Peut-on ne pas avoir de site internet et réussir malgré tout ?

A lire !

Véritable suicide entrepreneurial pour les uns ou choix délibéré pour les autres, une entreprise peut ne pas être disponible sur Internet et rencontrer tout de même le succès. La présence en ligne n’est, en effet, selon les cas pas indispensable. De nombreux entrepreneurs s’en satisfont pleinement, particulièrement les TPE. Comment font alors ces sociétés qui œuvrent dans l’ombre et pourtant affichent une réelle croissance ?

Une non présence en ligne souhaitée ou négligée

Selon les statistiques et études officielles, plus de 50% des PME et TPE ne possèdent pas de site Internet, et 42% des entreprises de moins de 50 salariés n’ont aucune présence sur le Web. Coûts prohibitifs de création de boutique en ligne et de maintenance, contraintes techniques et autres tracas administratifs, sont la cause de ce choix par les entrepreneurs. 

Les professions les plus visées sont alors celles des artisans pour lesquels les prestations du numérique semblent bien éloignées de leurs préoccupations et activités quotidiennes. Souvent jugé à tort indispensable, le monde de l’Internet constitue pour beaucoup d’entrepreneurs un frein notable. Ainsi pour près de 40% d’entre eux, le manque de temps et de disponibilité entrave leur présence en ligne, et pour la moitié de ceux-ci le manque de compétences et de budget est cité. 

Un minimum de 900€ est en effet un minimum pour la création d’une simple vitrine sur le Web, alors qu’un site Internet coûte en moyenne aux professionnels la somme de 2 500€. Il est cependant, aujourd’hui possible de le faire soi-même pour un prix moindre. Reste la contrainte du temps. 

Un site Internet n’est pas obligatoire

Commerces de proximité, artisans, commerçants et exploitants agricoles, auto-entrepreneurs, nombreux sont les exemples de réussite qui ne sont pas liés à une présence en ligne. Le bouche à oreille, les compétences, le savoir-faire et l’expérience suffisent amplement à développer son entreprise sans site Web. 

Les coûts élevés et le temps imparti au suivi régulier de son site constituent en effet des freins à la croissance, et une présence en ligne n’est pas toujours la panacée. À quoi servirait un site Internet pour les TPE et entrepreneurs individuels qui croulent déjà sous les commandes ? Les experts constatent alors que les professions spécialisées qui requièrent un savoir-faire particulier sont les moins sujettes à l’influence numérique que les autres.

Les contre-vérités liées à Internet

Communication, marketing et prospection, un site Internet est souvent jugé indispensable alors qu’une médiatisation locale peut souvent largement suffire. Contrairement aux idées reçues, le bouche à oreille et le courrier traditionnel constituent respectivement 51 et 29% des outils offline des PME qui réussissent, contre 45 et 43% pour les annuaires en ligne et les réseaux sociaux. 

Internet peut même servir aux professionnels indirectement par le biais des internautes. Des avis positifs de clients sont ainsi parfois disponibles alors qu’un magasin physique ne possède pas de vitrine en ligne. Cette publicité gratuite sert alors les entrepreneurs qui peuvent se consacrer entièrement à la qualité de leurs prestations et conseils et assurer un service après-vente optimal.Tous les cabinets d’expertise sont unanimes, la création et la présence d’un site Internet ne semblent obligatoires que pour les entreprises dont le chiffre d’affaires dépasse 1 million d’euros. 95% de ces entreprises sont en effet présentes sur la Toile, et ce chiffre chute à 65% lorsque ce chiffre d’affaires est inférieur. Le nombre de salariés influe alors directement la présence d’une entreprise sur Internet, mais ne constitue nullement une représentation fidèle de son succès.

Plus d'articles

Derniers articles