Comment reconnaît-on un salarié heureux ? C’est simple : il est motivé par le projet de son entreprise et s’engage pour elle. Voici quelques conseils pour motiver et impliquer les équipes. Afin de mobiliser chacun des membres d’une équipe et de veiller à leur épanouissement, deux notions clés sont à retenir : la motivation et la stimulation. La motivation correspond à une énergie interne qui pousse à l’action, associée au plaisir. Quant à la stimulation, elle consiste à inciter de l’extérieur quelqu’un à accomplir une action. Cette pratique doit être constamment renouvelée : dès que les batteries sont à plat, il est nécessaire de les recharger ! Et c’est précisément le rôle du dirigeant que d’inspirer ses salariés pour faire renaître en eux l’envie de s’engager pour leur entreprise. Tâche ardue que de stimuler l’engagement et de rassembler les énergies de son équipe !
1. Créer du lien dans l’équipe pour favoriser un sentiment d’appartenance
Il est très important de construire une culture d’équipe qui elle-même doit s’inscrire dans la culture de l’entreprise. Pour le manager, l’objectif est de créer un relation conviviale avec ses équipes. Il doit pour cela mettre en place une stratégie de communication qui permette à chacun de s’exprimer et de prendre des initiatives.
Pour Catherine Neressis pap :
« Je pense que l’implication c’est avant tout une rencontre avec un salarié. Le plus important reste que la société et le dirigeant soient porteur des valeurs comme la gentillesse. Pour moi c’est un critère de recrutement. Je n’aime pas les entreprises où la hiérarchie est visible. Il faut traiter la personne qui s’occupe du courrier avec autant d’égard que le numéro 2 de l’entreprise. Pour impliquer les salariés, il faut les considérer car ce sont avant tout des personnes. Il est nécessaire d’avoir une vraie et profonde reconnaissance et que cela soit exprimé clairement par le chef d’entreprise sans sous-entendu. Je pense qu’il est nécessaire de s’occuper des collaborateurs quand ils ont des soucis et je regarde si mes collaborateurs arrivent au travail avant l’heure ou après car cela est un bon indicateur.
S’ils rentrent à reculons, j’essaye de les voir et de leur demander si quelque chose ne va pas. Cela surprend mais permet de demander si on peut faire quelque chose. Avec l’agrandissement de l’entreprise, j’ai du déléguer à mes RH cette manière de faire. Car le premier motif d’implication, c’est la présence d’une personne de confiance dans l’entreprise. Il faut que les personnes soient responsables et je répète souvent à mes salariés que je ne dirige pas une école maternelle et qu’ils sont des adultes. Je recrute des personnes responsables et professionnelles. J’ai banni le mot travail pour le remplacer par le mot métier ou mission car je trouve cela plus adapté. Si les gens ne sont pas heureux dans l’entreprise, je leur demande de ne pas être lâche et de partir car il ne faut pas rester pour de mauvaises. »
2. Valoriser les compétences
Pour demeurer impliqué et motivé, il est nécessaire pour chacun des membres d’utiliser ses talents mais aussi d’acquérir et de développer de nouvelles compétences. Il revient au manager de s’en assurer et de lui permettre de suivre des formations.
Ainsi Patrick Thélot, fondateur du groupe Armonia, souligne « Certes, je ne réalise pas les mêmes tâches qu’il y a quarante ans lorsque j’ai débuté. À cette époque je faisais tout : commercial, finance, communication, exploitation, RH, informatique… Aujourd’hui, il existe des personnes dans lesquelles j’ai confiance, qui s’occupent de tout cela. Cependant, je n’ai pas modifié ma ligne managériale qui consiste à expliquer la stratégie en sachant communiquer, féliciter mais aussi faire adhérer et recadrer les choses quand elles ne fonctionnent pas bien. »
3. Mettre en place un système de feed-back constructif et
fixer des objectifs concrets et communs
Le feed-back va permettre de constater si les objectifs sont atteints. S’il y a un écart avec les prévisions, ce système permettra de positiver et de réaliser un plan d’actions pour y remédier. Afin de créer la cohésion, fixer des objectifs concrets et communs suscitent l’implication de tous.
4. Favoriser la prise d’initiatives
Pour que des idées nouvelles apparaissent il faut conduire les équipes à être force de propositions et c’est là le talent du manager.
5. Avoir un projet d’équipe
Celui-ci sera la source de la créativité et de la cohésion.
Yannick Pons, fondateur des sites Vivastreet, Appartager et Oudormir : «Je fais confiance à mes équipes qui gèrent de manière autonome le business dans le pays dont ils sont responsables. J’ai appris que je n’ai pas la science infuse, la prise de décision est assez collégiale dans le groupe. Les salariés ont énormément de liberté, je ne suis pas sur leur dos. C’est peut-être un état d’esprit qui vient de la culture anglo-saxonne, mais en tout cas c’est un élément fort de l’ADN de l’entreprise. Je regarde seulement les résultats obtenus et n’interviens pas plus que ça. Moi je suis là pour régler les problèmes, c’est tout ! »