Ancien judoka, Benjamin Nguyen a cofondé le studio de design graphique Thirty Dirty Fingers en janvier 2011.
Avant de s’orienter vers une double licence de commerce international et de vietnamien à l’INALCO (Institut National des Langues et Civilisations Orientales, ndlr) à Paris en 2005, Benjamin Nguyen obtient son BAC STT en section sport étude à Orléans. Le judo, un sport de combat difficile qu’il pratique à haut niveau, régit alors sa vie. La filière professionnelle qu’il emprunte lui permet de s’entraîner dur et d’allier habilement passion du sport et désir d’apprendre.
En parallèle de ses études, il part un an au Vietnam pour parfaire la langue et y travailler en tant que stagiaire dans une société d’import-export. En 2010, le jeune homme entame une formation en master 1 de management à BEM Management School à Bordeaux, où il profite de ses 6 mois de stage pour repartir au Vietnam. Là-bas, il travaille pour l’enseigne de commerce de détail Big C, gérée par le Groupe Casino.
A son retour en France, il rentre vivre chez ses parents aux côtés de son frère Florian. Ce dernier revient du Canada où il travaillait en agence de publicité en compagnie de Jonathan Richy. Déjà, les deux frères rêvent d’entrepreneuriat. « Notre décision était prise, nous voulions monter notre boîte. Nous en avions même déjà parlé avant notre départ à l’étranger » ajoute Benjamin. Une blessure en 2011 finit de convaincre Benjamin, qui se voit contraint de mettre le judo entre parenthèses. En compagnie de Jonathan, les deux frères se lancent alors dans un projet de création de studio graphique. « Par mon profil commercial et le profil créatif de Florian et Jonathan, nous possédions des synergies communes évidentes. » précise l’entrepreneur. « Nous avons rapidement pris conscience que notre projet répondait à une demande du marché, car il existait peu de studios qui réalisent des prestations sur-mesure pour les TPE-PME. » Fort de ce constat, les entrepreneurs décident de se lancer. Mais malgré un dossier bien monté, la Chambre de Commerce refuse leur idée. Téméraires, les trois amis fondent malgré tout leur entreprise qu’ils intitulent Thirty Dirty Fingers.
La société a pour vocation de prendre en charge l’ensemble de la création graphique de ses clients, de la construction d’une identité visuelle à la création de supports de communication print et digitaux. Progressivement, les fondateurs se font connaître grâce au bouche-à-oreille et attirent des clients de plus en plus importants. Aujourd’hui, des grands comptes comme Volkswagen Bank, Axens, l’INSEP, Vivaki… leur font confiance.
En quatre ans, les entrepreneurs passent de 18 000 euros de chiffre d’affaires à 300 000 euros. Il a fallu un an et demi de travail aux dirigeants avant que ces derniers puissent se dégager un salaire.
Benjamin voit aujourd’hui l’entrepreneuriat comme un jeu nourri de fortes ambitions. Les entrepreneurs sont sur le point de lancer une plateforme e-commerce intitulée la « Dirty Brocante ». Un projet qui permettra aux consommateurs de donner une seconde vie à des objets de toutes natures, grâce à leur talent de designer ou à celui de leur entourage.