L’année 2021 a été riche en prévisions pessimistes. Les actualités ne cessent d’être focalisées sur la crise sanitaire. Pourtant, les entreprises n’ont cessé de s’adapter en 2021 et continueront à le faire pour surmonter les vagues imprévues. Focus sur quelques actualités 2022 essentielles.
Des prévisions optimistes pour 2022
Selon une étude de l’Insee parue récemment de nombreuses entreprises comptent recruter en 2022. Ainsi, les créations d’emplois devraient atteindre 80 000 postes au premier semestre 2022. Le taux de chômage devrait ainsi poursuivre sa baisse et atteindre 7.7 % au premier trimestre et descendre à 7,6 % au second trimestre 2022. Les créations devraient cependant être moins importantes qu’en 2021. A noter qu’au deuxième semestre 2021, les créations d’emploi s’étaient élevées jusqu’à 153 000, boostées par la levée des restrictions sanitaires au printemps dernier. En effet, les Français qui avaient épargné pendant de long mois se sont fait plaisir entraînant mécaniquement un besoin en recrutement. L’Insee prévoit fin juin 2022 que l’emploi salarié retrouve même son niveau d’avant crise sanitaire. A noter que les intentions d’embauche concernent l’ensemble des secteurs d’activité.
Les créations d’entreprises en hausse
Bonne nouvelle ! Depuis le début de l’année 2021, l’Insee a dénombré pas moins de 915 454 entreprises nouvelles en France. Après une année record en 2020, il s’agit donc d’une confirmation que la création d’entreprise n’est pas affectée par la crise sanitaire. Les créations de sociétés représentent 27 % des sociétés créées alors que les entreprises individuelles représentent 8 % des créations. Le régime des microentrepreneurs garde la tête avec près de deux tiers des sociétés créées. Le mois de novembre marque cependant un ralentissement puisqu’il est -3,5 % après une augmentation de +6,7 % le mois précédent avec des diminutions notables dans l’enseignement, la santé et l’action sociale (-4,8 %).
Augmentation du Smic de 0,9 % en janvier
Ce 1er janvier, le Smic mensuel passera à 1 603 euros brut pour 35 heures hebdomadaires après une augmentation de 2,2 % en octobre à la suite d’une hausse des prix supérieure à 2 % entre novembre 2020 et août 2021. Ces augmentations successives ont pour but de contrebalancer l’inflation de novembre qui s’est élevée à 2,8 % sur un an. Le taux horaire brut va donc s’élever à 10,57 euros. Cette hausse impactera deux millions de personnes en 2021 soit environ 12 % des salariés du privé, selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).
Les ménages français continuent de surépargner
Depuis la crise sanitaire les ménages français ont eu tendance à surépargner. Fin octobre, le surcroît d’épargne par rapport à 2020 atteignait 187 milliards d’euros, selon la Banque de France. Cette augmentation a cependant faibli puisqu’elle ne représentait plus que 6 milliards au troisième trimestre alors qu’elle était de 22 milliards au trimestre précédent. Celui-ci représentait 114 milliards fin 2020 à titre de comparaison. Les effets de la crise sanitaire sont perceptibles au travers notamment de l’épargne sur Livret A puisqu’entre décembre 2019 et septembre 2021, les encours ont bondi de 51,5 milliards d’euros, soit une augmentation de 18,6 %. Le niveau d’épargne devrait selon l’Insee revenir à un taux « normal » de 16 % du revenu brut en mars 2022.
L’assurance-chômage, les dernières mises en application
Les dernières mesures de la réforme de l’assurance-chômage sont en vigueur au 1er décembre 2021. La réforme de l’assurance-chômage vise à inciter tous ceux qui le peuvent à travailler davantage et à favoriser des parcours en emplois plus durables.
À compter du 1er décembre 2021 :
- la durée d’activité nécessaire pour ouvrir des droits à l’assurance chômage passe à 6 mois (contre 4 mois auparavant) ;
- pour les demandeurs d’emploi dont le salaire brut mensuel était supérieur à environ 4 500 €, une modulation à la baisse de leur allocation pourra intervenir au terme du 6ème mois (au lieu du 8ème mois comme prévu, à titre dérogatoire, depuis le 1er juillet dernier).
La mise en œuvre de la réforme de l’assurance-chômage intervient dans un contexte de vive reprise économique qui se traduit par un volume d’embauches très favorables :
- une croissance estimée à plus de 6% pour l’année 2021 ;
- 2,2 millions d’embauches au deuxième trimestre : le niveau d’emploi en France dépasse son niveau d’avant-crise ;
- une diminution historique de 270 000 demandeurs d’emploi sans aucune activité entre avril et juillet ;
- un taux de chômage à 8 %, soit un retour au niveau d’avant crise.
A noter, les deux étapes précédentes de la réforme :
- depuis le 1er octobre, un nouveau calcul des allocations chômage fondé sur la moyenne des salaires perçus pendant une période donnée, et non plus sur les seuls jours travaillés, est utilisé pour tous les nouveaux demandeurs d’emploi ;
- depuis le 1er juillet, un bonus-malus s’applique à environ 20 000 entreprises des sept secteurs les plus consommateurs de contrats très courts (la première modulation de leur contribution à l’assurance chômage interviendra en septembre 2022 sur la base des comportements d’embauche enregistrés sur la période juillet 2021-juin 2022).