitures aux carburants polluants.